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Ici Virgile s'élève à l'enthousiasme du dithyrambe; Théocrite n'a rien qu'on puisse comparer à ses douze premiers vers qui rappellent la belle scène d'égarement de Phèdre (act. I, sc. 3), que Racine a traduite d'Euripide :

Φαίδρα.

Πῶς ἂν δροσερᾶς ἀπὸ κρηνῖδος
καθαρῶν ὑδάτων πόμ ̓ ἀρυσαίμαν;
ὑπό τ ̓ αἰγείροις, ἔν τε κομήτῃ
λειμῶνι κλιθεῖσ ̓ ἀναπαυσαίμαν ;

πέμπετέ μ ̓ εἰς ὄρος· εἶμι πρὸς ὕλαν,
καὶ παρὰ πεύκας, ἵνα θηροφόνοι
στείβουσι κύνες,

βαλίαις ἐλάφοις ἐγχριπτόμεναι·
πρὸς θεῶν, ἔραμαι κυσί θωΰξαι,
καὶ παρὰ χαίταν ξανθὰν ῥίψαι
Θεσσαλὸν ὅρπακ ̓ ἐπίλογχον ἔχουσ ̓
ἐν χειρὶ βέλος.

δέσποιν ̓ ἁλίας Ἄρτεμι λίμνας,
καὶ γυμνασίων τῶν ἱπτοκρότων,
εἴθε γενοίμαν ἐν σοῖς δαπέδοις,
πώλους Ἐνέτας δαμαλιζομένα.

δύστανος ἐγὼ τί ποτ ̓ εἰργασάμαν;
ποῖ παρεπλάγχθην γνώμας ἀγαθᾶς;
ἐμάνην, ἔπεσον δαίμονος ἄτᾳ!

Tragédie d'Hippolyte, v. 210.

Les vers suivants, appliqués à l'Amour, sont imités de Théocrite qui souhaite les mêmes tourments au dieu Pan:

Εἴης δ ̓ Ἠδωνῶν μὲν ἐν ὤρεσι χείματι μέσσῳ, Εβρον πὰρ ποταμόν, τετραμμένος ἐγγύθεν ἄρκτου,

ἐν δὲ θέρει πυμάτοισι παρ ̓ Αἰθιόπεσσι νομεύοις, πέτρᾳ ὑπὸ Βλεμύων, ὅθεν οὐκέτι Νεῖλος ὁρατός.

Idylle VII, v. 111.

Segrais a reproduit quelques traits de ce passage dans sa 1ere. Eglogue, et Gessner dans sa 20me. Le vers final rappelle cette sentence d'Euripide :

Κύπρις γὰρ οὐ φορητὸς ἦν πολλὴ ῥυῇ.

Hippolyte, v. 448.

*

70 Hæc sat erit, divæ, vestrum cecinisse poëtam,
Dùm sedet, et gracili fiscellam texit hibisco,
Pierides: vos hæc facietis maxima Gallo :
Gallo, cujus amor tantùm mihi crescit in horas,
Quantum vere novo viridis se subjicit alnus.
Surgamus: solet esse gravis cantantibus umbra,
Juniperi gravis umbra nocent et frugibus umbræ.
Ite domum saturæ, venit Hesperus, ite, capellæ.

,

Le poëte, reprenant le langage des bergers, dédie à son ami ces derniers accents de sa muse. La charmante comparaison de l'arbrisseau (reproduite par Horace, liv. 1, ode 12me.) est appliquée par Pindare à la vertu :

Αὔξεται δ ̓ ἀρετὰ, χλω

ραῖς ἐέρσαις ὡς ὅτε δένδρον ἀΐσ-
σει, σοφοῖς ἀνδρῶν ἀερθεῖσ ̓ ἐν δικαίοις
τε πρὸς ὑγρὰν αἰθέρα.

Néméennes, ode VIII, v. 68.

GÉORGIQUES.

DIDACTIQUE

1.

Division du genre didactique.

ON comprend sous ce nom tous les poëmes destinés à exposer une théorie. Ce genre renferme plusieurs subdivisions : les poëmes historiques ou mythologiques, tels que la Théogonie d'Hésiode, les Métamorphoses et les Fastes d'Ovide; les poëmes philosophiques ou moraux, tels que les Maximes de Théognis, les Phénomènes d'Aratus, le Système de Lucrèce; et les poëmes didactiques proprement dits. Cette dernière classe est la plus nombreuse; elle contient tous les ouvrages en vers qui traitent de l'étude d'une science ou d'un art, et qui en présentent les principes embellis des charmes de la fiction. Parmi les modèles que nous en a laissé l'antiquité, le plus remarquable est sans contredit celui qui nous occupe, et dans lequel Virgile a eu pour but de rappeler aux habitants de l'Italie les utiles préceptes de l'agriculture.

L'agriculture, le premier des arts, dont l'origine remonte à la naissance du monde, a long-temps inspiré un respect religieux. Les anciens poëtes en ont tous reconnu les inappréciables avantages; partout ils l'ont

Études grecq. Ir Partie.

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