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-savoir à quoi s'en tenir. Leur entretien, qui commence d'une manière peu malhonnête, finit très-malhonnê

tement.

Voici maintenant le moyen qu'emploie Rabelais pour se tirer de ce mauvais pas. Il fait trois paquets avec de la cendre, sur lesquels il écrit ces mots : Poison pour François premier; poison pour la duchesse d'Etampes; poison pour le chancelier Duprat. L'aubergiste, qui les trouve sur sa table, à côté de son bréviaire, s'empresse d'en faire sa déclaration au juge du lieu, qui commence par s'emparer de la personne de Ronsard. Rabelais jouit de son embarras, et se venge ainsi de sa sottise et de son orgueil. On va les conduire en chaise de poste à Meudon, lorsque le cardinal du Belloy arrive, et met fin au qui

proquo.

Cette pièce offre des scènes très-gaies; elle obtint

un succès mérité.

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QUARTIER D'HIVER (le), opéra comique én un acte, par Carolet, à la Foire Saint-Germain, 1735.

Le capitaine Lisimon a promis la main de sa sœur à un riche banquier nommé Trébuchet; mais Bélise, qui aime un jeune officier dont elle est adorée, se concerte avec lui pour chercher un moyen de rompre ce mariage. Voici celui qu'ils trouvent: Au lieu d'un contrat de mariage, ils font signer au banquier un engagement en bonne forme dans la compagnie d'Eraste. Ce dernier, muni de cette pièce, avoue la supercherie, et ordonne fièrement à son rival de se tenir prêt à partir le lendemain pour l'armée d'Allemagne. Alors le pauvre Trébuchet, au désespoir, propose de renoncer à ses prétentions sur Bélise, si l'on veut annuler son engagement. Eraste,

n'accepte cette offre qu'après s'être assuré du consentement du frère de sa maîtresse; il rend l'acte au banquier, qui en est quitte pour les frais du divertissement.

QUATRE ARLEQUINS (les), canevas en trois actes, aux Italiens, 1716.

Cette pièce est fort ancienne; tout son mérite consiste dans le jeu d'Arlequin. Thomassin, chargé de ce rôle, y faisait des tours d'une force extraordinaire. Entre autres, il marchait autour des premières, secondes et troisièmes loges. Mais le public, qui s'intéressait vivement à cet acteur, lui fit retrancher ce lazzi trop périlleux.

QUATRE MARIAMNES (les), opéra comique, en un acte, par Fuzelier, à la Foire Saint-Germain, 1725.

C'est la critique de la Mariamne de Tristan, de celle de l'abbé Nadal, de la Mariamne de Voltaire, et de celle d'un anonyme. (Voyez ces tragédies.)

QUATRE SEMBLABLES (les), ou LES DEUX LELIO et les DEUX ARLEQUINS, comédie en trois actes, en vers, par Dominique, aux Italiens, 1733.

Cette comédie est tirée des Menechmes de Plaute. Chrisante, homme d'un caractère simple et ingénu, ouvre la scène avec Hortense, sa fille, et lui demande le sujet de sa mélancolie. Il croit pouvoir la distraire avec des livres nouveaux, des ajustemens et des bijoux; mais Lisette, qui sait très-bien ce qu'il faut à sa maîtresse, impatientée des raisonnemens de Chrisante, l'interrompt et lui dit brusquement:

Comment! vous n'êtes pas encore assez habile
Pour savoir ce que veut une fille nubile?

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Le père d'Hortense ne connaissant pas la signification de ce dernier terme, Lisette le lui fait entendre, en lui disant que c'est un mari qu'il faut à sa fille. Il trouve que la demande est juste, et lui accorde un mari pour se distraire. Alors il demande quel est l'objet de sa tendresse. On lui nomme Lélio, qui se trouve être le fils d'un de ses amis, et on l'oblige à en aller faire la demande.

