Les trois règnes de la nature, ÇáãÌáÏ 2

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Chez H. Nicolle, Giguet et Michaud, 1808 - 309 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 94 - C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur , Sans altérer la tête, épanouit le cœur. Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge, Avec plaisir encor je goûte ton breuvage. ,' Que j'aime à préparer ton nectar précieux! Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux. Sur le réchaud brûlant moi seul tournant ta graine, A l'or de ta couleur fais succéder l'ébène, Moi seul contre la noix, qu'arment ses dents de fer, Je fais, en le broyant, crier ton fruit amer...þ
ÇáÕÝÍÉ 95 - Et seul tu réunis les tributs des deux mondes. Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi. Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi. A peine j'ai senti ta vapeur odorante, Soudain de ton climat la chaleur pénétrante Réveille tous mes sens; sans trouble, sans chaos, Mes pensers plus nombreux accourent à grands flots.þ
ÇáÕÝÍÉ 237 - J'ordonne, il vient à moi; je menace, il me fuit; Je l'appelle, il revient; je fais signe, il me suit; Je m'éloigne, quels pleurs! je reviens, quelle joie; Chasseur sans intérêt, il m'apporte sa proie. Sévère dans la ferme, humain dans la cité...þ
ÇáÕÝÍÉ 234 - Le cygne toujours beau, soit qu'il vienne au rivage, Certain de ses attraits, s'offrir à notre hommage; Soit que, de nos vaisseaux le modèle achevé, Se rabaissant en proue, en poupe relevé, L'estomac pour carène, et de sa queue agile Mouvant le gouvernail en timonier habile, Les pieds pour avirons, pour flotte ces oiseaux Qui se pressent en foule autour du roi des eaux ; Pour voile enfin son aile au gré des vents enflée, Fier, il vogue au milieu de son escadre ailée.þ
ÇáÕÝÍÉ 68 - Leurs haines, leurs amours, leurs divers caractères, Leurs tubes infinis, leurs ressorts délicats. Flore même en naissant le reçut dans ses bras ; Flore sourit d'espoir à sa première aurore ; Non point cette éternelle et ridicule Flore Qui pour les vieux amours compose des bouquets; Mais celle qui du monde enseigne les secrets. Le...þ
ÇáÕÝÍÉ 82 - Sûre de ses trésors, la plante fortunée, Prête à donner aux eaux de nouveaux citoyens , De ses plis tortueux raccourcit les liens, Redescend dans le fleuve , et sur la molle arène De sa postérité s'en va mûrir la graine, Attendant qu'elle vienne au milieu de sa cour Retrouver le printemps, le soleil et l'amour.þ
ÇáÕÝÍÉ 274 - Dieu, par lequel l'homme peut reconnaître à tout instant l'excellence de son être. Car ce n'est pas parce qu'il est le plus parfait, le plus fort ou le plus adroit des animaux , qu'il leur...þ
ÇáÕÝÍÉ 263 - Gloire, amour, amitié, tout est fini pour eux: L'homme seul, plus instruit, est aussi plus heureux; Pour lui, loin d'une vie en orages féconde Quand ce monde finit, commence un autre monde. Et du tombeau, qui s'ouvre à sa fragilité, Part le premier rayon de l'immortalité; Son âme se ranime, et dans sa conscience Auprès de la vertu retrouve l'espérance. De loin il entrevoit le séjour du repos, De ses...þ
ÇáÕÝÍÉ 235 - L'œil enchanté sans doute avoit séduit l'oreille. Et qu'avoit-il besoin de ce titre emprunté ( a )? Lui seul réunit tout, force, graces, fierté; II habite à son choix les airs, l'onde et la terre ; Modéré dans la paix, valeureux dans la guerre, Terrible, impétueux, il fond sur ses rivaux : Leur choc trouble les airs, il agite les eaux. Tel Antoine jadis sur les plaines de l'onde, Disputoit Cléopâtre et l'empire du monde.þ
ÇáÕÝÍÉ 180 - Et les mêmes échos répondent à vos chants. Hélas ! à notre sort ne portez point envie , Un seul de vos printemps vaut toute notre vie. Sans planter , ni semer, vos errantes tribus Sur l'apanage humain prélèvent des tributs : Vous avez. comme nous vos moissons , vos vendanges; Du grain de nos sillons , des gerbes de nos granges , Vous prenez votre part ; le poil de nos brebis Compose vos berceaux et tapisse vos nids ; Pour vous , aux espaliers , aux rameaux de la treille Pend la grappe dorée...þ

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