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cipal. La perte eft confidérable; la plus grande partie des meubles de la partie incendiée a été ou brûlée, ou brifée par le déplacement & dans le transport.

« Marie-Agnès Deleval, âgée de 78 ans, & le nommé Guillain Luttun, fon troifiéme mari, âgé de So, ont fait leur jubilé de so aus de mariage, le 26 Septembre, à Premefque en Flandres. M. Riquet, leur Curé, á en même temps marié leur fille, âgée de 34 ans, avec le nommé J. B. Delobel, Fermier du même lieu. Elle eft le troifiéme enfant de ces refpectables époux, dont deux font actuellement ma iées, de 12 qu'ils ont eu de leur union. Il exifte dans ce même village un vénérable Fermier, nommé Pau, âgé de 97 ans, qui panfe & conduit tous les jours fes chevaux. La nommée Antoinette Ovelaque, Veuve de Cardon, eft morte hier, âgée de 97 ans. Elle ne s'eft jamais fervi de lunettes, &a confervé jufqu'au dernier inftant de fa vie tous fes fens. »

Lettre au Rédacteur.
MONSIEUR,

Puifque vous avez cru qu'il étoit de votre juf tice d'inférer dans votre Journal du 22 Septembre, No. 38, la réclamation de M. le Chevalier de Ségrave, qui inculpe notre délicateffe, en nous accufant d'ufurper la découverte de la machine Polychrefte, avec injonction de verfer deux mille écus dans la caiffe de la Société Philantropique; faute de quoi, il nous menace fur for honneur, de révéler au public le secret de notre machine.

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Nous espérons que par le même fentiment de juftice, vous voudrez bien inférer dans votre prochain Journal les déclarations fuivantes, en attendant que nous publiions la réfutation des prétentions de M. le Chevalier de Ségrave.

1o. Nous ne conteftons pas à M. le Chevalier de Ségrave, la premiere idée du Polychrefte vertical; mais nous difons que nous fommes parvenus à compofer cette machine par nos propres recher ches, & fans aucun fecours, ni aucuns renfeignemens fournis par lui, de maniere que nous lui avons feulement obligation de nous avoir mis fur la voie.

20. Nous perfiftons à foutenir que nous avons confidérablement perfectionné cette machine que nous avons enchéri fur ce que l'inventeur n'avoit pas fait lui même, à l'époque où il la montro'taupublic moyennant cinq louis d'or. S'il eft vrai que M. le Chevalier de Segrave Pait lui-même perfectionnée depuis trois ans dans fon cabinet, de maniere à lui faite produire des effets inconceva bles & inconnus à tout le monde, nous ne prétendons pas appliquer notre affertion à cette derniere circonftance; car nous ne pouvons pas décider de ce que nous ne conooiffons pas.

3. Nous déclarons nous regarder comme les premiers inventeurs du Polychrefte horisontal, fans que M. le Chevalier de Ségrave foit même en droit de revendiquer le mérite de dée, vu qu'il ne l'a jamais annoncée ni dans fon Profpectus, ni dans les démontrations pubriques, & qu'il eft même douteux qu'il ait jamais tenté cette exécution.

4°. Nous nous regardons comme légitimes propriétaires & les maîtres abfolus des machines Polychreftes verticales & horifanta'es, que nous avons fait fabriquer, & du produit de la vente & ̈

de la démonftration, fans qu'il convienne à per fonne d'y prétendre aucun droit, aucun partage, ni d'en faire l'objet d'aucune délégation.

5°. La Lettre de change de 6000 liv. tirée fur nous par M. le Chevalier de Ségrave au profit de la caiffe de la Société Philantropique, ne fera point acquitée.

6°. Bien loin d'être alarmés de la menace qu'il nous fait fur fon honneur d'envoyer à Paris le modele de fa machine, & d'en communiquer au public le méchanifme, nous fommes enchantés qu'il ait pris cet engagement d'une maniere sé: rieufe, qui ne lui permet plus de fe dedire.