Un autre Lélio fait à Léonor les protestations les plus vives; il lui tarde de s'unir avec elle. Fabrice interroge Arlequin pour savoir pourquoi il ne voit plus son fils Lélio. Ce valet lui apprend que son amour pour Léonor en est la cause. Le vieillard témoigne le desir de contracter cette alliance. Ensuite il parle d'un autre Lélio qu'il n'a pas vu depuis vingt ans, et dont il ignore le sort; le souvenir de ce fils lui arrache des larmes. Il assure que le regret qu'il éprouva de sa perte lui fit quitter Venise, sa patrie, pour venir s'établir à Naples, où la scène se passe. Arlequin lui-même se rappelle en ce moment le départ de son frère, qui avait suivi Lélio. Enfin Fabrice les croit morts, lorsqu'ils arrivent à Naples pleins de santé. Arlequin, chargé d'une valise, entre en scène, et témoigne sa joie d'être heureusement débarqué, après vingt ans d'absence; il se livre tout entier à l'espoir de revoir bientôt Venise, sa patrie, où il va retrouver son père et son frère qu'il y a laissés,

Scapin, dans l'hôtellerie duquel ils sont descendus, les appelle d'abord par leurs noms, en croyant parler à Lélio et à Arlequin qu'il connaît depuis long-tems. Le maître et le valet sont fort étonnés de se voir déjà connus à Naples. Quoi qu'il en soit, ils arrêtent un appartement, où Arlequin dépose sa valise, et ils commandent à dîner. Cependant Léonor arrive, prend Lélio l'étranger pour son

amant, lui demande avec empressement s'il a vu son père, et l'assure que son frère Léandre desire son union avec ardeur. Lélio, fort étonné, prend Léonor pour une aventurière, et lui répond en termes peu gracieux, etc. Enfin tout le reste de cette pièce est fondé sur les méprises continuelles que cause la ressemblance des deux Lélio et des deux Arlequins. Elle se termine par des reconnoissances qui amènent des mariages.

QUATRE SOEURS (les), comédie en trois actes, en vers, par M.***, aux Français, 1793.

L'auteur a voulu mettre en opposition trois ridicules. L'une des quatre sœurs est philosophe, l'autre bel-esprit, et la troisième sentimentale et romanesque; mais ces nuances ne sont point assez marquées dans sa pièce, dont le fonds est invraisemblable et l'intrigue trop longue. L'action ne commence qu'au troisième acte, encore est-il très-froid. Les deux premiers offrent des détails plus saillans, et furent favorablement accueillis.

QUATUOR. C'est le nom qu'on donne aux morceaux de musique vocale ou instrumentale qui sont à quatre parties récitantes. Il n'y a point de vrais quatuor, ou ils ne valent rien. Il faut que, dans un bon quatuor, les parties soient presque toujours alternatives, parce que dans tout accord, il n'y a que deux parties, tout au plus, qui fassent chant, et que l'oreille puisse distinguer à la fois les deux autres ne sont qu'un pur remplissage; et l'on ne doit point mettre de remplissage dans un quatuor.

:

QUELLE MAUVAISE TÊTE, ou SAINT-FOIX BRACONNIER, vaudeville en un acte, par M. Martinville, aux Variétés, 1810.

L'auteur des Essais sur Paris figure encore dans cette pièce. Au reste, sa tête bretonne et son humeur querelleuse offrent un caractère très-heureux à mettre en scène. On le suppose brouillé avec son oncle, M. de Montléon, qui ne veut plus le recevoir dans son château, et lui refuse la main de sa cousine Sophie, qu'il lui avait promise. Saint-Foix imagine de se travestir en braconnier, et de chasser dans le de parc oncle. Il est arrêté par le garde-chasse et conduit au château. C'est tout ce qu'il voulait. Il s'explique, se raccommode avec son oncle, se bat avec son ami Saint-Firmin,' qu'il croit son rival, reconnaît son erreur, et épouse Sophie.

son

QU'EN DIRA-T-ON (le), opéra comique, en un acle, en prose, par Panard et Ponteau, à la Foire Saint-Laurent, 1741.

4

Le Qu'en Dira-t-on ouvre la scène avec madame Trompette, sa fidèle suivante : celle-ci est une médisante qui, si l'on veut l'en croire, n'agit que par zèle et par bonté d'ame. Carite se présente ensuite; cette jeune personne est près de céder aux instances de Léandre; mais, à la vue du Qu'en Dira-t-on, elle prend la fuite. Une prude et une coquette lui succèdent : cette dernière avoue franchement sa faiblesse; quant à la prude, elle assure qu'elle ne permet l'entrée de sa maison aux galans, qu'afin d'en choisir un pour époux à sa fille ; mais le Qu'en Dira-t-on n'est pas la dupe de cette affectation. Enfin Roger-Bon-Tems arrive, et se moque du Qu'en Dira-t-on. Celui-ci, toujours curieux, lui demande le sujet qui l'amène. Roger-Bon-Tems lui répond que c'est le plaisir; et en effet, il est suivi d'un divertissement qui termine la pièce.

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