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royaumes, etc. Disoit oultre que le duc de Bethfort regent de ce royaume, pour ledict Henry son nepveu roy de France et d’A12 gleterre, avoit intention et bonne voulonté d'employer corps, amys et chevance pour le bien de ce royaume, et pour maintenir les sujects d'icelluy en bonne justice et bonne paix et tranquillité, ainsi que avoit fait sondit frere le feu roy d'Angleterre dernier trespassé, et que ledit regent avoit intention de faire venir et revenir la duché de Normandie à la couronne, et entretenir la paix d'entre les deux royaumes, selon la teneur des lettres sur ce faictes et passées, et que pour mieulx et plus fermement entretenir ledict traicté de paix, il avoit ordonné de faire assembler les dessu3 nommez en ladicte chambre de parlement, pour jurer de nouvel l'entretenement dudit traicté, et paix final d'entre lesdicls royaumes. Et lors fist appeller et venir lesdicts assistans, jurer en ses mains et és mains dudict chancellier qui tenoit un missel, et faisoit chacun jurer d'entretenir ledict traicté de paix, souls l'obeissance dudict Henry roy de France et d'Angleterre et dudict regent, et enchargea le chancellier au recteur et deputez de l'université, qui firent serment en leur main, qu'ils feissent assembler ladicte université, pour faire jurer tous les autres supposis d'icelle université; semblablement enchargea au prevost des marchands, de faire assembler en l’ostel de la ville les habitans d'ieelle, par quartiers l'un après l'autre, pour jurer et faire le serment; et finablement ledict duc de Bethfort advoüa ce que avoit dit et proposé ledict chancellier de par luy.

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N. 4. - Lettres de Henri VI poriant confirmation des ordona

ruances du conseil de France rendues pour maintenir les officiers dans l'exercice de leurs offices , et pour approuver les paiemens faits depuis la mort de Charles VI.

Paris, 5 décembre 1422. (C. L. XIII, 8.) Henry, par la grace de Dieu, roi de France et d'Angleterre, à nos amez et feaux gens de nos comptes et trésoriers à Paris, salut et dilection, sçavoir vous faisons que nous, par l'advis et delibération de nostre très-cher et très- amé oncle, Jean, régent nostre royaume de France, duc de Bethfort, avons faist veoir et visitter certaines ordonnances et provisions faistes pour le bien de nous et le bien public de nostredit royaume de France, en nostre absence et de nostre dit oncle par nos amcz et feaux les chancelier el gens du conseil de France, après le trespas de notre très-cher

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seigneur et ayeul le roi de France dernier trespassé, que Dieu absolve, contenues icelles provisions et ordonnances en deux lettres patentes dont la teneur ensuit. (V. ci-dessus.)

Et avec ce nous ait esté exposé que par vertu desdites lettres les officiers ont exercé et continué, exercent et continuent en leurs charges et offices, tant en faist de justice comme en payement des finances, jusques à ce que par nous autreinent en soit ordonné : toutesfois par ce que les payemens dessusdicts n'ont esté et ne sont faictz que par l'auctorité desdits chancelier et gens du conseil, et que depuis nostredit oncle a accepté ladite regence de France, l'en doubte que lesditz payemens n'ayent esté et ne soient pas par vous gens de nosdictz comptes, alloués es comptes des payemens, sans ratification et approbation de nous; pour ce est-il que nous ayans regard aux bonnes considérations desdictz chancelier et gens du conseil, avons par l'advis et déliberation que dessus, louez, agreez et approuvez, loüons, aggréons et approuvons par ces presentes tous les payemens qui ont esté faictz depuis ledit trespas de nostredit ayeul par vertu desdictes lettres dessus transcriptes, et chacunes d'icelles jusques à aujourd'huy; et voulons qu'ils soyent allouez és comptes des payemens, et rabbatus de leurs receptes par vous gens de nosditz comptes, par rapportant par devers nous avec ces presentes, lesdites lettres et ce qu'il faut rapporter par vertu d'icelles; et en outre par l'advis que dessus, voulons que vous tresoriers faictes payer, bailler dellivrer par le changeur de nostredit tresor à Paris et autres gens de recepte qu'il appartient, tout ce qui est escheu tant des

