Œuvres de Monsieur de Moncrif, lecteur de la Reine, ÇáãÌáÏ 1

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La V. Regnard, 1768
 

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ÇáÕÝÍÉ 53 - ... de faire parade de fon efprit qui empêche d'être occupé du vôtre , ni de cette indifférence pour ce que difent les autres qui ne fe prête pas même à les écouter. C'eft cette...þ
ÇáÕÝÍÉ 43 - On lui trouve de l'élévation dans l'âme , & de la solidité dans l'esprit ; car on n'a jamais plus d'opinion des bonnes qualités des autres hommes , que quand elles nous aident à nous convaincre, de notre propre mérite. L'attention à ne point diminuer d'égards pour ceux qui ont reçu de nous des services...þ
ÇáÕÝÍÉ 106 - Rien n'expofe davantage à la critique, que de n'avoir pas l'amour propre convenable à fon état , que de ne pas fentir qu'il ne fuffit pas de plaire , qu'on ne doit y parvenir que par des moyens qui n'ôtent rien à la confidération où l'on doit naturellement prétendre. Examinons d'abord ce que les talens font aux perfonnes du premier rang ,les aimer fait une douceur dans leur vie, les récompenfer fait une partie de leur gloire. Quels avantages trouverdient-elles à les pofledcr?þ
ÇáÕÝÍÉ 155 - Zanis , toujours occupé à ne reflembler à perfonne , il rit de ce qui attrifteroit les autres , & regarde d'un œil funefte tout ce qui excite la gaieté.þ
ÇáÕÝÍÉ 37 - ... que l'impression agréable qu'elles font sur nos sens ; leur effet ne nous est bien sensible que la première fois que nous l'éprouvons ; bientôt l'habitude nous les rend indifférentes, à moins qu'une certaine âme, que le sentiment seul peut donner, ne les soutienne. Pour démêler quelle est cette âme qui assure le succès des qualités qu'on croirait devoir réussir par elles-mêmes, revenons à l'homme que j'ai dépeint avec un extérieur qui prévient si puissamment en sa faveur.þ
ÇáÕÝÍÉ 52 - L'un, perfuadé qu'il vous devine, ..vous interrompt aux premiers mots que .vous prononcez : il part & répond avec chaleur à ce que vous n'avez ni dit ni penfé. Un autre occupé à mettre de l'ef.prit dans ce qu'il va vous répliquer, fe livre en .vous écoutant à fes.þ
ÇáÕÝÍÉ 72 - ... apprendre, on fe fait un jeu de ne leur débiter que des chimères badines ; on les trompe fur le nom des chofes ; on les abufe fur leurs ufages , plutôt que de leur en donner la véritable connoifîànce.þ
ÇáÕÝÍÉ 63 - Cependant la crainte de fe laifler aller à ce penchant ne doit point bannir de l'efprit une certaine fermeté. Il ya bien de la différence entre contredire , & défendre fon fentiment. En avoir un eft convenable , & même néceflaire dans quelques occafïons où ce que vous penfez marque votre caraftère.þ
ÇáÕÝÍÉ 115 - ... la politesse, l'empressement ou la retenue, la familiarité ou le respect, l'enjouement ou le sérieux, le refus ou la complaisance ; enfin tous les témoignages de devoirs ou d'égards qui forment le commerce de la Société.þ
ÇáÕÝÍÉ 154 - Fefprit , s'il loue , ou s'il blâme , c'eft toujours par caprice ; voilà ce qu'il appelle être naturel. Sans deflein de dominer , il eft décidant ; il parle par la feule envie de parler; il interrompt pour dire fon avis, & contrarie fouvent la perfonne qui vient à le fuivre. En un mot , rem-, pli de défauts contre la fociété , & leur donnant libre carrière ; voilà ce qu'il appelle haïr la diffimulation.þ

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