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la reddition de Peschiera, sera seule remise en leur possession, et celle restant en propriété à l'armée autrichienne, ne pourra être évacuée que par le Mincio et le Pó, par les moyens propres de l'armée autrichienne. Dans le cas où, dans le terme de six semaines convenu pour l'évacuation totale des effets appartenant à l'armée autrichienne, elle n'aurait pas pu évacuer la partie de la flottille qui reste à sa disposition, elle s'engage à la laisser dans son intégrité en propriété à l'armée française.

4. L'approvisionnement des places sera divisé en parties égales: les garnisons en emporteront la moitié; l'autre moitié sera remise à l'armée française; le bétail suivra les garnisons en entier.

5°. Les places seront remises en dépôt jusqu'à la paix à l'armée française, qui prend l'engagement de les conserver dans leur état actuel.

Art. VIII. On enverra sur-le-champ les ordres pour l'évacuation des places à rendre, et les commandans en sortiront avec leurs garnisons le plus tôt possible, et au plus tard trois jours après la réception des ordres qui seront transmis par des courriers extraordinaires autrichiens.

Les commissaires nommés pour l'évacuation des places, y resteront jusqu'à la fin de cette opération, avec la garde autrichienne nécessaire pour la police des magasins.

Art. IX. Les commissaires destinés à recevoir les arsenaux et magasins, pourront seuls entrer dans les places avant la sortie des garnisons autrichiennes ; les garnisons françaises occuperont seulement une des portes, douze heures avant leur entrée dans la place.

Art. X. Les malades qui resteront dans les places, ne seront pas réputés prisonniers de guerre; l'armée française en aura toujours soin, et les renverra à l'armée impériale, qui tiendra compte des dépenses qu'ils auront occasionnées.

Art. XI. Dans le cas où une ou plusieurs places se trouveraient rendues à l'arrivée des courriers qui seront expédiés par le général en chef Bellegarde, il ne sera apporté aucun changement à la capitulation, qui sera exécutée en entier.

Art. XII. La forteresse de Mantoue restera bloquée par les postes français placés à 800 toises des glacis; on permettra d'envoyer des vivres de dix en dix jours pour la garnison; ils seront fixés à quinze mille rations de farine et quinze cents rations de fourrages; les autres denrées en proportion.

Les bourgeois auront de temps en temps la liberté de faire venir les vivres qui leur seront nécessaires; mais il sera libre à l'armée française de prendre les mesures qu'elle croira convenables pour empêcher que la quantité n'excède la consommation journalière, qui sera calculée en raison de la population.

Les communications pour les vivres avec Mantoue seront établies par le Pó jusqu'à Governolo, et ensuite par le Mincio.

Art. XIII. On respectera les individus attachés au gouvernement autrichien, ainsi que les propriétés, et personne ne pourra être recherché pour cause d'opinion politique.

Art. XIV. La carte de D'Albe servira de règle dans les discussions qui pourraient s'élever sur la ligne de démarcation tracée ci-dessus.

Art. XV. Il sera donné les passe-ports nécessaires pour l'expédition des courriers.

A Trévise, le 26 nivose an 1x (16 janvier 1801).

Signé le comte de HOHENZOLERN-HECHINGEN, lieutenant-général de S. M. l'Em

pereur et Roi.

ZACH, général-major, quartier-maître général.

MARMONT, général de division, conseiller d'état.

HORACE SÉBASTIANI, chef de brigade.

Lettre du Ministre de la guerre au général Macdonald, commandant en chef l'armée des Grisons.

Paris, 23 frimaire an 9. (14 décembre 1800.)

Je viens de recevoir, citoyen général, la relation que me transmet le chef de votre état-major, sur le passage du Splugen par l'armée que vous commandez.

J'en ai fait connaître les détails aux Consuls; et ils me chargent de vous faire connaître toute leur satisfaction pour l'intrépidité et la constance héroïque que les soldats, officiers et généraux ont montrées dans ce passage qui sera une des époques mémorables de nos fastes militaires. Les Consuls, confians dans vos talens, voient avec bien de l'intérêt la nouvelle position de l'armée des Grisons. En possession de Pontedi-Legno du Mont-Tonal, vous maîtriserez tous les mouvemens de l'ennemi. J'attends les détails du célèbre passage du Splugen et celui des pertes qu'il a occasionnées, pour faire connaître ce que l'on doit d'admiration et de reconnaissance aux chefs et aux soldats de votre armée.

Vous auriez dû laisser des officiers sur les derrières pour faire filer ce qui y arriverait à Dijon et à Genève, et qui était destiné à votre armée. Le corps d'observation aux ordres du général Murat, a pris plusieurs objets qui vous étaient destinés. Mais je donne des ordres pour les remplacer par la voie la plus directe.

J'écris au général Brune pour lui faire connaître que l'intention du premier Consul est qu'il porte votre armée tous les secours qui sont en son pouvoir.

Je vous ai envoyé 30,000 fr. pour les transports. Le commissaire ordonnateur Dukermont vous porte 400,000 fr. en or pour la solde. Un officier part aujourd'hui pour vous porter en outre une somme de 500,000 fr.

Il part dans ce moment des chevaux enharnachés ; mais je les dirige sur le Splugen, pour qu'on ne vous les retienne pas en Italie.

Donnez-moi souvent de vos nouvelles, et croyez à mon empressement pour contribuer à tout ce qui intéresse l'armée que vous commandez; soyez l'organe du gouvernement envers tous les braves; transmettez-leur le tribut d'admiration et de reconnaissance qu'ils se sont acquis.

Signé, ALEXANDRE BERTHIER.

Lettres du premier Consul de la République au Ministre de la guerre.

29 frimaire an Ix. (20 décembre 1800.)

Vous ferez connaître, citoyen Ministre, au gé néral Macdonald que l'occupation de la Valteline par ses troupes a déjà procuré les deux avantages qu'en attendait le gouvernement.

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