صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

DUTENSIANA.

1. Comte de Mercy.

FLORIMONT, Maréchal de Mercy, né en 1666, et tué à la bataille de Parme en 1734, étoit petitfils du Général Mercy tué à la bataille de Nordlingue en Souabe, le 10 Août 1645,* et fils du Baron de Mercy. Celui-ci avoit épousé Christine d'Alamont, fille unique et héritière des grands biens de Florimont d'Alamont et d'Anne Marguerite d'Argenteau: le Maréchal de Mercy avoit obtenu de l'Empereur François I, Duc de Lorraine, que la terre de Mercy qu'il possédoit en Lorraine, seroit érigée pour lui en Comté; et l'Empereur y ajouta d'autres fiefs, à

* On mit sur son tombeau ces mots: Siste, viator, Heroem calcas. Le Prince de Condé gagna la bataille de Nordlingue.

Tome III.

1

condition que si le Maréchal mouroit sans enfans, cette terre seroit dévolue aux Ducs de Lorraine. Le Maréchal étant mort sans enfans, laissa tous ses biens en Hongrie à son cousin le Comte d'Argenteau (père de l'Ambassadeur), à condition de prendre son nom et ses armes ; ce qui fit qu'il racheta du Duc de Lorraine la terre de Mercy, et prit le nom de Comte de Mercy. La Maison d'Argenteau est du Limbourg. Le Comte de Mercy, Ambassadeur à Paris, est mort à Londres en 1794, le 25 Août.

2. Comtesse de Desmond.

Le Chevalier Raleigh, dans son Histoire du Monde, (Londres, 1736, folio, page 46,) dit: j'ai connu la vieille Comtesse de Desmond d'Inchiquin, province de Munster, qui vivoit en "l'année 1589 et long temps après. Elle épou

sa le Comte de Desmond pendant le règne "d'Édouard IV (1461-1463), et a reçu son "douaire de tous les Comtes de Desmond depuis

ce temps-là toute la Noblesse de la province "de Munster peut témoigner la vérité de ce """fait."

Le Chevalier Temple, d'après l'autorité de Robert Comte de Leicester, dit:

"tesse de Desmond est morte à

Que la Com

140 ans, fort

" avant dans le règne de Jacques Ier, mort en "1625." Elle jouissoit d'une très-bonne santé.

Il est étonnant que M. Horace Walpole (depuis Lord Orford), en alléguant le témoignage de la Comtesse de Desmond sur Richard III, dans ses Doutes historiques, n'ait pas appuyé ce qu'il en dit, en citant au long les passages que je viens de rapporter.

3. Le Désir du Mieux gâte le bien.

Le mieux apparent qu'on cherche, détruit le bien réel dont on jouit, dit Mirabeau. Gresset, dans le Méchant, a exprimé très-bien la même pensée sur un différent sujet-L'esprit qu'on veut avoir gate l'esprit qu'on a.

4. Opinion du Chevalier Newton sur la Bible.

L'Evêque de Landaff (Apologie du Christianisme, page 84, cinquième édition) dit: Que le Docteur Smith lui avoit raconté que cau sant un jour avec le Chevalier Isaac Newton, dans le temps qu'il écrivoit ses Commentaires sur Daniel, ce célèbre philosophe lui avoit dit : Je trouve plus de marques d'authenticité dans les livres de la Bible, que dans aucune histoire profane quelconque. Le Docteur Smith étoit Master of Trinity College, Cambridge.

5. Duché de Châtelleraut.

Jacques 4 Lord Hamilton, et 2 Comte d'Arran, tuteur de Marie Reine d'Ecosse, fut en 1548 créé Duc de Châtelleraut par Henri II, Roi de France, mais seulement Duc à brevet, et sans la Pairie. Il avoit deux fils, dont le premier continua la ligne des Lords Hamilton, et le second commença celle des Lords Abercorn.-Le second Duc d'Hamilton, qui mourut en 1651, n'ayant point laissé d'enfant mâle, la fille de son frère hérita des titres Ecossois; mais selon les lois de France et les termes de la patente, elle ne pouvoit pas transmettre le titre de Duc de Châtelleraut à Douglas Comte de Selkirk, qui en l'épousant, prit le nom d'Hamilton, et fut ensuite créé Duc d'Hamilton en 1661.-Lord Abercorn, descendant directement de la ligne mâle de Jacques 4 Lord Hamilton, Comte d'Arran, auroit donc sans doute un meilleur titre à se croire Duc de Châtelleraut que le Duc d'Hamilton, si la Cour de France n'avoit pas jugé que ce titre étoit retourné à la Couronne ; et la preuve qu'on l'a cru ainsi, est que les Rois de France, depuis ce temps-là, ont souvent accordé ce titre à plusieurs familles, et la dernière fois a été en 1730 au Duc de la Trémouille, qui en jouit encore. La première réversion du titre de Duc de Châtelleraut à la Couronne de France fut en 1570, lorsque le Com

te d'Arran fut disgracié en Ecosse, et privé de ses titres et de ses biens: trois ans après, Charles IX, Roi de France, donna ce titre à Diane, fille naturelle d'Henri II.-Après sa mort, il passa, comme restitution, aux héritiers de Bourbon Montpensier, en 1583, fondé sur ce qu'il avoit appar, tenu au Connétable de Bourbon, quoique confisqué en 1524. Mademoiselle de Montpensier en fit la donation le 17 Décembre 1670, au Duc de Lauzun qu'elle devoit épouser; mais le mariage n'ayant pas lieu, la donation fut annullée. A l'extinction de la branche de Bourbon Montpensier (par la mort de Mademoiselle en 1693) ce titre retourna au Domaine, et y resta jusqu'en 1730, qu'il fut donné au Duc de la Trémouille.

6. et 7. Portrait de la Reine de France.

L'Ouvrage de M. Burke, intitulé Réflexions sur l'Etat de la France en 1790, est la plus belle production de son génie, et lui a mérité de grands éloges; c'est le livre le plus éloquent qui soit écrit en Anglois. C'est dommage qu'il ait été aussi mal traduit en François qu'il le fut alors: cela prévint l'effet qu'il auroit dû faire à Paris. Afin de donner à quelques Dames Françoises une idée du style de M. Burke, je traduisis le portrait qu'il faisoit de la Reined France, et cette traduction

« السابقةمتابعة »