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Cependant un colonel prussien, prisonnier de guerre, que M. Blom croit voir entrer triomphant dans le village, vient annoncer la victoire remportée par les Français à lena. Ernest le suit de près; il est chargé par l'Empereur de porter aux Invalides la ceinture, l'aigle noire et l'épée du grand Frédéric. Quant à la colonne de Rosback, elle s'achemine, vers Paris. Mad. Verner est enchantée de voir son rêve accompli; M. Blom va chercher, ce qu'il ne trouvera point, un pays où il n'entendra plus parler de notre Napoléon, et Ernest profite de la permission qu'il a de s'arrêter quelques heures pour conclure son mariage avec Thérèse.

Cette petite pièce de circonstance offre des détails très-patriotiques, des mots heureux, et des couplets tournés avec esprit.

RÉVEIL D'ÉPIMÉNIDE (le), comédie en trois actes, en vers, avec un prologue, par Philippe Poisson, aux Français, 1735.

Ce philosophe crétois, qui dormit, dit-on, quarante ans, croyant n'avoir dormi qu'un jour, est le principal personnage de cette comédie, du genre pathétique, genre devenu si fort à la mode. Son étonnement, les changemens arrivés dans sa patrie, sa fille, qu'il croit très-jeune et qu'il trouve mère de Chloé, en âge elle-même d'être mariée; le fils de son affranchi devenu maître de tous ses biens, et qui aspire à être son gendre; les difficultés qu'il éprouve à se faire reconnaître pour ce qu'il est : tels sont les ressorts que l'auteur met en jeu pour dénouer son intrigue; il a même fait pressentir, par un oracle, le retour d'Epimenide dans sa patrie. Quoi qu'il en soit, il ne paraît pas avoir tiré de ce sujet tout ce qu'on pouvait en attendre.

RÉVEIL D'ÉPIMÉNIDE (le), ou LES ETRENNES DE LA LIBERTÉ, comédie en un acte, par Flins, aux Français, 1790.

Comme on le voit, ce n'est pas Flins qui a eu le premier l'idée de mettre en scène Epimenide, qui se réveille après un sommeil de cent ans. Le président Hénaut et Philippe Poisson l'avaient fait avant lui. La pièce de Poisson, froide, bizarre, mal versifiée, n'offre presque rien de ce qu'annonce de curieux un pareil sujet, celle du président Hénaut est vive, piquante, élégamment écrite en prose, et remplie de traits saillans, amenés par l'étonnement où se trouve Epimenide, à la vue des changemens arrivés pendant son sommeil. Flins a fait endormir son héros le jour où il venait de se marier; il s'est endormi sous Louis XIV; c'est après la révolution dernière qu'il le réveille. Le hasard veu que la petite-fille de la personne qu'il allait épouser avant son sommeil, ressemble parfaitement à son aïeule; Epiménide, à son réveil, qui peut passer pour une résurrection, la prend pour sa prétendue et l'entretient de son amour posthume. La jeune personne, qui a prévu la méprise, a voulu s'en amuser un instant, pour voir ce que c'était qu'un amant

Dans le siècle de sa grand'mère.

On sent que l'erreur d'Epiménide ne peut pas durer long-tems. Cependant la nouvelle de son miraculeux réveil s'est répandue, et les curieux accourent pour le voir. C'est ainsi que l'auteur fait passer en revue divers personnages, qui déroulent le tableau presque général des évènemens de ce tems. Ces personnages se plaignent tous de la révolution. Il en résulte des scènes épisodiques, brillantes d'esprit et de gaîté, et dont le style,

tantôt élevé, tantôt gracieux, se trouve toujours au niveau du sujet.

RÉVEIL DE THALIE (le), comédie en un acte, en vers libres, avec un prologue, attribuée à l'abbé de Voisenon, aux Italiens, 1750.

Le Réveil de Thalie est une comédie à scènes détachées. Ce sont les détails qui font valoir ces sortes de productions; et celle-ci en offre de très brillans. On suppose que la Muse comique s'est endormie dans les bras de Melpomène. Différens personnages s'intéressent à entretenir ou à interrompre son sonimeil. Du nombre des premiers est un poëte tragi comique, qui se flatte d'avoir, à lui tout seul, la gloire d'avoir endormi Thalie.

