Discours, ÇáãÌáÏ 1

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chez Brunot-Labe, 1810
 

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ÇáÕÝÍÉ 180 - Toujours oisifs sans être jamais en repos, toujours agissans sans être jamais véritablement occupés , l'agitation continuelle que l'on remarque en eux, jusque dans les tranquilles fonctions de la justice , est une vive peinture du trouble et de la légèreté de leur âme. S'ils ne dédaignent pas encore de remplir les devoirs de la magistrature, ils les placent à regret dans le court intervalle qui sépare leurs plaisirs...þ
ÇáÕÝÍÉ 123 - La fortune le respecte ; elle perd tout son empire sur une profession qui n'adore que la sagesse ; la prospérité n'ajoute rien à son bonheur, parce qu'elle n'ajoute rien à son mérite; l'adversité ne lui ôte rien, parce qu'elle lui laisse toute sa vertu. Si elle conserve encore des passions, elle ne s'en sert plus que comme d'un secours utile à la raison ; et les rendant esclaves de la justice, elle ne les emploie que pour en affermir l'autorité.þ
ÇáÕÝÍÉ 128 - C'est ainsi que par des routes différentes , mais toujours également assurées , vous arrivez à la même grandeur; et ceux que les moyens ont séparés, se réunissent dans la fin. Parvenus à cette élévation qui, dans l'ordre du mérite , ne voit rien au-dessus d'elle, il ne vous reste plus, pour ajouter un dernier caractère à votre indépendance , que d'en rendre hommage à la vertu, de qui vous l'avez reçue. L'homme n'est jamais plus libre que lorsqu'il assujettit ses passions à la raison,...þ
ÇáÕÝÍÉ 179 - ... travail, portant partout le poids d'une inquiète et ambitieuse oisiveté; un soulèvement universel de tous les hommes contre leur condition ; une espèce de conspiration générale, dans laquelle ils semblent être tous convenus de sortir de leur caractère; toutes les professions confondues, les dignités avilies, les bienséances violées; la plupart des hommes hors de leur place, méprisant leur état et le rendant méprisable. Toujours occupés de ce qu'ils...þ
ÇáÕÝÍÉ 268 - L'ESPRIT. Penser peu, parler de tout, ne douter de rien, n'habiter que les dehors de son âme, et ne cultiver que la superficie de son esprit, s'exprimer heureusement, avoir un tour d'imagination agréable, une conversation légère et délicate, et savoir plaire sans...þ
ÇáÕÝÍÉ 122 - ... parce qu'il ne peut plus les goûter que dans un temps consacré à son devoir. Si l'amour de la justice, si le désir de servir sa patrie peuvent le soutenir dans son état , ils ne peuvent l'empêcher de sentir qu'il est esclave, et de regretter ces jours heureux , dans lesquels il ne rendoit compte de son travail et de son loisir qu'à luimême.þ
ÇáÕÝÍÉ 168 - ... fécondité naturelle. Que cette conduite est éloignée de celle de ces grands hommes, dont le nom fameux semble être devenu le nom de l'éloquence même! Ils savaient que le meilleur esprit a besoin d'être formé par un travail persévérant et par une culture assidue; que les grands talents deviennent aisément de grands défauts , lorsqu'ils sont livrés et abandonnés à eux-mêmes ; et que tout ce que le ciel a fait naître de plus excellent dégénère bientôt, si l'éducation, comme...þ
ÇáÕÝÍÉ 167 - C'est un feu qui brille sans consumer; c'est une lumière qui éclate pendant quelques moments, et qui s'éteint d'ellemême par le défaut de nourriture; c'est une superficie agréable, mais sans profondeur et sans solidité; c'est une imagination vive, ennemie de la sûreté du jugement, une conception prompte, qui rougit d'attendre le conseil salutaire de la réflexion; une facilité de parler, qui saisit avidement les premières pensées, et qui ne permet jamais aux secondes de leur donner leur...þ
ÇáÕÝÍÉ 378 - ... et vous haïssez le mensonge : mais la prévention ne vous les fait-elle jamais confondre ? Justes par la droiture des intentions, êtes-vous toujours exempts de l'injustice des préjugés ; et n'est-ce pas cette espèce d'injustice que nous pouvons appeler l'erreur de la vertu , et, si nous l'osons dire, le crime des gens de bien...þ
ÇáÕÝÍÉ 271 - Par elle , l'homme ose franchir les bornes étroites dans lesquelles il semble que la nature l'ait renfermé : citoyen de toutes les républiques, habitant de tous les empires, le monde entier est sa patrie. La science, comme un guide aussi fidèle que rapide, le conduit de pays en pays , de royaume en royaume ; elle lui en découvre les lois, les mœurs, la religion, le gouvernement : il revient chargé des dépouilles de l'orient et de l'occident ; et joignant les richesses étrangères à ses...þ

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