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sa femme, et le auguye yo est par les meilleurs interprètes traduit par conjux germana, ou sincera conjux; et à ce sujet S. Ignace aux Philadel phiens dit, que non-seulement S. Pierre et S. Paul, mais la plupart des autres Apôtres, étoient mariés. Théophylacte, qui ne convient pas du sens donné à ces mots, se fonde sur ce que cette apostrophe est au masculin, mais à tort; σúcuyos est neutre; et quant à vno, on sait que, dans le dialecte Attique, le masculin est souvent mis pour le feminin. Homère met κλητὸς pour κλητή, Euripide γενναῖος pour γενναία; et le même Théophylacte, dans l'Epître à Tite, Chap. I. interprète σwrpios par salutifera. Cette apostrophe ne convenoit point à ceux qui coopéroient avec S. Paul dans le ministère de l'Evangile; il les appelle toujours συνεργές, et non σύζυγος. Les Evêques et les Prêtres étoient mariés dans la primitive Eglise. S. Paul, 1 Tim. Chap. 3, v. 2 et 12, dit qu'il faut qu'ils soient,"EINAI, "EΣTOZAN, maris d'une seule femme, non pas qu'ils n'aient eu qu'une seule femme. C'est ainsi que Théodoret l'interprète. J'approuve, dit-il, le "sentiment de ceux qui disent que, comme les

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Juifs et les Grecs avoient plusieurs femmes à "la fois, et qu'à présent que les lois des Empe"reurs ne le permettent pas, ils entretiennent "des concubines avec leurs femmes; l'Apôtre défend que l'on ordonne pour Evêques autre's

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que ceux qui n'avoient qu'une seule femme:" ΕΙΝΑΙ μιας γυναικὸς ἄνδρα; au présent qu'il soit, non pas au passé, qu'il ait été. Je me suis étendu davantage sur ce sujet dans mon ouvrage de l'Eglise, du Pape, et de quelques points de controverse. Je n'ai voulu ici que présenter quelques argumens que j'avois omis là, et ajouter quelques citations que je ne connoissois pas alors.

149. Tentations de S. Paul.

Εδόθη μοι σκόλοψ τη σαρκί, II. Cor. Chap. 12, v. 7. Quelques commentateurs ont interprété cet aiguillon de la chair, dont se plaint S. Paul, par des désirs de concupiscence: mais quelle apparence qu'un aussi saint Apôtre, déjà vieux, fût incommodé des mouvemens de la chair, au point de s'en plaindre? Il est plus probable, selon S. Ambroise, que S. Paul parle ici des intrigues, des persécutions, des calomnies de ses ennemis, qui ne le laissoient point en repos, et servoient, comme il le dit lui-même, à l'empêcher de se glorifier des avantages qu'il avoit reçus du Seigneur, s'il y eût été disposé; ce sont ces ennemis qu'il appelle Satan, c'est-à-dire des suppôts de Satan.

150. Convoitise est un adultère.

Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle, dit

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Jésus-Christ. Un auteur Grec, cité par Chrysostôme (Collectanea Antonii),, a dit aussi Pí∞ μοιχείας ἡ περίεργος θέα τῶν ὄψεων. La source de l'adultère est la trop curieuse inspection des yeux.

.151. Etat de l'âme et du corps après la mort.

Les anciens philosophes, Platon entre autres, croyoient qu'après la mort l'âme étoit revêtue d'un corps aérien et subtil, susceptible de toutes. les sensations de peine et de plaisir, et par lequel l'homme devoit être puni ou récompensé dans une vie à venir. Ce sentiment n'avoit rien d'absurde, mais avoit besoin de preuves et de témoignages. La révélation nous a tirés de ce doute. Jésus-Christ (Math. Chap. 22) nous apprend qu'après la résurrection les hommes seront semblables aux anges, loaya, c'est-à-dire qu'ils auront des corps immortels, incorruptibles, légers, lumineux, sans toutefois quitter les qualités corporelles, comme nous voyons qu'étoit le corps de Jésus-Christ après sa résurrection: il étoit sensi ble, il avoit de la chair et des os. L'Evangile nous enseigne aussi que les hommes ne mangeront ni ne boiront, et qu'ils ne se marieront point: ils seront donc probablement dénués d'entrailles, et de différence de sexe. Nous sommes fondés! jusques-là. à établir nos conjectures: vouloir les pousser plus loin, c'est entrer dans des questions vaines et inutiles. Quant à l'état de l'âme immé

diatement après la mort, et avant qu'au temps de la résurrection générale elle reprenne son corps, il ne faut pas penser qu'elle soit dénuée jusqu'alors de tout sentiment. L'autre monde n'est pas autant éloigné de celui-ci que l'on se l'imagine: c'est notre union avec le corps qui nous en intercepte la vue; aussitôt que l'âme le quitte, elle passe dans un autre monde, ou plu tôt dans un autre état de vie; car le monde n'est pas le même. Vivre avec ce corps, est vivre dans ce monde; vivre sans le corps est changer de scène, et commencer à voir ce que le voile de la chair nous cachoit: un nouveau spectacle se présente immédiatement à notre vue; l'obstacle matériel étant écarté, l'âme aperçoit ce qui au paravant étoit invisible. S. Paul nous dit (II aux Corinthiens, Ch. 5, v. 6 et 8): "Quand nous 66 sommes avec le corps, nous sommes absens du "Seigneur; mais quand nous sommes absens du ❝ corps, nous sommes en présence du Seigneur." Il semble que cela doive suffire pour nous guérir de notre attachement au corps, à moins que nous n'aimions mieux, dit Sherlock, être toujours renfermés dans une prison, et regarder comme au travers d'une grille, au lieu de nous trouver en liberté, et de jouir d'une glorieuse perspective du monde. La mort nous ouvre les yeux, étend notre vue, et nous présente l'aspect d'un monde glorieux et nouveau, que nous ne pouvons ja

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mais apercevoir, tant que nous sommes détenus dans les liens de ce corps mortel.

152. Lieu de l'Enfer, et durée de ses peines.

Il y a deux grandes questions agitées sur l'enfer le lieu où il est, et l'éternité de ses peines. Les anciens l'appeloient le Tartare, l'ades, ans. Les Juifs l'appeloient Gehenna, de la vallée d'Hinnom. Homère et Hésiode le placent sous la terre; d'autres le placent sous le Ténare; d'autres, sous le Lac Avernus, dans la Campanie; d'autres, à la source du Styr, rivière d'Arcadie; les premiers Chrétiens le plaçoient aux Antipodes, ou au centre de la terre, (voyez Tertullien). Peut-être que ce globe terrestre sera converti en un lieu de Gehêne pour le tourment des méchans et des mauvais anges. Selon Whiston, les comètes sont autant d'enfers destinés à transporter alternativement les damnés dans le voisinage du soleil, pour y être brûlés de son feu, et les reporter ensuite dans les régions du froid et des ténèbres, au-delà de l'orbite de Saturne. Swinden le place dans le soleil même ; et Pythagore, avant lui, l'avoit placé dans la sphère du feu. Les raisons alléguées par Swinden sont sa capacité, sa distance de l'empyrée ou du ciel local, considéré comme le centre du système général de l'univers.-Origènes n'admettoit point

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