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venus, de fes biens, de campagne. RECREATVS, c'eft ainfi que je lis, parce que cet Officier devoit avoir été rétabli.

HERLVINVS. Ce nom eft connu dans l'Hiftoire de France. Il y a un Comte de Montreuil, ainfi nommé fous Louis IV. Roi de France. Mezeray, Abbreg.

Tom. I.

exMDAM, quomdam. Ces Lettres fe voyent fur les anciennes Monnoyes de France.

VOCATXC. Vocatus. Le figma Grec paroît ici employé comme au mot Inclufus.

N. P. M. Novum Pofuit Monumentum, formule ancienne dans Gruther. K. N. Kalendis Novembris, formule Romaine.

F. Frater, formule ancienne.

Q Kum quo, formule dans Gruther. D. B. L. Diu, Benè, Lubens. Il femble qu'il y a ici une tranfpofition. Car il faudroit écrire Pofuit benè Lubenter. Mais il paroît qu'on doit dire cumque Din benè Lubenter vixit, en fuppleant le dernier mot car c'eft la formule ancienne dans Gruther, où les mêmes mots font employez.

Je ne croirai pas facilement que les caracteres employez dans cette Infcrip

D iij

tion

tion fuffent Grecs, Latins, François ; Gothiques mêlez ensemble : mais qu'ils ont été écrits par quelqu'un qui ne fçavoit pas l'Ortographe des mots Latins, & qui les écrivoit comme il les prononçoit. La prononciation du C. & de I. S. fe confond en beaucoup de mots, auffi bien celle de I. S. & du T ; cela paque roît dans les mots de circoncifion, circonfpection, conception, &c.

Comme l'Imprimerie manque de caracteres pour le Gothique, on prie le Lecteur de fuppléer à ce défaut, en jettant les yeux fur l'infeription même, que nous avons fait graver dans nôtre Journal du mois de Mai dernier, page 893.

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DU

Tu ne quafteris fcire, &c.

U terme de nos jours ne foyons point en peine,

C'est un fecret, Philis, qui n'eft que pour les

Dieux,

Méprifez ces trompeurs, dont la fcience vaine,

Se vante follement de lire dans les Cieux.

Atten

Attendons en repos l'ordre des deftinées ;

Prêts à leur obéir, en tous lieux, en tout temps:

Soit qu'il nous refte encor un grand nombre d'années,

Ou qu'enfin nous touchions à nos derniers

momens.

Ne fongeons qu'aux plaifirs que donne la jeuneffe;

Nos jours durent trop peu pour de fi grands deffeins.

Le temps, cet heureux temps, fe dérobe fans

ceffe.

Et fuit bien loin de moi pendant que je m'en plains.

Profitez en ce jour des douceurs de la vie, Songez-bien qu'il s'en va pour ne plus re

venir;

Et qu'après tout, Philis, c'est faire une folie, De perdre le prefent à chercher l'avenir.

D iiij LET

LETTRE Critique fur la perfonne fur les Ecrits de Michel Noftradamus.

Oftradamus eft-il Prophete? s'il

Nn'eft pas Prophete qua-t'il voulu

dire par

;

fes Centuries? voilà, Monfieur, les deux questions fur lefquelles vous me demandez mon fentiment, fi vous vous étiez contenté de me faire la premiere, elle eut été bien-tôt résoluë, & peu de frais mais en m'obligeant de vous répondre fur la feconde, vous m'avez engagé à prendre une peine qui ne produira pas grand'chofe, & qui m'a dérobé du temps que j'euffe pû employer plus utilement ou plus agreablement: venons au fait. Noftradamus n'eft point Prophete ; j'entends par Prophete, un homme qui annonce l'avenir, & qui l'annonce furement. Vous conviendrez avec

moi, puifque nous fommes nous fommes par la grace de Dieu, Chrétiens l'un & l'autre, que la qualité & la fonction de Prophete n'a été accordée qu'à ces hommes extraordinaires envoyez de la part de Dieu pour annoncer aux hommes ce qu'il jugeoit à propos de leur reveler; le don de Prophetie eft un don de Dieu qui ne s'accor

de

E

de qu'à peu de gens, pour de grandes raifons, & pour prédire des faits très-interellans, comme étoient dans l'ancienne loi, le retour de la captivité de Babilone, le rétabliffement du Temple, les quatre grandes Monarchies, les circonstances de la vie & de la mort du Meffie. Vous ferez, s'il vous plaît, la difference qu'on doit faire entre les promeffes que Dieu lui-même a faites aux Patriarches d'un Liberateur, d'une nombreuse pofterité, d'un établiffement dans la terre de Canaan, & les prédictions des Prophetes. Les promeffes font nettes, & fans ambiguité; les prédictions font enveloppées fous des expreffions figurées peu propres à fixer l'idée, & qui ne fe verifient qu'après l'évenement; de plus elles ne font point en grand nombre. Nôtre divin Sauveur a prédit à fes Apôtres qu'ils fouffriroient pour fon nom, mais que fa doctrine feroit pourtant annoncée & reçue par toute la terre, il a prédit le malheur qui devoit arriver à la Ville de Jerufalem, & à fes habitans, & la deftruction du Temple. Il en a même fixé le temps par la defignation des circonftances, il a encore. annoncé la fin du monde, mais defignation de temps: c'eft à peu près tout ce qu'il a bien voulu nous reveler. Je fais toutes ces remar

D v ques

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