صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني
[graphic]
[graphic]
[graphic]

Cervelle que Seur a portion de

as ce prekcom 2. elle

ns même

cont stamui

mete les ent à

went

[blocks in formation]

339 ele fouf

états infé & de l'au

ns y penfer. maintenant fans humeur difpenfateurs e droit qu'ils accorde d'anrois cependant on deffein n'eft principes ou des raux; je reconnois s exceptions, la e n'excluent point lles ne les donnent

nce appeller préjugé appofe que les Grands Meure éducation,&qu'ils conféquent, toutes chofes re des connoiffeurs plus éclai mucation qu'ils reçoivent, τουτε Pa

parce qu'on efpere que ceux qui les accordent étant plus répandus, leur approbation entraînera une foule de prôneurs. Les fuffrages de cette troupe fubalterne flatteroient peu s'ils étoient ifolés; mais décorés par le fuffrage principal, non-feulement ils font nombre, ils acquierent même une forte de prix. L'amour-propre avide de gloire cherche à fe concilier ceux d'entre les Grands qui ont le plus de ces fortes d'échos à leurs ordres; une vanité moins délicate fe contente de pouvoir placer un ou deux grands noms dans la lifte de fes approbateurs.

Telle eft l'utilité vraie ou prétendue que les Gens de Lettres croient retirer pour leur réputation du commerce des Grands: j'entends par ce mot tous ceux qui font parvenus foit par leurs ancêtres, foit par eux-mêmes, à jouir dans la fociété d'une existence confidérable; car la puiffance du Prince qui dans un Etat auffi monarchique que le nôtre eft proprement le feul grand Seigneur, a confondu bien des états; l'opulence, ce gage de l'indépendance & du crédit, fe place volontiers de sa propre autorité à côté de la haute naif

fance, & je ne fai fi on a tort de le fouffrir; il femble même que les états inférieurs qui font privés de l'un & de l'autre de ces avantages, cherchent à les mettre fur la même ligne, pour diminuer fans doute le nombre des claffes d'hommes qui font au-deffus de la leur, & rapprocher les différentes conditions de cette égalité fi naturelle vers laquelle on tend toujours même fans y penfer.

Qu'il nous foit permis maintenant de pefer de fang froid, fans humeur comme fans flatterie, ces difpenfateurs de la renommée, & le droit qu'ils s'arrogent ou qu'on leur accorde d'annoncer fes oracles. Je crois cependant devoir avertir que mon deffein n'est point ici d'établir des principes ou des faits abfolument généraux; je reconnois avec plaifir quelques exceptions, la naiffance & la fortune n'excluent point les talens comme elles ne les donnent pas.

J'ai ofé d'avance appeller préjugé l'opinion qui fuppofe que les Grands ont eu une meilleure éducation, & qu'ils doivent par conféquent, toutes chofes égales, être des connoiffeurs plus éclairés. L'éducation qu'ils reçoivent, toute

bornée à l'extérieur, peut leur fervir à impofer au peuple, mais non pas à juger les hommes. Quelle fable dans nos mœurs que la Lettre de Philippe à Ariftote, le jour de la naiffance d'Alexandre (a)! Que diroit Socrate de l'éducation publique qu'on donne à notre jeune nobleffe, des puérilités dont on fe plaît à la nourrir, comme fi on n'avoit rien de bon à lui apprendre? Senfible au fort de ces ames neuves, & par conféquent fi propres à recevoir les impreffions du beau, du grand & du vrai, il n'auroit que trop d'occafions de répéter à leurs maîtres cette maxime jufqu'à préfent appliquée aux moeurs feules, que l'enfance ne fauroit être trop refpectée. Qu'il feroit fur-tout

(a) Les Dieux, écrivoit Philippe au plus grand génie qu'il eût dans fes Etats, m'ont donné un fils, & je ne les remercie pas tant de me l'avoir donné, que de me l'avoir donné du tems d'Ariftote. Cette Lettre, qui fait pour le moins autant d'honneur au Prince qu'au Philofophe, doit immortalifer Philippe aux yeux des Sages, bien plus que l'habileté dangereufe avec laquelle il prépara les chaînes de la Gréce; il y a long-tems que les Philofophes ne reçoivent plus de pareilles Lettres, je ne dis pas des Princes, mais de ceux même qui n'ont aucune espérance de le devenir. Au refte je ne parle ici de l'éducation des Grands qu'en paffant, & à caufe de fon rapport néceffaire à mon fujet. Que de chofes il y auroit à dire fur cette importante matiere !

étonné de voir qu'au centre d'une religion auffi humble que la nôtre, & auffi faite pour rapprocher les hommes, on affecte de rappeller continuellement à nos jeunes Seigneurs la gloire de leur nom & de leur naiffance, & qu'on ne trouve point pour les exciter de motifs plus réels & plus nobles; au lieu de leur redire fans ceffe que les autres hommes font leurs égaux par l'intention de la Nature, plufieurs fort au-deffus d'eux par les talens, & qu'un grand nom, pour qui fait penfer, eft un poids auffi redoutable qu'une célébrité précoce?

Je ne crains point qu'à cette cenfure malheureusement trop jufte de l'éducation publique que reçoivent les Grands, on oppofe les éloges que d'illuftres perfonnages lui ont donnés; je répondrois ou qu'ils parloient feulement de ce qu'elle pourroit être, ou que s'ils parloient de ce qu'elle étoit de leur tems, elle n'eft plus reconnoiffable; & j'oserois dire à ces Sages : venez & voyez. Je ne crains point non plus qu'on m'oppofe quelques génies heureux, dont les talens rares n'ont pu être étouffés par la mauvaise culture. J'aimerois autant qu'on prétendît qu'il ne falloit pas ré

« السابقةمتابعة »