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DE

VIRGILE,

TRADUITES EN FRANÇOIS, LE TEXTE VIS-A-VIS LA TRADUCTION, Par M. l'Abbé DES FONTAINES.

NOUVELLE EDITION,

Avec les Remarques de M. DE MARTIGNAC.

TOME SECOND.

A

AMSTERDAM,

Par la Compagnie des LIBRAIRES,

AVEC PERMISSION.

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L'ÉNÉIDE

DE

VIRGILE.

PUBLII VIRGILII

I

MARONIS

ENEIDO S.

LIBER QUINTUS.

Nterea medium Æneas jam claffe tenebat Certus iter, fluctufque atros Aquilone fecabat Mcenia refpiciens, quæ jam infelicis Elifæ Collucent flammis. Quæ tantum accenderit ignem Caufa latet: duri magno fed amore dolores Polluto, notumque, furens quid fœmina poffit, Trifte per augurium Teucrorum pectora ducunt. Ut pelagus tenuêre rates, nec jam amplius ulla Occurrit tellus; maria undique, & undique cœlum: Olli cæruleus fuprà caput adftitit imber,

Noctem, hiememque ferens, & inhorruit unda te nebris.

Ipfe gubernator puppi Palinurus ab altâ :

Heu ! quianam tanti cinxerunt æthera nimbi ?
Quidve, pater Neptune, paras? fic deinde locutus,

L'ÉNÉ IDE

DE

VIRGILE.

LIVRE CINQUIE ME.

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Ependant Enée affermi dans fa réfolution voguoit au milieu du golfe, & fes rames fendoient les flots foûlevés par l'Aquilon. Comme il jettoit les yeux du côté du rivage qu'il venoit de quitter, il vit des flâmes s'élever des murs de Carthage. Il ignore la caufe de ces feux; mais fachant jufqu'où peuvent aller les tranfports d'une femme en furie & le défespoir d'une amante abandonnée, il fe livre avec tous les Troyens aux plus triftes conjectures.

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Dès qu'ils furent fortis du golfe, que la terre eut difparu à leurs yeux, & qu'ils n'eurent plus d'autre objet que le ciel & la mer, un nuage épais annonçant la pluye & l'orage fe forma fur leurs têtes, & répandit une affreufe nuit fur les ondes. Le pilote Palinure qui commandoit la route, s'écria du haut de fa pouppe:,, Que de nues fe raffemblent ,, dans les airs! O Neptune, que nous prépares A iij

Tome II.

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