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Mad. Argante, qui l'emmène chez le notaire pour

terminer.

Cette pièce reparut en 1767, avec les changemens que voici : Dorval, jeune avocat de province, amoureux d'une demoiselle, pour éblouir les yeux de la mère, chez qui tous les travers des jeunes gens réussissent à titre de goût, de bon air, de mode, de ton, se contrefait et les imite. Son déguisement fait naître une équivoque; le père arrive pour l'éclaircir, et amène le dénouement. Il y a, comme on l'a vu plus haut, dans l'action de ce petit drame trois interruptions, qui en produisent le comique : 1o. Une querelle entre l'acteur qui joue le rôle de valet et le souffleur; 20. une autre querelle de l'acteur chargé du rôle de père et qui se trouve ivre, avec celui qui représente l'auteur; 3°. enfin une autre entre l'amante et l'amant, au milieu de la plus tendre scène, qui devient générale entre tous les acteurs.

REPRÉSENTATION.

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C'est l'exécution de la pièce devant les spectateurs. La représentation d'une tragédie est ordinairement bornée à un peu moins de deux heures; quelques-uns réduisent le nombre des vers qu'on y récite à quinze cents, et veulent que l'attention du spectateur ne puisse guère se soutenir audelà. Cependant Corneille a toujours plus de dix-huit cents vers à ses tragédies. La longueur de la représentation ne décide rien, pourvu qu'on sache y occuper le spectateur, et qu'on ne le laisse pas retomber sous la froideur, le dégoût et l'ennui.

REPRÉSENTATION A LA MUETTE, ET PAR

ECRITEAUX.

Le théâtre de la Foire commença par des farces,

que les danseurs mêlaient à leurs exercices. Dans la suite, on y joua les fragmens de vieilles pièces italiennes, ce qui déplut aux Comédiens Français, qui firent défendre aux Forains de donner aucune comédie par dialogue ni par monologue. Ceux-ci eurent recours aux écriteaux, que chaque acteur présentait d'abord aux yeux des spectateurs; mais, comme la grosseur qu'il fallait nécessairement donner aux caractères les rendait embarrassans sur la scène, on prit le parti de les faire descendre du cintre. L'orchestre jouait l'air, et le public chantait les paroles qui lui étaient ainsi présentées. C'est ce qu'on appela représentation à la muette et par écriteaux.

RÉPUTATIONS (les), comédie en cinq actes, en vers, par de Bièvre, aux Français, 1788.

Tant de petits talens où je n'ai pas de foi,
Des réputations, on ne sait pas pourquoi ;
Des protégés si bas, des protecteurs si bêtes!

Ces trois vers de Gresset semblent avoir fourni à l'auteur la première idée de sa pièce. Le sujet est piquant, mais difficile et épineux. La manière dont il l'a traité annonce un homme de beaucoup d'esprit, un écrivain exercé dans l'art des vers, et une grande facilité à saisir, comme à présenter les ridicules. Nous voudrions lui donner les mêmes éloges, comme écrivain dramatique ; mais son ouvrage ne nous le permet pas. Cette pièce fut fort mal reçue du public.

RESSEMBLANCE (la), comédie en trois actes, en vers, par Forgeot, aux Français, 1788.

Mendoce á promis Béatrix, sa sœur, à don Fernand, qu'elle n'aime pas. En même tems arrive de France le

frère de Mendoce avec sa femme, qui ressemble à Béatrix jusqu'à l'illusion. Cette ressemblance, qui trompe des deux côtés, tantôt le mari, tantôt le frère, tantôt l'amant, produit nombre de scènes fort gaies et de situations heureuses.

En général, la pièce pèche souvent par l'invraisemblance et la monotonie; mais elle est écrite avec esprit et facilité ; elle est surtout fort amusante.

RESSOURCE (la), opéra comique en un acte, avec un divertissement, par Carolet, à la Foire SaintGermain, 1738.

