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POUR

SERVIR A L'HISTOIRE

DU JACOBINISME.

Par M. l'Abbé BARRUEL.

TOME SECOND.

A HAMBOURG,
Chez P. FAUCHE, Libraire.

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DISCOURS

PRÉLIMINAIRE.

Volume.

DAN ANS cette feconde partie des Mémoires Objet de ce fur le Jacobinisme, j'ai à dire comment les Sophiftes de l'impiété, devenant les Sophistes de la rebellion, ajoutèrent à leur conjuration contre tous les autels du Christianisme, une nouvelle conjuration contre tous les trônes des Souverains. J'ai à prouver qu'après avoir juré d'écrafer Jefus-Chrift, ces mêmes hommes appelés Philofophes formèrent encore le vœu d'écrafer tous les Rois.

J'ai annoncé de plus qu'aux Sophiftes de l'impiété devenus les Sophiftes de la rebellion fe joignit une fecte depuis long-temps cachée dans les arrière-Loges de la FrancMaçonnerie, méditant contre l'Autel & contre le Trône les mêmes complots & faisant comme les Philofophes modernes le même ferment d'écrafer le Chrift & tous les Rois.

Ce double objet divise naturellement ce fecond Volume en deux parties: la première fera confacrée à développer l'origine & les progrès de cette confpiration des

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Réflexions

ration con

Sophiftes appelés Philofophes; j'aurai à dévoiler dans la feconde cette fecte que je défigne ici fous le nom d'arrière-Maçons, pour diftinguer les vrais adeptes d'une foule de Frères trop honnêtes pour être admis dans les fecrets des arrière-Loges, & trop religieux ou trop bons citoyens, trop fidelles fujets, pour fe prêter à leurs complots.

Après avoir féparément traité chacune de ces confpirations tendantes au même objet, je dirai comment leurs adeptes se réunirent & s'aidèrent mutuellement pour opérer toute cette partie de la Révolution qui abattit en France, & la Religion & la Monarchie, les autels du Chrift, & le trône & la tête de Louis XVI.

Captivé par les faits & réfolu de ne rien fur la confpi- donner à l'imagination, je dois ici à mes tre les Rois. lecteurs quelques réflexions faciles à faifir, mais néceffaires pour bien fuivre la marche des Sophistes dans leur nouvelle confpiration, pour montrer par quels grades ils passèrent ou plutôt fe trouvèrent en quelque forte entraînés malgré eux & par feule force de leurs principes, de leur école d'impiété, à l'école & aux voux, aux fermens de la rebellion.

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Tant que fous les aufpices de Voltaire tous ces prétendus Philofophes s'étoient contenté d'appliquer aux idées religieufes leurs principes d'égalité, de liberté, & d'en

la

conclure qu'il falloit écrafer le Dieu de l'Evangile, pour laiffer à chacun le droit de fe faire une Religion à sa manière ou de n'en point avoir; ils n'avoient pas eu de bien grands obftacles à craindre de part de ces diverfes claffes d'hommes qu'ils étoient plus fpécialement jaloux d'acquérir à leur école. Dans cette guerre contre le Chriftianisme, toutes les paffions combattoient avec eux & pour eux. Il ne dut pas leur en coûter beaucoup pour faire illufion à des hommes, qui trop fouvent n'alléguent leur répugnance à des mystères qu'ils ne conçoivent pas, que pour fe difpenfer des préceptes & des vertus qu'ils n'aiment pas.

Des Souverains ordinairement peu verfés dans l'étude des faits & des vérités relatives à la Religion; des hommes qui ne cherchent trop fouvent dans leur opulence ou dans leur rang que des titres à l'indépendance de leur conduite morale; d'autres hommes qui n'afpirent à la fortune qu'en cherchant à rendre licites tous les moyens d'y parvenir; de prétendus génies haletant après la fumée des réputations, & prêts à facrifier toutes les vérités à l'éclat d'un farcasme ou d'un blafphême qu'on appelle bon mot; d'autres génies encore qui fouvent fe trouveroient des fots, s'il étoit moins facile d'avoir de l'efprit contre

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