ÉNIGM E. Nar point Turban, & poffède un Séraitz Mon amé eft un peu Mufulmanc, Suffit à mon amour plus fouvent n'en ai pas : Te font fouvent livrés avant de voir le jour : (Par M. L. de Rochemon:.) LOGOGRIPHE. QUOIQUE de me trouver tu fois bien curicuxs Lecteur, tu frémirois fi j'étois fous tes yeux. G2 Un inftant m'a détruit; formé par la Nature NOUVELLES LITTÉRAIRES. RECHERCHES Hiftoriques & Politiques fur les Etats-Unis de l'Amérique Sep tentrionale, où l'on traite des Etablif Jemens des Treize Colonies, de leurs rapports & de leurs diffentions avec la Grande-Bretagne, de leurs Gouvernemens avant & après la révolution, &c. ; par ઉંટ. un Citoyen de Virginie; avec 4 Lettres d'un Bourgeois de New - Heaven, fur l'unité de la Légiflation. 4 Vol. in-8°, A Colle; & fe trouve à Paris, chez Froullé, Lib., quai des Auguftins, au coin de la rue Payée. PREMIER EXTRAIT. DEPUIS l'inftant où les premiers regards de l'Europe fe font tournés fur l'Amérique Septentrionale, une foule d'Ecrivains s'eft efforcée de développer les caufes, & les circonftances de la révolution qui a rendu à la liberté cette partie du Nouyeau - Monde. Mais, plus jaloux de fatisfaire à la hâte la curiofité publique, que d'être utiles aux hommes par la juftice & la vérité, la plupart n'ont fait que répandre en Europe des préjugés plus ou moins dangereux fur la conduite des Américains, & fur l'état de leurs Gouvernemens. Les uns, entraînés par une imagination déréglée qu'ils prenoient pour la force de l'ame, ou dominés par une humeur inquiète qu'ils croyoient être la fageffe, n'ont vu dans les objets que ce qu'ils avoient dans l'efprit, ont exagéré les motifs de leurs craintes & de leurs efpérances, & ont mêlé à des évènemens chimériques ou faux, des éloges peu raifonnables & des critiques injuftes. D'autres, guidés par des principes de politique abfurdes, ou par des vûes d'intérêt mieux déterminées, ont dénaturé volontairement tous les faits pour en calculer l'influence, d'après leurs idées ou d'après leurs paffions. Prefque tous, placés à une diftance. immenfe du théatre de la révolution, étrangers aux Loix, aux mœurs, aux usages, aux opinions, à l'Hiftoire de ces Peuples qu'ils avoient la prétention de faire connoître à l'Europe, ont puifé, fans défiance & fans choix dans des Papiers publics livrés à la corruption & à l'efprit de parti, Tous les détails, toutes les réflexions dont ils ont formé leurs Ouvrages. Ainfi fe font répandues. & fe répandent encore chaque jour, fur les principes des Gouvernemens Américains, & les effets de la révolution, des erreurs dont quelquesunes pourroient avoir des fuites funeftes. En donnant à des Déclamateurs mercenaires le droit de calomnier audacieufement la liberté, elles pourroient infpirer aux hommes de l'indifférence ou même de l'inquiétude fur l'exercice de leurs droits naturels, & rendre légitimes ou du moins excufables tous les attentats de la perverfité politique. C'est donc avec raifon qu'un Citoyen des Etats-Unis vient de s'élever contre les opinions qu'il a trouvées en Europe fur cet objet, & peu d'hommes étoient en état de les combattre avec le même fuccès. Chaque page de fon Ouvrage porte l'empreinte de cette jufteffe d'efprit, de ce tact für que donnent la méditation & l'expérience. On y voit un Ecrivain plein des lumières du fiècle, exercé à l'étude des hommes & des chofes, pénétré de refpect pour les droits de l'efpèce humaine, & de zèle pour les progrès de la raifon & du bonheur général. Témoin de la plupart des évènemens qu'il décrit, il vient entretenir les Habitans de l'Ancien-Monde des chofes utiles qu'il a obfervées dans fa patrie, des dangers qu'il redoute, & de fes efpérances, & id leur parle de tous ces objets avec ce ton de franchise & de vérité qui convient à un homme de bien, au Citoyen d'un pays libre. Son but, dans la compofition de cet Ou |