Oeuvres de M. Gresset ...

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Libraires Associés, 1787

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ÇáÕÝÍÉ 54 - Vendre aux querelles du vulgaire Ma voix et ma tranquillité, Et, dans l'antre de la Chicane, Aux lois d'un tribunal profane Pliant la loi de l'Immortel, Par une éloquence anglicane Saper et le trône et l'autel?þ
ÇáÕÝÍÉ 79 - Dans des déserts, loin de l'île charmante, Les aquilons les emportent soudain ; Et leur réveil n'offre plus à leur vue Que les rochers d'une plage inconnue, Qu'un monde obscur, sans printemps, sans beaux jours, Et que des cieux éclipsés pour toujours.þ
ÇáÕÝÍÉ 156 - J'aurois dû quelquefois l'apprendre de lui-même. Qu'il soit heureux du moins ! pour moi j'obéirai : Aux ennuis de l'exil mon cœur est préparé ; Et j'y dois expier le crime involontaire D'avoir pu mériter la haine de ma mère. A quoi rêves-tu donc? tu ne m'écoutes pas.þ
ÇáÕÝÍÉ 55 - ... devient égal pour moi ; Où je vois naître la journée, Là, content j'en attends la fin, Prêt à partir le lendemain, Si l'ordre de la destinée Vient m'ouvrir un nouveau chemin. Sans opposer un goût rebelle A ce domaine souverain, Je me suis fait du sort humain Une peinture trop fidèle; Souvent dans les champêtres lieux Ce portrait frappera vos yeux.þ
ÇáÕÝÍÉ 47 - Qu'ils vont livrer sur vos climats ; Ou quand leur troupe conjurée Y vient préparer ces frimas Qui versent sur chaque contrée Les catarrhes et le trépas. Je n'outre rien : telle est en somme La demeure où je vis en paix , Concitoyen du peuple gnome, Des sylphides et des follets : Telles on nous peint les tanières Où gisent, ainsi qu'au tombeau.þ
ÇáÕÝÍÉ 56 - II rencontre sur son passage Tous les jours des pays nouveaux , Tantôt un fertile rivage Bordé de coteaux fortunés , Tantôt une rive sauvage , Et des déserts abandonnés ; Parmi ces erreurs continues II fuit, il vogue jusqu'au jour Qui l'ensevelit à son tour Au sein de ces mers inconnues Où tout s'abyme sans retour.þ
ÇáÕÝÍÉ 58 - Qui, par de bizarres détours, Quittant le ton de la nature, Répandent sur tous leurs discours L'académique enluminure Et le vernis des nouveaux tours, Je regrette la bonhomie, L'air loyal, l'esprit non pointu, Et le patois tout ingénu Du curé de la seigneurie, Qui, n'usant point sa belle vie Sur des écrits laborieux, Parle comme nos bons aïeux, Et donnerait, je le parie , L'histoire, les héros, les dieux, Et toute la mythologie , Pour un quartaut de Condrieux.þ
ÇáÕÝÍÉ 55 - Sous un coloris de candeur; Et j'ai dit au fond de mon cœur : Heureux qui dans la paix...þ
ÇáÕÝÍÉ 107 - Loin des cités et de l'ennui ; Tout nous appelle aux champs ; le printemps va renaître, Et j'y vais renaître avec lui. Dans cette retraite chérie De la sagesse et du plaisir. Avec quel goût je vais cueillir La première épine fleurie , Et de Philomèle attendrie Recevoir le premier soupir ! Avec les fleurs dont la prairie A chaque instant va s'embellir.þ
ÇáÕÝÍÉ 171 - Orphise en meurt, vous plaire est mon excuse : Tout ce qui vit n'est fait que pour nous réjouir, Et se moquer du monde est tout l'art d'en jouir. Ma foi, quand je parcours tout ce qui le compose, Je ne trouve que nous qui valions quelque chose.þ

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