Poésies nouvelles: 1836-1852Charpentier, 1867 - 297 من الصفحات |
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الصفحة 52 - Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du cœur; Rien ne nous rend si grands' qu'une grande douleur. Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète, Que ta voix ici-bas doive rester muette. Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
الصفحة 52 - Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie, En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
الصفحة 49 - Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire Te ronge, quelque chose a gémi dans ton cœur; Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre, Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
الصفحة 194 - En est-il donc moins vrai que la lumière existe, Et faut-il l'oublier du moment qu'il fait nuit? Est-ce Bien toi, grande âme immortellement triste, Est-ce toi qui l'as dit? Non, par ce pur flambeau dont la splendeur m'éclaire, Ce blasphème vanté ne vient pas de ton cœur. Un souvenir heureux est peut-être sur terre Plus vrai que le bonheur.
الصفحة 1 - Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux ; Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère, Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère, Et fécondait le monde en tordant ses cheveux...
الصفحة 53 - II pousse dans la nuit un si funèbre adieu, Que les oiseaux des mers désertent le rivage. Et que le voyageur, attardé sur la plage, Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
الصفحة 117 - Je ne puis; — malgré moi l'infini me tourmente. Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ; Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante De ne pas le comprendre, et pourtant de le voir.
الصفحة 95 - E1U \E' lieuu chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin d'ici? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci.
الصفحة 42 - Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré, La pâleur m'en est douce et chère, Et son ombre sera légère A la terre où je dormirai.
الصفحة 65 - Il secouait sous son manteau Un haillon de pourpre en lambeau, Sur sa tête un myrte stérile. Son bras maigre cherchait le mien, Et mon verre, en touchant le sien, Se brisa dans ma main débile. Un an après, il était nuit, J'étais à genoux près du lit Où venait de mourir mon père.