Eh quoi la ftupide ignorance Voudroit-elle, d'accord avec le mauvais goût, Quels ouvrages,bons Dieux! & quels Juges, fur-tout! Où, loin d'être éclipfé par ces rivaux fameux, Plus éclatant & plus pompeux, Plus moral & plus pathétique, Lui feul nous inftruifit en nous charmant comme eux ; Du génie hors d'apprentissages A ce Théatre, dis-je, en vain des nouveautés A de froides moralités, A des fentimens exaltés, A des Héros fans caractère, A des vers durs & fans verve enfantés: Raffurons-nous; malgré ce fuccès éphémère, Le tableau déchirant de ces longues douleurs, Quelque nouvelle Mélanie ...... Mais entrons dans ceTemple où veillent tous les Arts Un sèxe aimable ajoute un nouveau prix; Que de ce lieu facré, doctes intelligences, Aux plus fublimes connoiffances Ah! doit-on craindre déformais Puiffent leur échapper ces lauriers que la Gloire Si cependant, ainfi qu'on le redoute, Loin du but un faux goût les avoit égarés, LA HARPE, que par vous leurs pas foient éclairész Vous connoiffez la bonne route, Et vous les y ramènerez. (Par M. Mugnerot. > RÉPONSES A LA QUESTION : Ya-t-il plus de plaifir à voir arriver ce qu'on aime, que de peine à le voir partir? I. LE plaifir eft un bien trompeur ; L'autre à chaque inftant le déchire. (Par M. de Manrochers.) I I. Air Faire voudrois, belle Marie : VERS moi pauvret quand vient l'amie, Vois naître rofes du bonheur. Part-elle épines de la vie S'enfoncent toutes dans mon cœur. Quand loin elle eft, du moins efpère De bientôt la voir revenir, Dès que la vois, bientôt oublie Mais fi bien chère eft jouissance Las! quand ma Dame, après filence, Ains quoiqu'heureux dès qu'elle arrive, (Par M. Charon.) POUR répondre, en deux mots, d'une façon fortable, (Recueillie par le Ch. de Meude-Monpas.) NOUVELLE QUESTION A RÉSOUDRE. La crainte de perdre eft-elle auffi forte chez l'Avare, que l'eft chez l'Ambitieux le défir de poffeder? Explication de la Charade, de l'Enigme & du Logogriphe du Mercure précédent. LE mot de la Charade eft Fourrage; celui de l'énigme eft Cheval(1); celui du Logogriphe eft Rocher, où fe trouve Roche, Roch (Saint), Roc. (1) Le Cheval a trois rapports avec la Femme ; la poitrine, le feffier, & les crins, c'est-à-dire, poitrine large, croupe remplie, & les crins longs: trois avec le Lion; le maintien, la hardieffe, & la fureur: trois avec le Bouf; l'ail, la narine, la jointure: trois avec le Mouton; le nez, la douceur, la patience: trois avec le Mulet ; la force, la conf Lance au travail, & le pied: trois avec le Cerf; la tête, la jambe, & le poil court: trois avec le Loup; la gorge, le col, & l'ouïe: trois avec le Renard; l'oreille, la queue, le trot trois avec le Serpent; la mémoire ; la vue le contournement : trois avec le Lièvre; la courfe, te pas, la fouplesse. |