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contre le maître et le valet, tout cela produit des scènes d'un excellent comique, et qui sortent naturellement

du sujet.

SÉDUCTEUR EN VOYAGE, ou LES VOITURES VERSÉES (le), vaudeville en deux actes, par M. Dupaty, au Vaudeville, 1806.

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Pour donner à sa nièce un époux élégant et formé à tous les usages de la capitale, dont il raffole, un M. Dormeuil est à l'affût de toutes les diligences venant de Paris, et qui ont le malheur de verser devant son château, situé dans l'Anjou. Il voit ainsi des voyageurs de toutes les classes et de toute espèce; entre autres un séducteur s'introduit chez lui. Florville, jeune léger, inconsidéré, et présumant assez bien de luimême pour croire qu'aucune femme ne peut tenir contre ses grâces, fixe le choix de Dormeuil; mais, heureusement, une Mad. Belval arrive à tems pour démasquer le séducteur, sauver du naufrage la nièce de son vieil ami, et assurer le bonheur d'un jeune homme honnête dont elle est aimée.

Cet ouvrage renferme des situations comiques, de jolis couplets et de la gaîté. Toutefois son succès fut fort équivoque.

SEGRAIS (Jean Renaud de), membre de l'Académie Française, né à Caen en 1625, mort dans la même ville en 1791.

Les pièces de théâtre de Segrais sont : Hippolyte, l'Amour guéri par le Tems, et Atys. Il nous a laissé une traduction des Géorgiques de Virgile; une traduction de l'Enéide en vers français; Zaïde, histoire espa

gnole, avec un Traité sur l'Origine des Romans; les Nouvelles Françaises; des Eglogues fort estimées, et des Mélanges d'Histoire et de Littérature.

SÉGUINEAU, né en 1677, mort en 1722.

Il composa en société, avec Pralard, la tragédie d'Egiste. On lui attribue, en outre, l'opéra de Pirihoüs, donné sous le nom de la Serre.

SÉGUR (Joseph-Alexandre), auteur dramatique, né à Paris, en 1752, mort à Bagnères en 1805.

Cet auteur s'est exercé dans plusieurs genres: il a laissé à l'Opéra la Création du Monde, oratorio en trois parties. Les Français ont de lui le Bon Fermier, comédie en un acte, en prose; Rosaline et Floricourt, comedie en deux actes, en vers; le Retour du Mari, comédie en un acte, en vers; et Saint-Elmont et Verseuil, drame en cinq actes, aussi en vers. Le Théâtre Feydeau lui doit Astolphe et Alba, ou A quoi tient la Faveur; le Cabriolet jaune; la Dame voilée; 'l'Opera Comique, en société avec M. Dupaty; Roméo et Juliette; le Tuteur Portugais, avec M.Romberg; et les Vieux Fous. Il a donné à l'Odéon et au Vaudeville seul ou en société avec MM. Philippon la Madeleine, Després et Deschamps, l'Amunt arbitre; Jacques Dumont, ou Il ne faut point quitter son Champ; l'Ancien Caveau; C'est la Méme; les Deux Veuves; Nice, imitation de Stratonice; le Nouveau Magasin des Modernes; l'Original et le Portrait; et le Portrait dei Fielding.

SÉGUR (M. le comte de), auteur dramatique, niembre de l'Institut, 1810.

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fille, et de Julien, au moment même où le travail va commencer. Colin, de son côté, se rend au pressoir; it tient un enfant de trois à quatre ans dans ses bras, et se jette, avec ce précieux fardean, aux pieds de son père. Le vieillard ému, s'empare de son petit-fils, demande la mère, qui paraît tout-à-coup, et les deux époux obtiennent leur pardon. Cette réunion inspire la joie la plus vive aux villageois : ils dansent; mais soudain un orage se forme, le tonnerre gronde, la foudre s'amoncelle; effrayés, les villageois regagnent leur village. La scène change, au deuxième acte, et représente le village. La maison de Julien est la première qui s'offre à la vue; elle est située dans un fond, et placée sur le devant du village. On voit tous les villageois arriver avec précipitation. Julien rentre chez lui avec son fils, sa bru et son petit-fils; à peine sont-ils entrés, qu'un torrent, né de l'orage, se précipite de la montagne, et entoure la maison; alors tout le village accourt pour lui porter des secours : vainement! le torrent en défend l'entrée; enfin, pour compléter le désordre et l'horreur, la foudre éclate, la chaumière en est frappée, et l'incendie fait des progrès effrayans. On découvre sur le toit la jeune femme, et Colin tenant son fils dans ses bras, et prêt à s'élancer dans le torrent. Bientôt on voit paraître Julien lui-même qui leur montre le danger: qui sauvera mon fils, lui crie cette mère éplorée ! Dans le moment, le mur s'écroule, et cette dernière reste suspendue sur des solives à demi-brûlées. Cependant Colin a trouvé le moyen de pénétrer par le coin d'un mur qui vient de s'écrouler; il arrive jusqu'à sa femme, et la reçoit dans ses bras, avec son fils; enfin ils sont sauvés, et le seigneur bienfaisant répare leurs

pertes. Le troisième acte est consacré à un bal, où sont invités tous les villageois; et la pièce finit par un ballet général où se trouvent réunis les seigneurs des environs et leurs vassaux.

Malgré le ton romanesque et le merveilleux qui règnent dans cet ouvrage, en dépit même du défaut d'unité, il obtint un grand succès dans sa nouveauté : on y trouve des situations intéressantes et pathétiques, des détails agréables et pittoresques. On pourrait desirer plus de moelleux dans le style, et une coupe plus lyrique dans les vers; mais on y rencontre des pensées qui font honneur à la délicatesse et aux sentimens de l'auteur.

SEILLANS (de), mort en 1758, est auteur de la Gageure de Village, comédie en un acte, en prose, jouée au Théâtre-Français en 1756.

SÉJANUS, tragédie, par Magnon, 1646.

Séjanus, favori de l'Empereur, a conçu l'exécrable projet d'assassiner son maître, et de s'ouvrir un chemin au trône par l'hymen de Livie, veuve de Drusus; mais il a l'indiscrétion de faire connaître ses desseins à la princesse, qui s'empresse d'en prévenir Tibère. Séjanus paraît devant le prince; il est confondu par Livie. De là il est conduit au sénat pour y être jugé. Bientôt on entend des clameurs. Tibère croit d'abord que la populace a pris les armes pour défendre le perfide; mais il ne tarde pas à être rassuré. On vient lui apprendre que, s'apercevant que le sénat, prêt à le condamner, n'était plus indécis que sur le choix du supplice, Séjanus a saisi l'épée d'un de ses gardes, et se l'est plongée dans le sein, pour échapper à la mort ignominieuse qui lui 'était réservée.

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