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pouvait opérer leur fusion, inspirer aux peuples allemands une entière confiance, et les entraîner dans son système de guerre nationale contre la révolution française. Il ne fallait pas de moindres efforts pour arrêter non plus la propagation des principes démocratiques, dont les excès et les calamités de

la

guerre avaient désabusé leurs plus chauds partisans, mais l'esprit de conquête et de domination que le premier Consul ne prenait presque plus soin de dissimuler.

sur

Nous avons précédemment fait remarquer l'ascendant qu'avait pris tout à coup, toutes les puissances, le vainqueur de Marengo; qu'on juge de ses progrès après la paix de Lunéville, et qu'on ne s'étonne pas de voir la plupart des princes de l'Empire et de tous les états d'un rang inférieur, depuis long-temps abandonnés à leur destinée, dissoudre eux-mêmes les liens de la fédération de l'Empire, et solliciter la protection du conquérant.

A peine le traité, après un léger examen et quelques vaines formalités, fut-il ratifié

par la diète, sur les instances réitérées de l'Empereur, qu'on vit arriver à Paris les députés de tous les membres de l'empire. Les journaux allemands en publièrent la longue liste; les salons du ministre des relations extérieures ne pouvaient suffire à les recevoir des princes vinrent eux-mêmes

:

solliciter, et mériter par leur empresse→ ment obséquieux les préférences qu'ils am bitionnaient dans le partage des insuffisantes indemnités.

Ce protectorat cependant n'était pas un phénomène nouveau dans la politique de l'Europe, et ce traité de Westphalie, si regretté, si souvent invoqué, avait aussi placé le corpsgermanique sous la garantie, on pour rait même dire sous la tutelle de la France. Il est seulement vrai de dire (et les événe mens dont nous aurons à nous occuper dans la suite de cet ouvrage l'ont assez prouvé), que ces divers états ne formaient plus une digue entre les deux grandes puissances rivales; mais une barrière flottante trop facile à franchir. La France, maîtresse de la Bel

gique et du cours du Rhin, ne devait plus souffrir la neutralité des états riverains, et l'Autriche ne pouvait plus soutenir leur indépendance contre de si terribles voi

sins.

Jamais séduite par la fausse gloire de ha sarder le sort de l'état, plutôt que de fléchir devant la nécessité; jamais retenue dans les circonstances difficiles par la fausse honte de déchoir dans l'opinion, la maison d'Autriche eut toujours pour principe d'acheter la paix au prix des plus grands sacrifices, de réparer ses pertes, de se raffermir par ses alliances, et d'attendre du temps le retour de la fortune. L'empereur François II donna un grand exemple de cette longanimité; humilié dans sa dignité, comme chef de l'empire, il ne songea qu'à la conservation de ses couronnes héréditaires : il dévora l'affront fait à son frère le grand-duc de Toscane, il contint son ressentiment personnel, et ne laissa point éclater ceux d'un parti nombreux et puissant à sa cour, qui s'indignait de sa résignation; enfin il se soumit aux

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dures conditions du traité de Lunéville et l'exécuta franchement. Aussitôt que les ratifications furent échangées, les ordres pour la dislocation de l'armée autrichienne furent promptement expédiés ; le désarmement fut pressé avec autant d'activité que l'avaient été les derniers apprêts. On ne conserva que la meilleure partie du matériel de l'artillerie et dans la proportion indispensable; tout le reste fut fondu et le métal envoyé à la monnaie; les approvisionnemens de vivres de toute espèce furent vendus publiquement; les corps de volontaires, la levée ou légion de Bohême furent passés en revue, remerciés et licenciés par l'Empereur en personne: l'insurrection hongroise rentra en même temps dans ses foyers. Le tableau de la destination des corps de toutes armes et de leur rentrée dans leurs quartiers respectifs, dans les diverses provinces de la monarchie, fut rendu public. Nous relevons de ce tableau le résumé suivant, parce qu'il sert à faire connaître la force de l'armée autrichienne à cette époque, et sa dispersion, qui ne lais

sait de ce côté aucun nuage sur les inten→

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En Gallicie orientale.... 14.... 54.... ».

En Transylvanie....... ....

Dans le Bannat et l'Escla

14.....

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Nota. Dans ce total, qu'on pouvait évaluer à cent soixante mille hommes d'infanterie, et quarante mille de cavalerie, n'étaient point compris les régimens des frontières.

Du côté de la France, on chercherait en vain un état approximatif de la totalité des forces et leur distribution, à l'époque où les armées évacuèrent le territoire ennemi, et

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