Les morts vont vite, ÇáãÌáÏÇÊ 1-2

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M. Lévy frères, 1861
 

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ÇáÕÝÍÉ 103 - Ce livre est toute ma jeunesse; Je l'ai fait sans presque y songer. Il y paraît, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger. Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer? Va-t'en, pauvre oiseau passager; Que Dieu te mène à ton adresse! Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme. Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme.þ
ÇáÕÝÍÉ 136 - Pendant les guerres de l'Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges au roulement des tambours, des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs.þ
ÇáÕÝÍÉ 202 - Voltige-t-il encor sur tes os décharnés ? Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire ; Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés. Il est tombé sur nous, cet édifice immense Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour. La Mort devait t'attendre avec impatience, Pendant quatre-vingts ans que tu lui fis ta cour; Vous devez vous aimer d'un infernal amour.þ
ÇáÕÝÍÉ 216 - J'aime qu'un Russe soit Russe Et qu'un Anglais soit Anglais. Si ,l'on est Prussien en Prusse, En France soyons Français. Lorsqu'ici nos cœurs émus Comptent des Français de plus * , Mes amis , mes amis . Soyons de notre pays , Oui , soyons de notre pays.þ
ÇáÕÝÍÉ 197 - Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux ? Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère, Secouait , vierge encor, les larmes de sa mère , Et fécondait le monde en tordant ses cheveux...þ
ÇáÕÝÍÉ 216 - Gai / Gai / serrons nos rangs. Espérance De la France, Gai ! Gai ! serrons nos rangs. En avant, Gaulois et Francs...þ
ÇáÕÝÍÉ 96 - Pâle étoile du soir, messagère lointaine", Dont le front sort brillant des voiles du couchant, De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu dans la plaine ? La tempête s'éloigne, et les vents sont calmés. La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère; Le phalène doré, dans sa course légère, Traverse les prés embaumés. Que cherches-tu sur la terre endormie ? Mais déjà vers les monts je te vois t'abaisser; Tu fuis, en souriant, mélancolique amie, Et ton tremblant regard...þ
ÇáÕÝÍÉ 170 - II croit d'abord qu'un rêve a fasciné ses yeux, Et, doutant de lui-même, interroge les cieux. Partout la nuit est sombre, et la terre enflammée. Il cherche autour de lui la place accoutumée Où sa femme l'attend sur le seuil entr'ouvert; II voit un peu de cendre au milieu d'un désert.þ
ÇáÕÝÍÉ 13 - Des bouleaux agités par les brises, et dispersés ça et là dans la savane, formaient des îles d'ombres flottantes, sur une mer immobile de lumière. Auprès, tout était silence et repos, hors la chute de quelques feuilles, le passage brusque d'un vent subit, les gémissements rares et interrompus de la hulotte ; mais, au loin, par intervalles on entendait les roulements solennels de la cataracte de Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert et expiraient à...þ
ÇáÕÝÍÉ 225 - Etouffe dans la foule, Faute d'etre assez grand : " Une plainte touchante De ma bouche sortit. Le bon Dieu me dit : Chante, Chante, pauvre petit ! " Chanter, ou je m'abuse, Est ma tache ici bas. Tous ceux qu'ainsi j'amuse, Ne m'aimeront-ils pas...þ

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