La Ressource personnifiée donne ses audiences. La femme d'un procureur vient la remercier de ce qu'elle lui procure, par le jeu qu'elle tient chez elle, le moyen d'alimenter son ménage. Une danseuse vient à son tour implorer ses bontés, pour paraître avec succès à l'Opéra. Elle est suivie d'un Gascon; celui-ci l'est lui-même par une jeune femme, qui a épousé un vieillard. Ce dernier survient; c'est un jardinier qui se félicite de ce que son maître est aussi familier avec sa femme, qu'il le serait lui-même.

RESSOURCE COMIQUE (la), comédie en un acte, mêlée d'ariettes, par Anseaume, musique de Meraut, aux Italiens, 1772.

On attend des acteurs de campagne pour un divertissement; leur voiture s'embourbe. Frontin et Lisette. offrent de jouer une petite pièce qu'ils savent toute entière par cœur ils y ont fait autrefois chacun un rôle ; mais la pièce en a six : ils en prennent chacun trois, et jouent ainsi la Ressource comique, dont une armoire

fait l'intrigue. On juge bien qu'il n'y paraît jamais plus de deux acteurs ensemble.

Le plan de cet opéra comique, et une partie des détails, sont pris de la Pièce à deux acteurs, de Panard.

RESSOURCE DES THEATRES (la), prologue en vaudevilles, par Favart, à la Foire Saint-Germain, 1760.

Crispin, acteur de l'Opéra-Comique, arrive monté sur Pégase, et vient chercher au Parnasse des ressources pour son spectacle. L'Industrie lui offre ses services, non pas pour lui procurer des nouveautés, mais pour lui apprendre à r'habiller de vieux sujets : c'est elle qui travaille ainsi pour tous les théâtres. Les députés de la Comédie Française, de la Comédie Italienne et de l'Opéra, ont aussi recours à l'Industrie. Celle-ci les présente à la Folie, qui leur donne à chacun cé qui peut convenir à leur spectacle. Crispin voit avec douleur ces trois théâtres s'approprier des ouvrages que l'OpéraComique pourrait revendiquer. La Folie, pour le consoler, s'engage à jouer les premiers rôles à son spectacle, et à y porter la gaîté qu'il doit avoir. Ce prologue est terminé par une contre-danse bourgeoise nommée les Portraits à la mode, et par des couplets sur l'air de cette contre-danse. Ils ont fait le plaisir le plus vif, et furent chantés pendant une bonne partie de la foire. De la bouche des acteurs ils passèrent dans celle du peuple, qui les a répétés et parodiés pendant toute l'année.

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RÉTICENCE. L'aposiopèse, ou réticence, est une espèce d'ellipse ou d'omission. Elle se fait, dit le

P. Lamy, lorsque, venant tout d'un coup à changer de passion, ou à la quitter entièrement, on coupe tellement son discours, qu'à peine ceux qui écoutent peuvent-ils deviner ce que l'on voulait dire. Cette figure est fort ordinaire dans les menaces. Si je vous....., etc.; mais....., etc. Elle est extrêmement théâtrale.

RÉTIF, a composé la Cigale et la Fourmi, fable dramatique; et le Jugement de Pâris.

RETOUR D'ARLEQUIN (le), comédie en un acte, en prose, par Véronèse, aux Italiens, 1752.

Arlequin, qui revient de la guerre, rapporte quelqu'argent pour s'établir à Bergame; mais Scapin, qui le rencontre, le lui gagne jusqu'au dernier sou, quoiqu'il l'ait assuré qu'il perd toujours: il lui gagne encore son chapeau, sa perruque, son ceinturon, son épée son habit, toutes ses chemises, dont il se dépouille, et qui sont au nombre de six, et toujours en assurant qu'il ne gagne jamais. Arlequin entre en fureur; mais Scapin le console, et le dédommage en lui faisant gagner vingt-cinq louis pour une fourberie qu'il lui fait faire pour Lélio, son maître, au service duquel il le fait

entrer.

RETOUR D'ARLEQUIN A LA FOIRE (le), opéra comique à la muette, en un acte, en prose, mêlé de vaudevilles, par Lesage, Fuzelier et d'Orneval, à la Foire Saint-Germain, 1712.

Thalie, protectrice des Forains, implore en leur faveur le secours d'Apollon. Mercure annonce un Arlequin de la vieille roche, qui, malgré le silence qu'il gardera, ne laissera pas d'exciter la curiosité du public.

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