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de la troisième claffe, qui n'avoient rien fait pour l'amélioration des terrains qu'ils cultivent.

Il y a long-temps qu'on s'occupe ici de débarraffer cette Capitale des tueries, qui y répandent l'infection, & de les tranfporter hors de la Ville fur les bords de la Viftule. On fe propofoit d'affermer les bâtimens deftinés à cet ufage & d'en tirer un revenu pour la République : il s'étoit préfenté un fermier; on avoit reçu les offres, on étoit d'accord, & on alloit figner, lorfque le Prince Lubomirski s'est oppofé à l'exécution de ce projet. Les obfervations qu'il a préfentées à l'appui de fon oppofition ont fait la plus vive fenfation: Il a prouvé entr'autres, que le plus grand bénéfice de ces tueries fera pour les fermiers & non pour la République, comme on s'en étoit flatté. On payeroit en effet trois florins de Pologne & un écu d'Empire pour un gros bœuf, 2 fl. pour un bœuf moyen ou pour une vache, 1 A. 15 k. pour une petite; 1 A. pour un veau, autant pour un cochon, & le quart pour un bouc ou une chèvre. L'entrepreneur, qui voyoit un gain affuré dans cette affaire, vouloit paffer un bail de 20 années, & cela, difoit-il, à caufe des grands frais que lui auroit caufé l'entretien des bâtimens. La véritable cause de l'empreffement de l'entrepreneur, felon le Prince Lubormirski, eft qu'il auroit gagné un million de florins pendant fon bail «.

Depuis que la guerre eft allumée en Allemagne, beaucoup de nobles Polonois s'empreffent de prendre du fervice auprès de l'une ou de l'autre des Puiffances belligérantes: les uns s'adreffent au Miniftre Autrichien, les autres à celui du Roi de Pruffe ; & il pa roît que les biens qu'ils poffedent dans les pays cédés à ces Puiflances dictent principalement leur choix ; quoiqu'il en foit, on leur fait gré de leurs offres, & on n'en refufe aucune.

Selon les nouvelles des frontieres de la Turquie, les ravages de la peste commencent à y diminuer.

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ALLEMAGNE.

De VIENNE, le 10 Septembre.

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Le Grand-Duc de Tofcane eft arrivé, le de ce mois, au Château de Schonbrun, où il a été reçu par l'Impératrice-Reine & les Archiducheffes, avec les marques de la plus vive tendreffe. L'Archiducheffe fon époufe y eft auffi attendue pour le 18.

Les négociations, entre cette Cour & celle de Berlin, parciffent à préfent totalement rompues ; & l'on affure que la réponse à l'expofé du Roi de Pruffe ne tardera pas à paroître. On dit qu'on y trouvera entre autres l'expofé fidèle de tout ce qui s'eft paffé pendant les négociations, & des offres que la Cour Impériale. avoit faites au Roi de Pruffe.

On parle beaucoup de la tenue prochaine des Etats de Hongrie ; on croit que l'Impératrice-Reine fe rendra à Presbourg pour y affifter; le Primat de ce Royaume, le Grand-Juge & plufieurs des principaux Magnats, font arrivés ici pour concerter, avec la Cour, les propofitions qui doivent y être faites. Une des principales eft celle de faire monter à cheval une partie de la nobleffe, pour fervir pendant la guerre préfente. On dit que les députés de ce Royaume ont déja offert 8000 chevaux de remonte, & 12,000 recrues qui feront habillées & équipées de tout point, à l'exception des armes que la Cour leur fournira. Ces hemmes & ces chevaux feront prêts pour l'ouverture de la campagne prochaine.

De RATISBONNE, le 10 Septembre.

que

On ne s'apperçoit pas ici la Diète eft en vacances; le mouvement & la population y font les mêmes; prefque tous les Miniftres font restés dans cette ville; ils ne s'affemblent point publiquement; mais on les voit fouvent en conférences particulières,

tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre. Ils occupent leur loifir de la lecture des mémoires qu'on ne ceffe de publier fur les affaires qui agitent actuellement l'Empire; ceux qui font le plus de bruit font les fuivans : Preuve que tous les endroits, Bailliages & Districts, ainsi que le Comté de Cham, qui ont été occupés au mois de Janvier dernier par les troupes Impériales, n'ont jamais appartenu à Jean, dernier Duc de Straubing. On s'attache à y montrer combien il eft difficile d'accorder la prife de poffeffion de ces différens pays, non-feulement avec la paix de Weftphalie, mais encore avec les prétentions de la maison d'Autriche qui n'en a que fur les Districts poffédés autrefois par le Duc de Straubing.

