Les Quatre saisons du Parnasse, ou, Choix de poésies légeres depuis le commencement du XIXe siècle...

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P. Didiot, l'ainé, 1805
 

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ÇáÕÝÍÉ 238 - La nature ne nous en a donné aucune trace, aucun instinct; elle n'est absolument propre à aucune espèce d'animaux; c'est un présent que nous devons tout entier à l'éducation, et tout homme qui n'aurait point été élevé n'aurait à coup sûr aucune sorte de religion : je m'en rapporte aux hommes sauvages, trouvés dans les forêts de l'Europe. C'est bien la religion toute seule qui distingue l'homme de la bête ; elle fait notre trait caractéristique. Au lieu de définir l'homme un animal...þ
ÇáÕÝÍÉ 7 - Ombragés de ces bois antiques , Que respectent les feux du jour ! Vénus n'est plus dans Amathonte , Vénus habite ces jardins : L'Olympe céderait sans honte Au charme de ces lieux divins. Là , quand la paisible Diane , Promenant son char diaphane , De ses feux argente les airs , Des nymphes la troupe folâtre Danse , et foule d'un pied d'albâtre L'émeraude des tapis verts.þ
ÇáÕÝÍÉ 232 - ... et s'effacent aussi plus vite. Elles aiment une longue retraite, et, par intervalle, une joyeuse compagnie, comme les malades. Nous les soignons, nous nous attendrissons avec elles: leurs larmes, vraies ou fausses, nous arrachent le cœur; nous y prenons intérêt, nous cherchons à les distraire, à les amuser; ensuite nous les laissons longtemps seules dans leurs appartements; puis nous les recherchons, les caressons, et...þ
ÇáÕÝÍÉ 57 - Magistrats ! que toujours votre conduite austère « Imprime à ce grand peuple un noble caractère; « Ne bornez pas vos soins aux succès des combats ; « La vertu seule assure et maintient les états. þ
ÇáÕÝÍÉ 6 - si cher à nos Apelles , Plus cher encore à l'amitié ! Je ne vois plus ta roue humide Blanchir un cylindre rapide De la dépouille des guérets ; Mais garde bien le nom champêtre Que te donna ton premier maître , Utile esclave de...þ
ÇáÕÝÍÉ 214 - J'étais Achille au pied léger. Là j'élevais jusqu'à la nue Ce long fantôme ailé, qu'un fil dirige encor A travers la route inconnue Qu'Éole ouvre à son vague essor.þ
ÇáÕÝÍÉ 237 - Toute la morale est un instinct, mon cher ami; et ce n'est pas l'effet de l'éducation qui change , altère ou contrarie la nature : les sots se l'imaginent ; tout est au contraire l'effet de la nature même qui nous indique et nous pousse à donner cette éducation qui n'en est que le développement.þ
ÇáÕÝÍÉ 100 - Le manant empressé n'en fait pas à demi; II abat le buisson : partant plus de tutelle. La rose de s'en réjouir : Elle va donc s'épanouir, Charmer tous les regards, attirer autour d'elle Le folâtre essaim des zéphyrs : Rose, on va l'appeler des roses la plus belle ; 0 fortuné destin!þ
ÇáÕÝÍÉ 5 - Ilébé , plus fraîche et moins ornée , Plaît mieux que l'auguste Junon : Versailles ! ta pompe étonnée Cède aux grâces de Trianon. Oui, tes fastueuses merveilles Épuisèrent les doctes veilles Des arts soumis à tes désirs ; Louis te combla de largesses ; Tu me présentes des richesses , Et mon cœur cherche des plaisirs. Frais bocages de Morfontaines , Que vos aspects sont gracieux ! Que de vos routes incertaines Le Dédale est mystérieux ! Qu'avec plaisir, loin des orages, Tu prépares...þ
ÇáÕÝÍÉ 121 - Quand de Britannicus les vers mélodieux , Et Tacite embelli par la langue des dieux, Languissaient , désertés sur la scène avilie ; Quand d'ineptes lecteurs dédaignaient Athalie : Les cris injurieux d'un public abusé A l'oracle du goût n'en ont pas imposé. Despréaux , signalant un utile courage , Au jugement vulgaire opposa son suffrage, Et, payant au génie un tribut mérité . Prononça les décrets de la postérité.þ

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