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P. S. Le ministre de la marine a des dépêches à envoyer en Italie: faites-les-lui demander avant d'expédier votre courrier.

16 germinal an 9. (6 avril 1801.)

PAR les différens traités, citoyen ministre, les deux parties de l'île d'Elbe, qui appartenaient au grand duc de Toscane et au roi de Naples, appartiennent aujourd'hui à la République. Il est question d'en prendre possession le plus tôt possible.

Donnez l'ordre au général Murat de faire partir de Livourne et de Piombino, deux expéditions, et de ne négliger aucun moyen de s'emparer de cette île. L'île de Caprara peut être un point de départ trèsfavorable.

Donnez l'ordre au citoyen Miot, commissaire en Corse, de faire partir des côtes de Corse, une expédition de cinq ou six cents hommes qui partiraient en même temps que celle de Livourne et de Piombino, afin de prendre possession de l'île d'Elbe.

Je désirerais envoyer un commissaire extraordinaire pour gouverner momentanément l'île d'Elbe. Faites-moi connaître si le citoyen Salicetti est dans le cas de remplir cette mission.

Signé, BONAPARTE.

P. S. Le ministre de la marine fait partir un courrier pour. Toulon. Envoyez-lui vos dépêches.

Lettre du Général Murat au Cardinal Gonzalvi.

Au quartier-général de Florence, le 24 janvier 1801.,

J'ai l'honneur de vous prévenir, M. le Cardinal, que le double but de ma marche dans les États du Saint-Père est, 1°. d'occuper Ancóne, cédé à l'armée française par l'armistice de Trévise; 2°. de rendre à sa Sainteté la libre jouissance de ses États, en obligeant les Napolitains à évacuer le ChateauSaint-Ange et tout le territoire de Rome. Je sais que sa Sainteté a plusieurs fois sollicité en vain l'évacuation de ses États par les troupes napolitaines; mais j'espère que l'approche des Français les rendra plus justes. Je désire fort que, par la prompte évacuation de la campagne de Rome, les Napolitains épargnent à sa Sainteté le désagrément de voir la ville qu'elle habite devenir le théâtre de la guerre. Toutefois l'ordre de mon gouvernement est que je ne dépasse point CitaCastellana, à moins que je n'y sois positivement appelé par sa Sainteté. C'est assez lui faire connaître la considération que le premier Consul a pour elle. Croyez, M. le Cardinal, à l'estime que j'ai pour vous.

Signé, MURAT.

Lettre du Cardinal Gonzalvi au Général Murat.

Rome, 31 janvier 1801.

EXCELLENCE, MM. les deux officiers français que votre Excellence a envoyés avec sa lettre au SaintPère, retournant à Florence, je croirais manquer à mes devoirs, si je ne leur remettais pas, de ma part, une lettre qui attestera à votre Excellence la courtoisie et la manière obligeante dont ils ont agi dans leur mission, et la volonté du Saint-Père est que je leur en témoigne toute sa satisfaction.

Un courrier arrivé hier d'Ancóne au gouvernement, a apporté la nouvelle que M. le général, Paulet avait déclaré que l'entrée de l'armée ne changerait rien à l'état du gouvernement pontifical, et que conséquemment le prélat délégué devait continuer à exercer ses fonctions. En rendant à votre Excellence les actions de grâces qui lui sont dues pour cet ordre, sa Sainteté a reconnu dans cet acte une nouvelle preuve des favorables dispositions du gouvernement français pour sa personne, et elle en sent tout le prix. Le Saint-Père s'empressera, de son côté, d'y répondre avec tout l'intérêt que lui inspire le vif sentiment dont il est pénétré pour le premier Consul, auquel est attaché la tranquillité de la religion, ainsi que le bonheur de l'Europe.

Sa Sainteté a appris avec la plus grande satisfaction, les ordres que le général Paulet a donnés à Ancóne pour faire respecter la religion et ses ministres ils se conduiront sûrement d'une manière propre à justifier la protection qu'on leur accorde, et à s'en rendre toujours plus dignes. Sa Sainteté a également ordonné au prélat, son délégué, de ne rien négliger pour le bon service des troupes qui occupent cette ville: elle se flatte, en même temps, qu'en faisant réflexion sur les circonstances extrêmement malheureuses où se trouve tout le territoire et le pays qui l'environne, n'attribuera pas à un manque de bonne volonté, ce qui ne peut être sensiblement que l'effet d'une impossibilité absolue.

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diront à

Je me réfère, pour les détails, à ce que votre Excellence MM. les deux officiers français, relativement aux conférences qu'eux et moi nous avons eues avec M. le général Damas, pour lui faire sentir que votre Excellence ayant écrit au Saint-Père qu'elle se verrait forcée de traverser ses États, si l'armée royale ne les évacuait pas entièrement, ce général se compromettait en s'y refusant. Il y trouve une difficulté, en observant que votre Excellence ne dit point que s'il s'en éloigne elle n'y entrera certainement pas. L'entretien a été animé, et il a répondu, en soutenant qu'il

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n'avait pas la faculté de faire des promesses politiques, comme celle de fermer les ports aux Anglais il attend pour cela, dans le plus bref délai, les ordres de sa cour. Le Saint-Père espère cependant que ses états (qui sont dans la plus profonde misère) ne seront point exposés aux dommages iné vitables qu'occasionne le passage d'une armée.

Signé, le cardinal GONZALVI.

Traité de paix entre le premier Consul de la République française et sa majesté le roi des DeuxSiciles.

Le premier Consul de la République française, au nom du peuple français, et sa majesté le roi des Deux-Siciles, également animés du désir de faire cesser définitivement la guerre qui existe entre les deux états, ont nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir: le premier Consul de la République française, au nom du peuple français, le citoyen CharlesJean-Marie Alquier; et sa majesté Sicilienne, le sieur Antoine de Micheroux, chevalier de l'ordre royal constantinien de Saint-Georges, et de l'ordre impérial russe de Sainte-Anne de la première classe, et colonel au service de sa majesté ; lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs, ont arrêté les articles suivans:

Art. Ier. Il y aura paix, amitié et bonne intelli

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