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FLORISE.

Que je fu's malade.

Eh non; je ferai dire

GERONTE.

Oh, toujours me contredire!

FLORISE.

Mais marier Chloé, mon frere, y pensez-vous?
Elle cft fi peu formée, & fi fotte, entre nous ..
GERONTE.

Je ne vois pas cela. Je lui trouve, au contraire,
De l'efprit naturel, un fort bon caractére;

Ce qu'elle est devant vous ne vient que d'em-
barras :

On imagineroit que vous ne l'aimez pas
A vous la voir traiter avec tant de rudeffe:
Loin de l'encourager, vous l'effrayez sans cesse,
Et vous l'abrutiflez dès que vous lui parlez.
Sa figure eft foit bien d'ailleurs,

FLORISE.

Si vous voulez.

Mais c'eft un air fi gauche, une maufladerie...
GERONTE, élevant la voix, en voyant revenir
Lifette.

Tout comme il vous plaira: Finiffons je vous

pric;

Puifque je l'ai promis, je yeux bien voir Cléon,
Parce que je fuis fûr de fa décifion.

Mais quoi qu'on puiffe dire, il faut ce mariage: 41 n'eft point pour Chloé d'arrangement plus fage, Feu fon pere, on le fait, a mangé tout fon bien, Le vôtre eft médiocre : elle n'a que le mien :

Et quand je donne tout, c'eft bien la moindre'

chofe

Qu'on daigne le prêter à ce que je propose.

Mais, Madame, au ton dont il s'explique,

A fon air, où l'on voit dans un rire ironique L'eftime de lui même, & le mépris d'autrui, Comment peut-on fçavoir ce qu'on tient avec lui ? Jamais ce qu'il vous dit, n'eft ce qu'il veut vous dire :

Pour moi, j'aime les gens dont l'ame peut se lire,

Qui difent bonnement oui pour oui, non pour

non.

FLORISE.

Autant que je puis voir, vous n'aimez pas Cléon s
LISETTE.

Madame, je ferai peut-être trop fincere :
Mais il a pleinement le don de me déplaire;
On lui croit de l'efprit vous dites qu'il en a :
Moi, je ne voudrois point de tout cet efprit-là

Quand il feroit pour rien je n'y vois, je vous

jure,

Qu'un ftile, qui n'est pas celui de la droiture ;

Et fous cet air capable, où l'on ne comprend

rien,

S'il cache un honnête - homme, il le cache très

bien.

FLORISE.

Tous vos raisonnemens ne valent pas la peine

Que

Que j'y réponde: mais pour calmer cette haine Disposez pour Paris tout votre arrangement: Vous y fuivrez Chloé je l'envoye au Couvent. Dites-lui de ma part...

LISETTE.

Voici Mademoiselle ?

Vous-même apprenez-lui cette belle nouvelle. FLORISE, à Chloé qui lui baise la main. Vous êtes aujourd'hui coëffée à faire horreur. Elle fort.

Qu'on vous dit en paffant, par humeur, pa

envie ;

Le tout, pour vous punir d'ofer être jolie ;
N'importe; là-dessus allez votre chemin. 2

A fon air, où l'on voit dans un rire ironique L'eftime de lui même, & le mépris d'autrui, Comment peut-on fçavoir ce qu'on tient avec lui? Jamais ce qu'il vous dit, n'eft ce qu'il veut vous

Autant que je puis voir, vous n'aimez pas Cléon;
LISET TE.

Madame, je ferai peut-être trop fincere :
Mais il a pleinement le don de me déplaire;
On lui croit de l'efprit, vous dites qu'il en a :
Moi, je ne voudrois point de tout cet esprit-là
Quand il feroit pour rien je n'y vois, je vous

jure,

Qu'un ftile, qui n'est pas celui de la droiture;
Et fous cet air capable, où l'on ne comprend

rien,

S'il cache un honnête - homme, il le cache très

bien.

FLORISE.

Tous vos raisonnemens ne valent pas la peine

Que