L'autre écrit, préfente une nouvelle difcuffion au fujet de la ville de Ratisbonne ; il s'agit des droits que les Ducs de Bavière ont fur cette ville Impériale, qui étoit autrefois fous leur domination, & où quel ques-uns ont même fait leur réfidence; mais comme la date de ces prétentions remonte au 12e. fiècle, & que la ville Impériale de Ratisbonne a été confirmée depuis cette époque, par le traité de Weftphalie, dans la jouiflance de fes libertés & prérogatives, ce que l'on allègue aujourd'hui contr'elle, ne fauroit plus être un titre qu'on puiffe faire valoir.

tout

La Cour de Drefde a publié un nouveau mémoire contenant l'expofé de fes droits fur la fucceffion allodiale de Bavière : il eft accompagné de pièces justificatives au nombre de 33. » S. A. E. dans un moment où l'on retient en Bavière ce qui eft dû aux héritiers allodiaux, fe croyant obligée de faire connoître au public le fondement de fes prétentions, la conduite qu'elle a tenue, examine felon les règles de la vérité & du bon droit les quatre points fuivans. 1°. Si le fief doit être féparé de l'aleu? 2o. En quoi confifte l'aleu de Bavière? 3°. Qui doit étre regardé comme le véritable héritier allodial parmi les différens defcendans en ligne féminine? 4°. Quelles mesures doi

vent être prifes pour fixer alors les droits des héritiers allodiaux «<?

L'Electeur Palatin eft irévocablement décidé à établir fa réfidence à Munich; cette réfolution a caufé beaucoup de chagrin aux habitans de Manheim, qui ont fait tous leurs efforts pour retenir leur Souverain parmi eux; la Régence Electorale lui a adreffé à ce fujet les repréfentations les plus pathétiques ; il y a répondu avec bonté ; mais en assurant les Sujets de la durée non interrompue de fes fentimens de bienveillance, il ne les a pas confolés de le perdre. Son départ eft fixé au 20 de ce mois; le Miniftre d'Oberndorff préfidera le Confeil chargé de la direction des affaires du Palatinat à Manheim.

On mande de Lubeck que M. de Brumfer qui eut le malheur de tuer fon oncle en duel, il y a environ 2 ans, a été condamné, après un long procès dont l'inftruction a été très-longue, a donner 1000 écus aux pauvres & à payer tous les frais de la procédure.

Selon des lettres de Hanovre on y attend le Duc de Glocefter qui a témoigné quelque defir de voir affemblées les troupes qu'on a levées dans l'Electorat. le 28 de ce mois elles formeront un camp à Herrenhauffen, & y resteront deux jours. On ignore encore quelle eft leur deftination; on prétend qu'elle ne fera connue que lorsqu'on aura publié une grande promotion qui doit avoir lieu dans peu de tems. On prépare le Château de Montbrillant pour y recevoir le Duc de Glocefter, qui fera accompagné par le Général Freytag, qui doit l'accompagner dans fon voyage.

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On s'empreffe dans bien des Gazettes d'exagérer les horreurs de la guerre, & de donner des tableaux effrayans de la dévaftation que les armées traînent ordinairement fur leurs paffages. La proclamation que le Prince Henri fit publier, à fon entrée en Bohême, juftifie fes intentions & peut fervir de réponse à plufieurs relations de dégâts commis par fon

armée.

NOUS HENRI, &c. aux habitans de la Bohême, de quelques rangs qu'ils foient, SALUT. Comme les circonftances nous ont obligé d'entrer dans le Royaume de Bohême avec l'armée que S. M. le Roi de Pruffe, notre frere, nous a confié, nous exhortons, par la Préfente, auffi férieufement qu'amicalement, tous habitans du Royaume de Bohême à pe pas s'oppofer à nos troupes, à réfider tranquillement fur leurs biens, fermes & habitations, à ne point les abandonner, mais au contraire à continuer leur culture: Nous avertiffons auffi tous les Seigneurs, que s'ils ne veulent pas refter eux-mêmes, ils laiffent du moins leur Econome ou Prépofé fur leurs biens. En revanche nous affurons tous ceux qui fe conformeront à la Préfente, de toute protection & de tout fecours contre l'injuftice & la violence; pour lequel effet, tous ceux qui ont des plaintes fondées, dans quelque cas que foit, n'ont qu'à s'adresser directement à nous-mêmes. Il ne fera rien exigé d'eux que ce que les circonftances & les néceffités de la guerre demanderont naturellement ; & Nous avons défendu à l'armée fous nos ordres, de la manière la plus rigoureufe, tous excès quelconques, lui enjoignant au contraire d'obferver la difcipline la plus exacte. Quant aux habitans de la Bohême, qui contre viendront à la Préfente, fe conduiront en ennemis, & abandonneront leurs habitations, ils ne pourront attribuer qu'à eux-mêmes les inconvéniens qui en réfulteront. Si les habitans de la Bohême ont d'ailleurs quelques griefs ou plaintes à faire, ou plaintes à faire, ils peuvent fe promettre de notre part tout fecours, protection & affiftance. En foi de quoi nous avons fait publier & imprimer la préfente. Donné à notre Quartier Géné ral, à Schwoycka, le 7 Août 1778 c.

De HAMBOURG, le 10 Septembre..

RIEN de plus incertain que l'état où en font actuellement les démêlés entre la Ruffic & la Porte. Le départ

DS

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