Études sur Molière, ou, Observations sur la vie, les moeurs, les ouvrages de cet auteur, et sur la manière de jouer ses pièces: pour faire suite aux diverses éditions des oeuvres de Molière

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Debray, 1802 - 355 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 49 - II n'était ni trop gras ni trop maigre; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle; il marchait gravement, avait l'air très-sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu'il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique.þ
ÇáÕÝÍÉ 340 - Mille de ses beaux traits, aujourd'hui si vantés. Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L'ignorance et l'erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d'œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l'endroit le plus beau.þ
ÇáÕÝÍÉ 190 - ... qui leur sont communes; comme les dehors de l'une et de l'autre sont presque tout semblables, il est non seulement aisé, mais d'une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l'une intéresse l'autre, et que les traits dont on peint celle-ci défigurent celle-là...þ
ÇáÕÝÍÉ 189 - Je voudrais bien savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche; à quoi le prince répondit: La raison de cela, c'est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes; c'est ce qu'ils ne peuvent souffrir.þ
ÇáÕÝÍÉ 104 - II est fait tout de mfme; il vient le nez au vent, Les pieds en parenthèse et l'épaule en avant; Sa perruque, qui suit le côté qu'il avance, Plus pleine de lauriers qu'un jambon de Mayence; Les mains sur les côtés, d'un air peu négligé; La tête sur le dos, comme un mulet chargé ; Les yeux fort égarés; puis, débitant ses rôles, D'un hoquet éternel sépare ses paroles; Et lorsque l'on lui dit : « Et commandez ici, » II répond : « Connoissez-vous César, de lui parler ainsi?þ
ÇáÕÝÍÉ 342 - Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit Dont le bel art réjouissait la France. Ils sont partis, et j'ai peu d'espérance De les revoir. Malgré tous nos efforts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence, et Plaute, et Molière sont morts.þ
ÇáÕÝÍÉ 191 - Il est encore plus éloigné d'employer pour la flatter et pour la séduire le jargon de la dévotion * ; ce n'est point par habitude qu'il le parle, mais avec dessein, et selon qu'il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu'à le rendre très ridicule.þ
ÇáÕÝÍÉ 137 - Hors qu'un commandement exprès du roi me vienne De trouver bons les vers dont on se met en peine, Je soutiendrai toujours, morbleu ! qu'ils sont mauvais, Et qu'un homme est pendable après les avoir faits.þ
ÇáÕÝÍÉ 269 - C'est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures II n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s'enveloppe, Je ne reconnais plus l'auteur du Misanthrope.þ
ÇáÕÝÍÉ 249 - Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la première représentation , parce que j'ai appréhendé d'être séduit par la manière dont elle avait été représentée : mais en vérité , Molière , vous n'avez encore rien fait qui m'ait plus diverti, et votre pièce est excellente.þ

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