gages d'officiers comme de capitaines et autres depuis le jour de ladite régence acceptée par nostredit oncle, et qui escherra doresnavant, jusques à ce que autrement en sera ordonné par vertu des lettres royaux et autres qu'ilz en ont de nostredit ayeul comme de nostre dit chancelier et trésorier de France ; lesquels payemens ainsy faicts, nous voulons semblablement, estre alloués ès comptes desditz payans, et rabatu de leurs receptes par vous gens de nosditz comptes, en rapportant cesdites presentes pour une fois, avec les lettres servans à ce, et les quittances et certifications suffisantes.

Si vous mandons, commandons et expressement enjoignons, et à chacun de vous sy comme à luy appartient, que ainsy le faictes sans contredit ou difficulté : car ainsy nous plaist-il estre faict.

Donné à Paris, le cinquiesme jour de decembre, l'an de grace

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mille quatre cens vingt-deux, et de nostre règne le premier. Par le Roi à la relation de monsieur le régent le royaume de France, duc de Bethfort.

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No. 5. – Lettres en forme d'arrêt et jugement, qui statuent

.
sur un procès élevé entre le procureur et les bourgeois des
communes de la Rochelle, d'une part, et les maire, échevins,
conseillers et pairs de la même ville , au sujet de l'élection
du maire, de la juridiction du conseil de ville, etc.

Bourges, 3 janvier 1422. (C. L. XIII, 11.)
No. 6. — Ordre aux conseillers du parlement de prendre de
.

nouvelles lettres après la mort du Roi Paris, 8 janvier 1422. (Regist. XIII du parlem. Mém. des pairs, p.711.)

Ce jour survint en la chambre de parlement, messire Jehan le Clerc chevalier chancelier de France, et disoit en effet, que ou grant conseil, n’agueres tenu par le duc de Bethfort regent, avoit esté ordonné, que les officiers du Roy, qui après le trespas du Roy Charles VI, avoient esté et seroient continuez en offices du Roy, auroient et prendroient nouvelles lettres; et pour ce ledict chancelier a enjoint aux dessus nommez présidens et conseillers, de continuer et perseverer en bonne justice, à l'expedition des causes et procès, ainsi qu'ils ont accoustumé de faire, et qu'ils fassent diligence de rapporter et mettre en ses mains, dedans mardy prouchain venant, les lettres anciennes de leurs offices, et faire sceller en la chancellerie lettres nouvelles de leursdicts offices commandées oudit grant conseil, à maistre Baude des Bordes , si comme il disoit, et fut dit dès-lors par le chancelier, que lesdits présidens et conseillers, ne payeront rien pour les sceaux de leursdites nouvelles lettres, etc.

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No. 7:

Réglement sur la justice en Dauphini (1).

14 janvier 1422. Charles, etc. (Suivent les lettres ci-dessus.)

Quibus visis, et instantibus supplicantibus vicibus reiteralis, cum maturâ et digestâ deliberatione , congregatis consiliariis delphinalibus, pluribus advocatis, et multis aliis super reforma

(1) Il a été rédigé en vertu du mandement du 16 uovembre 1422.

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tione stili ordinis judiciarii et abreviatione causarum et processuum in dictis litteris mentionatis, et maximè die hodierna , conclusione super dictis stilo, ordine judiciario, et abreviatione causarum, habità in consilio in quo fuerint reverendi in Christo patres Domini advocati et causarum patroni in supremo consistorio Delphinatûs, et quamplures alii jurisperiti, practici et causarum peritiam habentes : ordinavimus et statuimus circa dictum stilum, ordinem judiciarium, et abbreviationem causarum à cao tero esse procedendum, ut infrà, sub certis rubricis, ut aliàs declarabitur; quibus sic actis, in dictâ civitate Grationopolitana in aulâ supremi consistorii delphinalis, nos sedentes pro tribupali, præsentibus supra nominatis, necnon in dicto consistorio supremo procuratoribus, et multis aliis , dictas ordinationes et statuta fecimus legi et publicari, et consequenter eas et ea inconeussé et inviolabiliter ordinavimus et ordinamus perpetuò observari, stilis, diflugiis, cavillationibus et aliis observantiis indebitis quibuscumque, rejectis et penitus relictis.