REVENANT (le), opéra comique en un acte, par l'Affichard et Valois-d'Orville, à la Foire Saint-Laurent, 1737.

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Après la mort de son mari, tué à la bataille de Parme, la Marquise s'est retirée dans son château, pour éviter les poursuites des importuns. Depuis trois ans elle est dans cette retraite; mais il n'y a que huit jours qu'Eraste, cousin du Marquis et amant de sa veuve, s'est avisé de contrefaire le revenant pour l'obliger à lui donner sa main. Au moyen d'une promesse de deux mille écus il a gagné Marton, suivante de la Marquise. Marton a engagé M. Grapillard, son amoureux, à la seconder; de sorte que le bruit de ce revenant a rempli le village d'épouvante. La Marquise, ne sachant trop que penser, veut employer un devin, qui se fait fort de conjurer . l'esprit et de le chasser. Ce devin paraît: c'est le Marquis lui-même qui n'est point mort, et qui veut, sous ce travęstissement, s'informer secrètement de la conduite de

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passer,

sa femme. Grapillard, à qui il se fait d'abord connaître, l'instruit du stratagème d'Eraste. Cette découverie le met en état d'intimider Marton, et de auprès de cette soubrette, pour un habile sorcier. Elle avoue, en tremblant, toute la fourberie. Le marquis, continuant de jouer son personnage, donne de nouvelles preuves de son savoir. Témoin des caresses du petit comte son fils, et de Julie sa nièce, il devine que ces deux enfans sont amoureux l'un de l'autre. La passion de Lucas pour Marton lui est également connue ; mais, ce qu'il ignore, ce sont les sentimens de la marquise. Enfin, lorsqu'il est tems que la pièce finisse, le mur s'ouvre Eraste, sous les habits du marquis, prétendu défunt et feignant d'être son ombre, vient, en son nom, déclarer son intention à la marquise. Le marquis® se découvre, et son épouse lui témoigne sa joie par une fête.

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RÊVERIES RENOUVELÉES DES GRECS (les), parodie des deux Iphigénies en Tauride, en trois actes en vers, mêlée de vaudevilles, par de Frémi-, court, aux Italiens, 1778.

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On avait déjà représenté à ce théâtre, en 1757, lạ Petite Iphigénie, parodie d'Iphigénie en Tauride, tragédie de Guimond de la Touche. Ce petit ouvrage, qui eut alors du succès, se trouve presqu'entièrement fondu dans celui-ci. Comme la conduite de la tragédie et celle de l'opéra sont exactement semblables; comme -plusieurs scènes et plusieurs situations de l'opéra sont calquées sur celles de la tragédie, il fallait de toute né→ cessité renouveler aujourd'hui sur l'un, les reproches que l'on fit autrefois à l'autre, et l'on ne pouvait mieux

faire que d'employer quelques parties de l'ancienne parodie. On trouve dans cette pièce plusieurs scènes agréables et beaucoup de gaîté.

REVUE DES THÉATRES (la), comédie en un acte, en prose, par Dominique et Romagnésy, aux Italiens, 1728.

Momus, substitut d'Apollon, siége à Montmartre, pour y passer en revue les pièces publiées pendant le cours de l'année. Elles viennent, personnifiées, les unes après les autres, se disent leurs vérités, quand elles se rencontrent, et sont jugées par Momus.

REVUE DES THÉATRES (la), comédie épisodique en un acte, en vers, avec un divertissement, par Chevrier, aux Italiens, 1753.

La Critique ouvre la scène et porte son jugement sur les différens spectacles. Elle reçoit les visites de la Mode, de la Comédie moderne, d'un acteur tragique, de l'Opéra, de la Comédie italienne, d'une danseuse et d'une cantatrice. La Critique dit à tous ces personnages des choses fort dures. Les ballets, le ton langoureux où sophistique de la Comédie française, et le jeu forcé de quelques-uns de ses acteurs, les bouffons de l'Opéra, les minauderies des danseuses, les lazzis trop répétés chez les Italiens, le vide de leurs pièces et leur peu de talent pour jouer le Français, tels sont les reproches que la Critique, un peu trop sévère, adresse aux théâtres,

aux auteurs et aux acteurs.

RÉZICOURT (M.), acteur du Théâtre Feydeau, d'où il s'est retiré avec la pension, 1810.

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