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Cela peut être ; mais elle ne répond guére.

LISETTE.

Monfieur, elle a fi mal paflé la nuit derniére ...

GERONT E.

Oh! parbleu, tout ceci commence à m'ennuier
Je fuis las des humeurs qu'il me faut effuier;
Comment ? On ne peut plus être un feul jour
tranquile!

Je vois bien qu'elle boude, & je connois fon ftile:
Oh bien, moi, les boudeurs font mon averfion,
Et je n'en veux jamais fouffrir dans ma maison
A mon exemple ici je prétends qu'on en use,
Je tâche d'amufer, & je veux qu'on m'amufe:

Sans

Sans ceffe de l'aigreur, des fcénes, des refus,
Et des maux éternels auxquels je ne crois plus:

Cela m'excéde enfin je veux que tout le monde

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Se porte cien chez moi, que perfonne n'y gronde, Et qu'avec moi chacun aime à fe réjouir,

Ceux qui s'y trouven: mal, ma foi, peuvent partir.
ARISTE.

Florife a de l'efprit: avec cet avantage
On a de la refource, & je crois bien plus fage
Que vous la ramen ez par raison, par douceur,
Que d'aller oppofer la colére à l'humeur :
Ces nuages lege:s fe diffipent d'eux mêmes:
D'ailleurs, je ne fuis point pour les partis ex-

trêmes.

Vous vous aimez tous deux.

GERONT E.

Et qu'en pene Cléon?

CLEO N.

Que vous n'avez pas tort, & qu'Arifte a raifon.

GERONT E.

Mais encore, quel confeil.....

CLEON.

Que voulez-vous qu'on dife?

ous fçavez mieux que nous comment mener

Florife:

S'il faut fe déclarer pourtant de bonne foi,

Je voudrois, comme vous, être maître chez moi,

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Il faut que je vous parle..... En caufant avec elle
Je crois avoir furpris un pro et dangereux,
Et que je vous dirai pour le bien de tous deux,
Car vous voir bien ensemble eft ce que je defire.
GERONTE.

Allons; chemin faifant, vous pourrez me le dire,
Je vais la retrouver : venez-y: je verrai,

Quand vous m'aurez parlé, ce que je lui dirai.
Arifte, permettez qu'un moment je vous quitte,
Je vais avec Cléon, voir ce qu'elle médite,
Et la déterminer à vous bien recevoir,

Car de façon ou d'autre... Enfin, nous allons voir.

SCENE

I V.

ARIST E. LISETTE.

LISETTE.

AH, que votre retour nous étoit nécessaite

Monfieur ! Vous feul pouvez rétablir cette affaire;
Elle tourne au plus mal, & fi votre crédit

Ne détrompe Géronte, & ne nous garantit,
Cléon va perdre tout,

ARISTE.

Que veux-tu que je fasse? Géronte n'entend rien: ce que je vois me passe. J'ai beau citer des faits, & lui parler raison, Il ne croit rien, il est aveugle fur Cléon. J'ai pourtant tout efpoir dans une conjecture Qui le détromperoit, fi la chose étoit sûre, Il s'agit de foupçons, que je puis voir détruits: Comme je crois le mai le plus tard que je puis, Je n'ai rien dit encore, mais aux yeux de Géronte Je déma fque le traître, & le couvre de honte Si je puis avér er le tour le plus fanglant, Dont je l'ai foupçonné, graces à fon talent.

LISETTE.

Le foupçonner! Comment, c'est là que vous en

êtes,

Ma foi, c'est trop d'honneur, Monfieur, que vous

lui faites

Croyez d'avance, & tout.

ARISTE.

Il s'en eft peu fallu

Que pour ce mariage on ne m'ait pas revu:

Sans toutes mes raisons, qui l'ont bien ramenée; La mere de Valere étoit déterminée

A les remercier.

LISETTE.
Pourquoi?

Dij

ARISTE.

C'est une horreur

Dont je veux dévo ler, & confondre l'auteur:

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Sembloient, pour le cacher, bien prifes & bien

fûres,

Il n'a vû que Cléon: & l'oracle entendu,

Dans le bois près d'ici Valere s'eft perdu,

Et je l'y crois encor: comptez que c'est lui-même, Je le fçais de Frontin.

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