Choix d'éloges couronnés par l'Académie Française: composé des Éloges de Marc-Aurèle, d'Aguesseau, Dugnuay-Trouin et Descartes, par Thomas; de La Fontaine et Moliére, par Chamfort; de Fénélon, Racine et Catinat, par Laharpe; de Suger, Fontenelle et Montausier, par M. Garat, et de Louis XII, par Noel : précédé de l'Essai sur les Éloges par Thomas, ÇáãÌáÏ 2

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Chaumerot, 1812

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ÇáÕÝÍÉ 79 - Les malheurs, les persécutions, les injustices, le mépris des cours, l'indifférence du peuple, les calomnies de vos rivaux ou de ceux qui croiront l'être, l'indigence, l'exil, et peut-être une mort obscure à cinq cents lieues de votre patrie, voilà ce que je vous annonce. Faut-il que pour cela vous renonciez à éclairer les hommes? Non, sans doute. Et quand vous le voudriez, en êtesvous les maîtres? Êtes-vous les maîtres de dompter votre génie, et de résister à cette impulsion rapide...þ
ÇáÕÝÍÉ 401 - Marot, le badinage et l'esprit de Voiture, des traits de la plus haute poésie et plusieurs de ces vers que la force du sens grave à jamais dans la mémoire. Nul auteur n'a mieux possédé cette souplesse de l'âme et de l'imagination qui suit tous les mouvements de son sujet.þ
ÇáÕÝÍÉ 410 - Cette divinité, digne de vos autels, Et qui même en dormant fait du bien aux mortels, Par de calmes vapeurs mollement soutenue, La tête sur son bras, et son bras sur la nue, Laisse tomber des fleurs, et ne les répand pas; Fleurs que les seuls Zéphyrs font voler sur leurs pas.þ
ÇáÕÝÍÉ 148 - Ce n'est point là un discours académique, c'est un excellent ouvrage d'éloquence et de philosophie. Autrefois nous donnions pour sujet du prix des textes faits pour le séminaire de Saint-Sulpice; aujourd'hui les sujets sont dignes de vous.þ
ÇáÕÝÍÉ 428 - Qui l'avait mieux reçu de la nature, ce don si rare? Qui a mieux éprouvé les illusions du sentiment? Avec quel intérêt, avec quelle bonne foi naïve, associant dans un même recueil plusieurs de ses immortels écrits à la traduction de quelques harangues anciennes, ouvrage de son ami Maucroix, ne se livre-t-il pas à l'espérance d'une commune immortalité ? Que mettre au-dessus de son dévouement à ses amis, si ce n'est la noble confiance qu'il avait lui-même en eux...þ
ÇáÕÝÍÉ 41 - Au siècle de Descartes, il n'était pas temps d'expliquer le système du monde ; ce temps n'est pas venu pour nous. Peutêtre l'esprit humain n'est-il qu'à son enfance. Combien de siècles faudra-t-il encore pour que cette grande entreprise vienne à sa maturité? Combien de fois faudra-t-il que les comètes les plus éloignées se rapprochent de nous , et descendent dans la partie inférieure de leurs orbites? Combien faudra-t-il découvrir dans le monde planétaire , ou de satellites nouveaux,...þ
ÇáÕÝÍÉ 401 - ... épique. Tel est l'artifice de son style, que toutes ces beautés semblent se placer d'elles-mêmes dans sa narration, sans interrompre .ni retarder sa marche. Souvent même la description la plus riche, la plus brillante, y devient nécessaire , et ne...þ
ÇáÕÝÍÉ 18 - C'est dans la solitude que l'homme de génie est ce qu'il doit être; c'est là qu'il rassemble toutes les forces de son âme. Auroit-il besoin des hommes? N'at-il pas avec lui la nature ? et il ne la voit point à travers les petites formes de la société, mais dans sa grandeur primitive, dans sa beauté originale et pure. C'est dans la solitude que toutes les heures laissent une trace, que tous les instants sont représentés par une pensée , que le temps est au sage, et le sage à lui-même....þ
ÇáÕÝÍÉ 43 - On devait faire plus , on devait peser les astres , monument singulier de l'audace de l'homme. Mais toutes ces grandes découvertes ne sont que des .calculs sur les effets ; Descartes, plus hardi, a osé chercher la cause. Il continue sa marche ; l'air fluide léger , élastique et transparent se détache des parties terrestres plus épaisses , et se balance dans l'atmosphère ; le feu naît d'une agitation plus vive , et acquiert son activité brûlante ; l'eau devient...þ

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