7. Mais nous defirons qu'il effectue fon enga gement avant le 15 Octobre prochain, époque laquelle nous ferons notre livraison, afin qu'on ne puille pas le foupçonner d'avoir profité de nos tre invention, pour perfectionner la fienne. Nous avons l'honneur d'ètre, &c. Paris, ce 23 Septembre 1787.

Les Démonftrateurs des Machines Polichrestes . verticales & horifonzales, au Palais-Royal,

N°.

93.

Comme le Rédacteur a connu dès l'origine linvention de M. le Chevalier de Ségrave, en attendant que cet eftimable Offcier réponde lui-même foit juridiquement, foit d'une autre maniere, à la Lettre qu'on vient de lire, nous l'accompagnerons de quelques remarques préliminaires.

1o. M. de Ségrave a fi bien mis fur la voie le Démonftrateur de fa Machine au Palais Royal, que celui ci a copié le Profpectus

de l'Inventeur prefque mot à mot, & qu'il a été admis chez lui très féquemment dans la plus grande confiance; ce dont le Rédacteur a été témoin oculaire.

2°. Il eft faux que M. de Ségrave ait jamais expofé fa Machine au premier venu, pourcing louis d'or. C'étoit la prime de fouf. cription de la machine même, qu'on ne pouvoit voir fans foufcrire, & qui eft reftée fermée à tous ceux qui n'étoient ni acheteurs, ni amis de l'Inventeur. C'est attaquer trop violemment un Gentilhomme, un Militaire, qui n'eft pas fait pour montrer la lanterne magique, & dont l'extrême défintéreffement a des témoins de la plus haute nailfance & de la plus grande confidéras

tion.

3°. Le Public jugera des perfectionnemens réclamés par les Démonftrateurs actuels. La comparaifon de leur copie avec la machine originale, rendue publique, mettra fin à toute difcuffion.

4°. Leca'cul du 15 Octobre *, époque à laquelle les Démonftrateurs fomment l'Inventeur avoué de paroître avec fa machine eft affez ingénieux. Ce Journal paroîtra à Paris le 13; il arrivera le 15 à Tours, résidence de l'Inventeur; & en fuppofant qu'il tombe fur le champ entre fes mains, M. de

*Cette lettre devoit être placée il y a 8 jours, & n'a pu l'être qu'aujourd'hui.

Ségrave aura jufte 7 jours pour emballer fa machine, la voiturer en pofte à Paris, & l'exhiber.

Nous ne poufferons pas plus loin ces remarques, qui, qui, ainfi que celles que nous fîmes dans le tems fur les Lampes de M. Argand & d'autres inventions modernes, auxquelles nous avons aidé à rendre justice, n'ont d'autre but que de mettre la gloire des Artiftes & des hommes à talent, à l'abri de plagiats devenus un peu trop communs..

Selon des lettres de Bordeaux, vers la fin du mois d'Août, on a apperçu vers Rochebrune, écueil à 10 lieues de ce port, au milieu des courans qui fe trouvent entre les côtes d'Oléron & de la Garonne, le bout d'un mât, qui, à marée haure, paroît à cinq pieds ou environ au-deffus du niveau de l'eau; on a été le reconnoître à la diftance d'une portée de fufil, qui eft le point le plus près dont on a pu s'approcher, à caufe de la violence du vent, qui étoit alors à l'oueft: en fondant à cette distance, on a trouvé 40 brasses d'eau, ce qui a fait préfumer que c'étoit le mât de quelque grand vaiffeau qui a été fubmergé en cet endroit, & qui y formera peut-être un écueil que l'on doit s'empreffer de faire connoîtra d'avance aux navigateurs qui fréquentent ces parages.

«Le Dimanche 16 Septembre, vers les quatre heures du foir, un bourdonnement » fourd & lointain ayant été le feul indice » du tonnerre, un nuage électrique très-bas, » & porté du midi au nord par un courant » atmosphérique, s'eft ouvert tout à coup

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