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QUERELLE DES DEUX FRÈRES (la), comédie en trois actes, en vers, par Collin-d'Harleville, avec un prologue, par M. Andrieux, à l'Odéon, 1809.1

C'est un ouvrage posthume de Collin-d'Harleville que le public doit à M. Andrieux.

Deux frères bretons, l'un riche, l'autre pauvre, ont,' le premier un fils, le second une, nièce qu'ils veulent unir; mais ils se querellent sans cesse pour des riens, et finissent toujours par se raccommoder. Un voisin brouillon, propose sa fille au jeune homme, parce qu'il a de la fortune, et refuse son fils à la nièce, parce qu'elle n'en a pas. L'oncle ne veut pas entendre parler de ce double mariage, auquel Hilaire consent enfin; il se querelle de nouveau, et va partir pour Cadix, lorsqu'il apprend qu'on accuse son frère d'ingratitude envers lui. Indigné de ces propos, il revient, se réconcilie, et termine la querelle par le mariage de sa nièce avec le fils de son frère.

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QUERELLE DES THÉATRES (la), opérà comique en un acte, en prose, par Lesage et Lafont, à la Foire Saint-Laurent, 1718.

Mézetin annonce à la Foire que les Comédies Française et Italienne viennent pour assister à l'ouverture de son théâtre. En effet, la Comédie Française arrive, appuyée d'un côté sur la Comédie Italienne, de l'autre sur M. Charitidès, et déclamé ces vers:

'N'allons pas plus avant; demeurons, ma mignonne :
Je ne me soutiens plus; la force m'abandonne..
Mes yeux sont étonnés du monde que je voi;

Pourquoi faut-il, hélas! qu'il ne soit pas chez moi ?

La Foire, voyant les deux Comédies prêtes à s'évanouir, leur fait donner des siéges. Leur indignation

redouble en voyant entrer l'Opéra; elles veulent le mettre en pièce; mais la Foire leur dit que c'est un soin réservé à ses poëtes et à ses musiciens. Cependant on en vient aux mains. La Foire est repoussée, et déjà ses défenseurs battent en retraite ; mais ils reviennent bientôt au pas de charge, conduits par l'Opéra, qui attaque et renverse un acteur habillé à la romaine. A leur tour, les Comédies prennent la fuite; et, pour célébrer leur victoire, les forains forment des danses. C'est ainsi que se termine la querelle.

QUESTIONNEURS (les), comédie en un acte, en vers, par M. Delatresne, à Louvois, 1804.

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M. Béfroy, riche habitant de Paris, et questionneur infatigable, a résolu de marier sa fille à un jeune homme, nommé Melcour, neveu d'un riche colon nommé Burnel. Ce dernier, absent depuis trente ans, arrive pour signer le contral; mais comme c'est aussi un questionneur intrépide, à peine M. Befroy et lui se sont-ils trouvés une minute ensemble, qu'ils se sont réciproquement assommés d'interrogations. Nos deux fous se séparent très-mécontens l'un de l'autre ; et chacun d'eux, maudissant à part soi la fatigante manie des questions, veut empêcher le mariage des jeunes fiancés. Une soubrette trouve pourtant le moyen de faire revenir Béfroy et Burnel à des sentimens plus traitables. Elle leur fait signer un acte par lequel ils s'engagent à se revoir pour la signature du contrat, mais à la condition que chaque interrogation faite par l'un d'eux, dans cette entrevue, sera punie d'une amende de deux cents louis. On pense bien qu'une clause si dure leur ferme exactement la bouche; mais une fois le mariage conclu, ils se hâtent de déchirer

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l'acle sous seing privé; et les questions qu'ils viennent de comprimer avec tant de peine, sortant de leur sein. comme par explosion, les forcent encore à se séparer.

Tel est le sujet de cette pièce, dans laquelle on trouve quelques situations comiques.

QUÉTANT, auteur dramatique, a donné aux Italiens, en société avec Anseaume, le Dépit Généreux ; avec de la Ribardière, le Serrurier; seul, la Femme Orgueilleuse. Il a fait jouer à l'Opéra-Comique, la Foire de Bezons, et le Maréchal Ferrant; aux Danseurs de corde, les Amours Grenadiers, le QuartierGénéral, l'Auteur Perruquier ou les Muses Artisanes; aux Boulevards, avec Audinot, le Nouveau Tonnelier; seul, les Femmes et le Secret, l'Ecolier en sait plus que le Maître à Lyon, les Dieux Citoyens. Il a composé en outre une pièce intitulée : le Maître en Droit, qui n'a point été représentée.