(1) In causis patrimonialibus procedetur, prout infrà declarabitur procedendum in causis privatorum.

(2) In primâ dietà assignatâ partibus, actor, quovismodo inchoet causam per supplicationem, vel aliàs , per advocatum suum oretenus petitionem suam proponere faciet. Quo facto, infra terminum viginti diebus non excedentem tenebitur offerre reo, pro et loco libelli, petitionem suam articulatam, factum suum in eà clarè deducentem et concludentein, manu dictantis signatam : et amplius non admittetur actor in causâ ad ponendum et articulandum pro ulteriori deductione libelli.

(3) Item. Dictæ petitionis copia, parti reæ tradetur, et terminus arbitrio curiæ, qui triginta dies non excedat, sibi assignabitur ad proponendum suas exceptiones et facta contraria quæ voluerit, per advocatum suum oretenus; quo facto incontinenti dictas exceptiones suas ct facta tenebitur tradere in scriptis per articulos clarè deducentes et concludentes : et ulterius non admittetur reus in ipsâ causâ ad ponendum et articulandum, pro deductione exceptionum et factorum dictorum.

(4) Item. Parti actrici copia dictorum articulorum exceptiones et facta contraria continentium, concedetur; et deindè terminus, qui triginta dies non excedet, dabitur actori ad replicandum; et consequenter similis terminus reo ad duplicandum per advocatum et ortenus; et replicando et duplicando, dicta tradent in scriptis per articulos, si eis videatur, vel cui ipsorum videbitur.

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(5) Itcm. Dictæ partes, tam actrix quàm rea, in suis articulis jam diotis, si eis videatur, proponent et allegabunt rationes juris, unà cum factis ipsarum, secundum quod eis meliùs videbitur faciendum : et ulteriùs dictæ partes non admittentur ad articulandum.

(6) Item. Dictis articulis hinc indle traditis, quælibet pars, per se vel per procuratorem suum sufficienter fundatum, infra terminum qui viginti dies non excedet, teneatur respondere; videlicet reus singulis articulis petitionis partis actricis, et replicando traditis, si qui fuerint, cum juramento et per verbum credit vel non credit, necnon conclusioni ipsorum litem contestando. Et similiter cum juramento et per verbum credit vel non credit, actor tenebitur respondere singulis articulis super exceptionibus, factis contrariis, et duplicando pro parte reà traditis.

(7) Item. Si aliqua partium, sive sit actor sive reus putaverit per responsionem partis principalis relevari, ipså requirente, dabitur terminus qui triginta dies non excedat, ipsi principali si præsentialiter existat, vel eo, per procuratorem comparente, ejus procuratori, et ex abundanti parte, per procuratorem comparendum ipsi principali mandato curiæ loco præcepti notificandus, ad respondendum in propriâ personå per verbum credit vel non credit, prout dictum est : quo casu ille qui petet partem adversam in propria persona responderi; tenebitur etiam in propria persona asseverare articulos quibus petet per principalem responderi.

(8) Item. Si partes infra terminum eis assignatum non respondeant, sive pars fuerit monita ut respondeat ipså præsentialiter existente, vel eà per procuratorem comparente, ipse procurator et ex abondanti, dicto casu, mandato curiæ loco præcepti, principalis pars, ut est dictum, fuerit monila ut respondeat, articuli quibus non fuerit responsum habebuntur pro confessatis.

(9) Item. Partes non admittentur ad disputandum de impertinentià , admissione, vel repulsione dictorum articulorum et propositorum hinc indè traditorum; sed recipientur omnia, et recepta intelligentur, salvo jure impertinentium et non adiniltendorum ; ne prætextu talis disputationis, litis decisio differatur.

(10) Item. Datis hinc inde à partibus articulis, responsionibusque ut dictum est factis, et adveniente termino prædicto partibus probare valentibus, deputabuntur commissarii unus vel plurcs, ét congruo tempore , si partibus videatur, iradentur in

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