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Adreffe, que les Communes prefenterent a la Reine de la Grande-Bretagne le 20. Juin

1712.

TRES-GRATIEUSE SOUVERAINE,

Yous, les Très-humbles & obéïssans Su

Njets de Vôtre Majefté, les Communes

de la Grande-Bretagne affemblées en Parlement, demandons permiffion de reconnoître très-humblement la grande condefcendance de V.M., à nous communiquer les conditions fur lesquelles une Paix générale peut être faite.

Nos Cœurs font pleins de gratitude pour ce que V. M. a déja fait, & les paroles nous manquent pour exprimer la fatisfaction avec laquelle nous avons reçu tout ce dont il a plû à V. M. de faire part à vos Communes.

Nous avons une entiére confiance en V. M., qu'Elle pourfuivra conftamment le véritable Interêt de vos propres Royaumes; & qu'Elle tâchera de procurer à tous les Alliez,e qui leur eft dû par les Traitez, & qui eft néceffaire pour leur fureté.

Ces affurances font le moindre retour de vos fidéles Communes, pour tant de con

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defcendance & de bonté; & Elles fuplient très-humblement V. M., qu'il lui plaise de proceder dans la préfente Négociation, pour obtenir une promte Paix.

L'Oratrur des Communes fit le lendemain raport à la Chambre de la Réponse de Sa Majefté qui étoit conçue en ces termes.

J

MESSIEURS,

'ai fi fort à cœur la fûreté & les Interêts de mon Peuple, que je ne puis qu'avoir beaucoup de plaifir de vôtre refpectueufe Adreffe, dont je vous remercie. J'ai confulté vôtre bien, & vous allez voir le bon effet de la confiance que vous avez en Moi, laquelle doit toûjours continuer entre une Princeffe fi affectionnée & des Sujets fi fidéles.

Ce même jour 21. Les Seigneurs préfenterent auffi leur Adreffe à la Reine. La

Voici.

TRES-GRACIEUSE SOUVERAINE,

N

ous les très obéiffans & fideles Sujets de V. M., les Seigneurs Spirituels & Temporels affemblez en Parlement, deman

dons

dons permiffion de remercier très humblement V. M. de fa Harangue gracieuse, & de fa condescendance extraordinaire, en communiquant à fon Parlement les condi tions aufquelles on peut faire une Paix générale. Nous ne pouvons que témoigner nôtre entiére fatisfaction du grand foin de V.M., pour affurer la Succeffion Proteftante dans la Maifon de Hanover; & de ce que V. M. poursuit conftamment en premier lieu, les véritables Interêts de fes propres Royaumes, & qu'Elle tâche de procurer aux Alliez ce qui leur eft dû par les Traitez, & qui eft néceffaire pour leur feureté. Nous affurons V. M. avec toute forte de devoir & d'humilité, que cette Chambre fe repose entiérement fur la prudence de V. M., pour finir ce grand & bon Ouvrage,

Réponse de la Reine.

MYLORDS,

e vous remercie de tout mon cœur de vô tre Adreffe: De la fatisfaction que vous témoignez de ce que je vous ai communiqué, ce qui contribuera beaucoup à éloigner les difficultez furvenues dans le cours de cette Négociation: Et de la con

fiance que vous mettez en Moi pour mieux finir ce grand Ouvrage, à l'avantage de mon Peuple, & pour la fûreté & les Inte rêts de mes Alliez.

Bref Adresse par le Pape au Pere le Tellier, Confeffeur du Roi Très-Chrétien, au Sujet du IV. Article de la Paix de Ryswick, le 25. Juin 1712.

T

rès-Cher Fils, Salut, nous eftimons qu'il vous eft fuffisamment connu, que dans les Négociations qui fe font à Utrecht, il eft hautement donné atteinte aux interêts de la Religion Catholique, par ceux qui employent leurs efforts à ce que la feule chofe qui à été réglée en faveur des Catholiques, dans le quatriéme Article de la Paix de Ryswick, foit expreffément détruite & annullée; puifque les demandes de ces Princes fur ce fujet, font non feulement déja répandues par tout, mais publiées d'une maniére fi certaine, qu'on n'en fauroit douter: Et nous ne doutons nullement que le Roi Très-Chrêtien, par l'autorité duquel principalement cet Article fut mis fur le tapis & réglé, n'employe tous fes foins,

avec l'ardeur & le zéle qui conviennent à fon éclatante pieté, pour rendre vains & inftructueux tous les efforts des Herétiques, & faire que les Bénéfices que l'Eglife a reçûs des Rois, demeurent dans le fonds, en leur entier, & fans qu'il y foit fait aucune bréche. Néanmoins, Nous jugeons qu'outre plufieurs autres démar ches par nous faites dans cette même vûë, il est néceffaire de vous exhorter, vous fur le zéle duquel, nous avons confiance, es Notre Seigneur, ainfi que nous vous exexhortous par toutes les plus vives expreffions de nôtre amour Paternel, & vous conjurons que vous follicitiez puiffamment, & animiez par vos Confeils, le Roi TrèsChrêtien & fes Miniftres, à s'opposer dans une circonftance fi preffante, aux efforts des adverfaires des Catholiques, avec vigueur & fermeté; afin que dans les fufdites Négociations, il ne fe paffe rien au préjudice de la Sainte Religion, & de ceux qui en procurent l'avancement.Quant au reste, nous nous promettons de vôtre obéiffance Filiale envers nous, que vous ferez diligemment, avec zéle & fans délai, tout ce qui fera en vôtre pouvoir de faire pour cet effet: Surquoi nous adref

fons

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