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Que j'y réponde: mais pour calmer cotte haine Disposez pour Paris tout votre arrangement: Vous y fuivrez Chloé je l'envoye au Couvent. Dites-lui de ma part...

LISETTE.

Voici Mademoiselle

Vous-même apprenez-lui cette belle nouvelle. FLORISE, à Chloé qui lui baise la main. Vous êtes aujourd'hui coëffée à faire horreur.

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Qu'on vous dit en passant, par humeur, pa

envie ;

Le tout, pour vous punir d'ofer être jolie ;

N'importe; là-dessus allez votre chemin.

CHLOE'.

Du chagrin qui me fuit quand verrai-je la fin
Je cherche à mériter l'amitié de ma mere;
Je veux la contenter ; je fais tout pour lui plaire;
Je me facrifierois, & tout ce que je fais
De fon averfion augmente les effets;

Je fuis bien malheureuse!

LISETTE.

Ah! quittez ce langage.

Les lamentations ne font d'aucun usage:
Il faut de la vigueur nous en viendrons
bout,

Si vous me fecondez: Vous ne fçavez pas tout.

CHLOE'.

Eft-il quelque malheur au-delà de ma peine ?

LISETT E.

D'abord, parlez-moi vrai, fans que rien vous retienne.

Voyons qu'aimez-vous mieux du cloître, ou

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De vous dire que c'est une affaire arrangée
Que votre mariage: & d'un autre côté
Votre mere m'a dit, avec même clarté,
De vous notifier qu'il falloit, fans remise,
Partir pour le couvent. Jugez de ma furprises
CHLOE'.

Ma mere eft la maîtreffe: il lui faut obéir:
Puiffe-t-elle, à ce prix, ceffer de me haïr !

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LISETTE.

Doucement s'il vous plaît: l'affaire n'est pas faite,

Et ma décision n'eft pas pour la retraite :

Je ne fuis pas d'humeur d'aller périr d'ennui;
Frontin veut m'époufer, & j'ai du goût pour lui:
Je ne fouffrirai pas l'exil qu'on vous ordonne.
Mais vous, n'aimez-vous plus Valere qu'on vous
donné ?

CHLOE'.

Tu le vois bien, Lifette, il n'y faut plus fonger. D'ailleurs, longtems abfent, Valere a pû chan→ ger:

La diffipation, l'yvreffe de fon âge,

Une ville où tout plait, un monde où tout engage,
Tant d'objets féduifans, tant de divers plaifirs
Ont loin de moi fans doute emporté fes defirs:
Si Valere m'aimoit, sl fongeoit que je l'aime,
J'aurois dû quelquefois l'apprendre de lui-même

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Tu fais tout de travers. Tu gardes le filence :
Je ne t'ai jamais vû de fi mauvaise humeur.

FRONTIN.

Chacun a fes chagrins.

CLEON.

Ah!... Tu me fais l'honneur

De me parler enfin : Je parviendrai peut-être
A voir de quel fujet tes chagrins peuvent naître,

Mais à

propos, Valere...

FRONTIN.

Un de vos gens viendra

M'avertir en fecret dès qu'il arrivera.

Mais pourrois-je fçavoir d'où vient tout ce my

tere ?

Je ne comprends pas trop le projet de Valere: Pourquoi, lui, qu'on attend, qui doit bientôt, dit-on,

Se voir avec Chloé l'enfant de la maison,
Prétend-t-il vous parler, fans fe faire connoître?"

CLEON.

Quand il en fera temps, je le ferai paraître.
FRONTIN.

Je n'y vois pas trop clair: mais le peu que j'y voi
Me paroît mal à vous, & dangereux pour moi.
Je vous ai, comme un fot, obéi, fans mot dire,
J'ai réfléchi depuis: Vous m'avez fait écrire
Deux lettres, dont chacune, en honnête maison,
A celui qui l'écrit, vaut cent coups de bâton.

CLE'ON.

Je te croyois du cœur: Ne crains point d'aventure; Perfonne ne connoît ici ton écriture,

Elles arriveront de Paris, & pourquoi

Veux-tu que le foupçon aille tomber fur toi?

La mere de Valere a fa lettre, fans doute?

Et celle de Géronte...

FRONTI N.

Elle doit être en route;

La Pofte d'aujourd'hui va l'apporter ici.

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