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conduite avait mérité tant d'éloges, nous pensâmes qu'il convenait de nous rendre aux désirs d'un Prince si puissant et si libéral. C'est pourquoi, par une lettre en forme de Bref, datée du 7 mars 1801, nous donnâmes au susdit François Kareu et à ses confrères répandus sur le territoire russe, ou qui pourraient s'y rendre d'ailleurs, la faculté de se réunir en un seul corps ou congrégation de la Compagnie de Jésus, et de se rassembler dans une ou plusieurs maisons qui seraient désignées par le Supérieur, seulement dans les bornes de l'empire russe; nous déléguâmes, à notre satisfaction et à celle du Saint-Siége, le même François Kareu, Supérieur-général de cette Congrégation, avec tous les pouvoirs nécessaires pour établir et suivre la règle de saint Ignace de Loyola, approuvée et ratifiée par les constitutions de Paul III, notre prédécesseur d'heureuse mémoire; afin que ces pieux Confrères, réunis en une même congrégation religieuse, pussent librement enseigner à la jeunesse la Religion et les belles-lettres, diriger des Séminaires et des Colléges, confesser avec l'approbation et du consentement de l'Ordinaire de l'endroit, annoncer la parole de Dieu et administrer les sacrements. Nous-même nous reçûmes sous notre protection et dépendance immédiate et sous celle du St-Siége la Congrégation des Jésuites, réservant à nous et à nos successeurs de prescrire et déterminer tout ce qui pour

tutela et subjectione recepimus, et quæ ad illam firmandam et communiendam, atque ab abusibus et corruptelis, quæ forte irrepsissent, repurgandam, visum fuisset in Domino expedire, Nobis ac Successoribus Nostris præscribenda et sancienda reservavimus, atque ad hunc effectum Constitutionibus Apostolicis, statutis, consuetudinibus, privilegiis, et Indultis quomodolibet in contrarium præmissorum concessis et confirmatis, præsertim Litteris Apostolicis memorati Clementis XIV, Prædecessoris Noştri incipientibus: Dominus, ac Redemptor Noster, expresse derogavimus in iis tantum quæ contraria essent dictis Nostris in forma Brevis Litteris, quarum initium Catholicæ et dumtaxat pro Russiaco Imperio elargitis.

Consilia, quæ pro Imperio Russiaco capienda decrevimus, ad utriusque Siciliæ Regnum non ita multo post extendenda censuimus ad preces charissimi in Christo Filii Nostri Ferdinandi Regis, qui a Nobis postulavit, ut Societas Jesu eo modo, quo in præfato Imperio stabilita a Nobis fuerat, in sua quoque ditione ac Statibus stabiliretur; quoniam luctuosissimis illis temporibus ad juvenes Christiana pietate ac timore Domini, qui est initium sapientiæ, informandos, doctrinaque et scientiis instruendos præcipue in Collegiis Scholisque publicis Clericorum Regularium Societatis Jesu opera uti in primis opportunum sibi arbitrabatur. Nos ex

rait contribuer à l'affermir et à la protéger, comme aussi à réprimer dans le Seigneur les abus et les vices qui auraient pu s'y glisser. A cet effet, nous dérogeâmes expressément aux constitutions apostoliques, statuts, coutumes, priviléges et indults, quels qu'ils fussent, accordés ou confirmés en opposition à notre volonté précitée, notamment aux Lettres apostoliques de notre prédécesseur Clément XIV, commençant par ces mots : Dominus ac Redemptor noster, dans les choses seulement qui seraient contraires à notre susdite Lettre en forme de Bref, laquelle commence par Catholicæ, et n'a de vertu que pour l'empire de Russie.

« Le parti que nous avions pris pour la Russie, nous nous décidâmes bientôt à l'adopter pour le royaume des Deux-Siciles, à la prière de notre très-cher fils en Jésus-Christ le roi Ferdinand, qui nous demanda d'établir dans tous les pays de sa dépendance la Compagnie de Jésus, comme nous l'avions fait en Russie. Il regardait comme très-avantageux, dans ces temps déplorables, de pouvoir employer les Clercs réguliers de la Société de Jésus à former la jeunesse dans la piété et la crainte du Seigneur, qui est le commencement de la sagesse, et à leur enseigner la morale et les sciences, principalement dans les Colléges et les Ecoles publi

muneris Nostri Pastoralis debito piis tam Illustris Principis desideriis, quæ ad majorem Dei gloriam animarumque salutem unice spectabant, morem gerere exoptantes, Nostras Litteras pro Russiaco Imperio datas ad utriusque Siciliæ Regnum extendimus novis in simili forma Brevis Litteris incipientibus: Per alias, expeditis die trigesima julii anni Domini millesimi octingentesimi quarti.

Pro ejusdem Societatis Jesu restitutione unanimi fere totius christiani orbis consensu instantes, urgentesque petitiones a Venerabilibus Fratribus Archiepiscopis et Episcopis, atque ab omnium insignium personarum Ordine et Coetu quotidie ad Nos deferuntur: præsertim postquam fama ubique vulgata est uberrimorum fructuum, quos hæc Societas in memoratis regionibus protulerat, quæque prolis in dies crescentis fecunda Dominicum agrum latissime ornatura et dilatatura putabatur.

Dispersio ipsa lapidum Sanctuarii ob recentes calamitates et vicissitudines, quas deflere potius juvat' quam in memoriam revocare, fatiscens Disciplina Regularium Ordinum (Religionis et Ecclesiæ Catholicæ splendor et columen) quibus nunc reparandis cogita-: tiones curæque Nostræ diriguntur, efflagitant, ut tam

ques. Désirant donc, comme les devoirs de notre charge pastorale nous l'imposaient, condescendre aux pieux désirs d'un si grand Roi, dont le motif était uniquement la plus grande gloire de Dieu et le salut des ames, nous étendîmes au royaume des Deux-Siciles notre Lettre envoyée en Russie, et nous la consignâmes dans une nouvelle Lettre également en forme de Bref, commençant par ces mots : Per alias, et datée du 30 juillet 1804.

« Chaque jour nous recevons des preuves du concours unanime de presque tout le monde Chrétien pour le rétablissement des Jésuites, et de pressantes demandes nous sont adressées à ce sujet, de la part de nos vénérables frères les Archevêques et Evêques, et de toutes les Sociétés les plus respectables, surtout depuis que la renommée a fait connaître les grands succès qu'avait eus dans les pays ci-dessus dénommés cette Congrégation, qui promettait une famille croissant de jour en jour pour embellir et étendre au loin le champ du Seigneur.

Des calamités récentes, qu'il vaut mieux déplorer que rappeler, ont dispersé les pierres du Sanctuaire; il n'y a plus qu'une apparence de discipline dans les Ordres réguliers, l'honneur et le soutien de la Religion et de l'Eglise catholique; tant de maux, dont la réparation occupe toute notre sollicitude, exigent que nous

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