QUI DORT DINE, opéra comique en trois actes,' par Charpentier, à la Foire Saint-Laurent, 1718.

Scaramouche, on ne sait trop pourquoi, s'oppose à l'union de Léandre avec Isabelle sa nièce. Ce Scaramouche est représenté comme un homme à qui le sommeil tient lieu d'occupation. Ainsi c'est Arlequin, son valet, qui joue le principal rôle; il conduirait l'intrigue, s'il y en avait une; mais il ne cherche qu'à se

Jivertir.

Une meunière vient apporter de l'argent à Scaramouche; mais, ne trouvant qu'Arlequin, et fatiguée de ses mauvaises plaisanteries, elle s'en retourne avec ses écus. A peine est-elle sortie, que l'on voit arriver Pierrot, valet d'Agathe, amie d'Isabelle; et bientôt après, Colombine,

suivante de cette dernière. Il est facile d'imaginer quelle 'doit être la conversation d'Arlequin avec cette soubrette: elle est interrompue par l'arrivée de Scaramouche, qui demande qu'on lui serve à dîner; ce qui s'exécute dans l'instant. Il se met à table, mange un peu de soupe, et s'endort. Alors Arlequin se met à table, et mange le dîner. Cependant, le garde-moulin de la meunière vient, de la part de cette dernière, rapporter à Scaramouche cent livres qu'elle lui doit pour son fermage; Gringalet se trompe, et remet son argent à Arlequin, qu'il prend pour Scaramouche. Mais bientôt après, passant encore pour son maître, il reçoit des coups de bâton d'un fermier. Enfin Scaramouche arrive avec la belle Agathe; il veut faire le galant auprès d'elle; mais, quelque fort que soit son amour, il ne peut vaincre le sommeil qui s'empare de lui. Lorsqu'elle le voit endormi, Agathe le quitte, et ordonne à Arlequin de prendre sa place; de sorte qu'à son réveil, Scaramouche, croyant parler à son amante, adresse à son valet les propos les plus tendres. Arlequin le tire de son erreur, et lui fait croire qu'il n'a vu Agathe qu'en songe. Bientôt Isabelle et Agathe paroissent, suivies de Scaramouche. Ces deux demoiselles le voyant assoupi, jouent aux cartes; mais Arlequin emporte la chandelle. Dans ce moment, elles réveillent cet infatigable dormeur pour le prier de décider d'un coup. Se trouvant dans l'obscurité, Scaramouche croit avoir perdu la vue; il est inconsolable, et fait retentir la salle de ses lamentations. Alors Mézétin, valet de Léandre, accourt à ses cris, et promet de le guérir s'il veut consentir au mariage de son maître avec Isabelle. Il se soumet à cette condition, et recouvre la lumière, quand on rapporte la chandelle. Enfin on célèbre les

noces d'Isabelle et de Léandre, et celles de Scaramouche, que la belle Agathe veut bien épouser.

QUINAULT (Philippe), auteur dramatique, membre de l'Académie française, né à Paris en 1635, mort dans la même ville en 1688.

Quinault était fils d'un boulanger, si l'on en croit Furetière, dans son Factum contre l'Académie; il fut domestique de Mondory, si l'on s'en rapporte à Bayle. Selon nous, quelle que soit son origine, et quelque chose qu'il ait faite dans sa jeunesse, Quinault fut un grand homme. Quoi qu'il en soit, il paraît qu'il entra en qualité de clerc chez un avocat au conseil; mais le succès de ses premières pièces de théâtre lui ayant acquis l'estime et l'amitié d'un marchand, et ce marchand étant venu à mourir, il épousa sa veuve qui lui apporta quarante mille écus de biens, au moyen desquels il acheta une charge d'auditeur des comptes, en 1671. Ce ne fut pas sans beaucoup de difficultés que MM. de cette chambre lui permirent d'entrer dans leur compagnie. Un homme qui avait paru sur les théâtres, pour y faire représenter ses comédies et ses tragédies, ne devait pas prétendre à cet honneur insigne. Cet incident ridicule donna lieu à ces vers:

Quinault, le plus grand des auteurs,

Dans votre corps, Messieurs, a dessein de paroître ;
Puisqu'il a fait tant d'auditeurs,

Pourquoi l'empêchez-vous de l'être?

L'Opéra lui doit les Fêtes de l'Amour et de Bacchus, Cadmus, Alceste, Thésée, Atys, Isis, Proserpine, le Triomphe de l'Amour, Persée, Phaeton, Amadis de Gaule, Roland, le Temple de la Paix, et Armide. Ses tragédies et ses comédies sont : les Rivales, la Géné

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