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Ces traits brillants, qui de ta gloire

Ont étonné tout l'Univers.

Et toi l'espoir de cet Empire,

Grand Roi, d'une fidele Lyre,

Daigne écouter les fons divers.

Quelle tyrannique puiffance

Tient le fort du monde en fes mains?

Une éternelle obéiffance

Le foumettra-t'elle aux Romains?

Grand Dieu ! quoi? toûjours infidele,

Cette nation verra-t'elle

Son orgueil toûjours encensé ?

Injufte, fanguinaire, impie,

N'est-il pas temps que Rome expie
Les crimes d'un culte infenfé a

Mais bien-tôt d'immortelles haines,

Contre elle vont fe fignaler,

Tous les peuples brifent leurs chaînes,

Rome commence à chanceler.

Ville ingrate, Ville fuperbe,

Tes murs qui fe cachent fous l'herbe,
Sønt le repaire des ferpens,

Et

Et les nations triomphantes,

Ont plongé leurs armes fanglantes,

Dans le fein de tes habitans.

Que dis-je? non, dans fa colere,

Le Ciel ne vas pas te juger :
Et voulant te traiter en pere,
S'appaife au lieu de fe vanger.
Si par fa fageffe profonde,

Tu perds de l'Empire du monde,

Le Sceptre vain & temporel;

Dieu renfermant dans ton enceinte,

Le chef de la nation fainte,
Te rend un Empire immortel.

Mais tandis que de ta puiffance
Cent Rois difputent le débris,
Un peuple fortuné s'avance,

Qui fur eux remporte le prix.

Riante, vafte, & temperée,

plus floriffante contrée,

L'attend fous un Ciel bienfaifant;

Telle fut dans vôtre origine,

A iij Mor

Mortels, la demeure divine,

Où fut placé l'homme innocent.

Déja, fur les bords de la Meuse,
Je vois paroître les Germains;
Cette nation belliqueufe

Jamais n'obéit aux Romains.
: Libre, genereuse, intrépidé,
Dans la Gaule où le Ciel la guide,
Elle plante fes étendarts;

Et fa valeur que rien n'arrête,
Enleve à Rome la conquête

Que fit le premier des Cefars.

Helas! fouillé d'idolâtrie,
Ce peuple, tige des François,
Porte les Dieux de fa patrie,
Où le conduisent fes exploits.
Du haut de ton Trône adorable,
Seigneur, d'un regard favorable
Tu peux lui deffiller les yeux;
Qu'attens-tu? fon erreur t'irrite :
Mais fa vertu te follicite

De le ravir à fes faux Dieux.

Tu

Ta l'écoutes, l'onde facrée,

Que Remy répand fur fon Roi,
Fait defcendre de l'Empirée,

La grace qui donne la foi.

Sur le peuple, que dans le Temple
Conduit un fi puiffant exemple,
Tombe la même effufion;

Et ta prefence à ce fpectacle,
Se fignalant par un miracle,

Scele enfin leur vocation.

Le captieux Arianifme

Avoit infecté tous les cœurs ;

Clovis d'un pur Chriftianisme
Reçoit la doctrine & les moeurs.
Depuis, à tes loix immortelles,
Grand Dieu, fes fucceffeurs fideles,
N'ont point féchi devant Baal;~
Sous nos Rois armez du tonnerre,
L'erreur profcrite fur la terre,
Rentre dans le gouffre infernal.

Mais quel feu coule dans mon ame?

D'où vient ce fouffle précieux?

A iiij

Brûlé

Brûlé d'une celefte flâme',

Mon efprit vole jufqu'aux Cieux.

France, écoute tes deftinées:

Le Ciel qui puife tes années,'
Dans la fource de fes tréfors

Egale ton peuple innombrable
A la multitude du fable

Que la Mer jette fur fes bords..

C'en eft fait. Sur la terre & l'onde,
Donnant de glorieux combats,
Tu vas jufqu'aux poles du monde
Etendre tes heureux Etats. Ο
Le Nil, le Sarmate, le More,
Les climats voifins du Bofphore,
Subiront ton joug & ta lois
Conduite ainfi par la victoire,
Tu vois la fource de ta gloire
Dans la pureté de ta foy.

Sous cet étendart redoutable

Le fils du genereux Pepin,

Rangeant une armée indomptable,
Accomplit ton noble destin.

Deja

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