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2°. Le Sieur Linguet attaque auffi la réunion de plufieurs Journaux avec le Mercure, qui a été approuvée de tout le monde. Cette réunion n'a bleffé en aucune manière les intérêts des Soufcripteurs puifque le Libraire Propriétaire du Mercure, a fait à fes frais le fervice de huit mois de cette année fon Prédéceffeur n'ayant laiffé aucun fonds pour cet objet. Quant aux Soufcripteurs du Journal des Dames, du Journal des Spectacles, du Journal François, on a rendu l'argent à tous ceux à qui. cet arrangement n'a point convenu ou qui étoient Soufcripteurs de plufieurs Journaux à la fois. Cinq cens perfonnes qui ont été remboursées peuvent rendre témoignage à la vérité.

Tous les autres faits avancés par le fieur Linguet, für le nombre des Soufcripteurs qu'il y a eu de fon temps au Journal de Politique & de Littérature, & de la diminution qu'il a éprouvée du temps de M. de la Harpe, font de toute fauffeté. On n'a jamais tire le Journal de Politique & de Littérature à plus de fix mille; il n'y a donc pas eu, du temps du Sieur Linguet, fept mille Soufcriptions & plus, comme il l'affirme fi pofitivement; & lorfqu'on le lui ôta au mois de Juillet 1776, il avoit perdu plus de 500 Soufcripteurs.

ANNONCES LITTÉRAIRES.

DISCOU

ISCOURS fur divers fujets de Religon & de Morale, par M. Flexier de Réval, 2 vol. in-12. A Luxem bourg, chez les Héritiers d'André Chevalier, Paris, chez les Libraires qui vendent des nouveautés

Voyez la fuite des Annonces fur la couverture.

& à

JOURNAL

DE BRUXELLES.

TURQUI E.

DE CONSTANTINOPLE, le 30 Juillet.

ON

N n'a point encore appris de nouvelles des opérations du Capitan-Bacha depuis fon départ de cette Capitale & fon arrivée à Sinope; on ignore même s'il les a commencées : on attribue ce retard à des méfintelligences furvenues entre l'Amiral & le Commandant de l'armée de terre ; il ne faut peut-être l'imputer qu'aux négociations qui fe font actuellement avec le Comte de Romanzow. Mécontent du Capitan-Bacha, dont on connoît la hauteur & la fermeté, il a voulu traiter directement avec la Porte, dans laquelle il a fans doute espéré trouver plus de condefcendance; il a expédié en conféquence un Courier, qui eft arrivé ici le 13 de ce mois. On dit qu'il étoit porteur des réponses du Feld-Maréchal à quelques-unes des propofitions qu'on lui avoit faites ; on ne dit point quelle en eft la nature; on a remarqué feulement que le lendemain il y eut une grande affemblée chez le Muphti: le Grand-Vifir & les principaux Membres du Divan s'y trouvèrent ; & s'il faut en croire ce que l'on publie, il fut décidé d'exécuter l'entreprise projettée fur la Crimée.

Il fe confirme pleinement que le Miniftre Ruffe avoit demandé la permiffion de fe retirer on lit même ici des copies du Mémoire qu'il préfenta le 27 du mois dernier pour cet effet ; il ne contient en Octobre 1778.

D

fubftance rien au-delà du précis que nous en avons donné. La réponse de la Porte eft conçue en ces termes: » Le Mémoire préfenté il y a quelques jours par M. l'Envoyé notre ami, pour obtenir permif fion de retourner auprès de fa Cour & les firmans néceffaires pour fon voyage, après avoir été remis au Grand-Vifir, déposé enfuite au pied du trône de S. H., eft parvenu après aux illuftres Ulemas & aux Riglialis de cet Empire à jamais durable. Quoique M. l'Envoyé, en remettant le Mémoire contenant l'Ultimatum de la Cour, eût déclaré que depais ce moment il n'attendoit plus de plein-pouvoir & qu'il ne pouvoit s'expliquer au-delà de ce que renfermoit cet Ultimatum; cet Empire à jamais durable n'a cependant rien fait de contraire à l'obfervation de la paix & au maintien de fon traité ; & quoiqu'il eût reconnu que M. l'Envoyé n'avoit plus de plein-pouvoir; il jugea néanmoins par la lettre écrite par notre ami le Feld-Maréchal au Grand-Vifir, qu'il étoit difpofé à la paix, & nomma deux vénérables Vifirs, les Miniftres Plénipotentiaires, en leur recommandant la confervation de la paix, ainfi qu'on le fit favoir au Feld-Maréchal notre ami. Si la Cour de Ruffie, confidérant la conduite modérée de cet Empire, & qui n'a d'autre but que de remplir les articles arrêtés & confirmés par ferment, veut fe conduire de même, notre traité de paix fera confervé fans aucun changement; mais fi elle veut rompre, il en arrivera ce que le deftin a décrété. Cependant comme il ne s'eft encore rien paffé qui puisse donner de l'ombrage, le defir que M. l'Envoyé témoigne de partir, renferme conféquemment une déclaration de guerre; dans le cas où on confentiroit à fon départ, il eft évident que l'on attribueroit le premier pas à la fublime Porte, & que l'on débiteroit par-tout qu'en renvoyant ce Miniftre, elle a déclaré la guerre: les illuftre Ulemas & les Miniftres de cet Empire n'y peuvent donc confentir en

aucune maniere. Tant que l'Empire Ruffe ne rom pra point la paix par des hoftilités, M. l'Envoyé fera traité par la fublime Porte comme elle traite tous les autres Ministres des Puiffances qui vivent en amitié avec elle. Mais s'il arrivoit que la volonté Divine en eût autrement difpofé, & que l'Empire Ruffe vint à rompre le fil de l'amitié par une conduite hoftile, il eft hors de doute qu'alors même la fublime Porte, fuivant les principes magnanimes, traitera M. l'Envoyé avec tous les égards qui lui font dûs «.

DANE MARCK.

De COPENHAGUE, le premier Septembre.

IL paroît une nouvelle Ordonnance, relative à T'administration de nos Colonies des Indes Occiden tales; elle a pour objet principal d'adoucir le fort des efclaves Nègres & de favorifer la population parmi eux l'humanité l'a dictée, la fageffe du Gouvernement veillera fans doute à fon exécution, que l'avarice des Colons pourra quelquefois tenter d'éluder.

On mande de Lekofa, dans le Gouvernement de Scaraborg, en Suède, le fait fuivant. » Le feu ayant pris le 16 Juillet au village de Breang, une femme, âgée de 75 ans, mere du fermier Anders Afmandfton, courut fur une hauteur pour appeller fon fils, qui étoit avec fa femme dans les environs. A peine y fut-elle arrivée qu'elle fe rappella qu'elle avoit laillé dans la ferme déja enflammée, fon petit-fils au berceau; auffi-tôt elle revient fur fes pas, oublie le danger & s'y précipite au moment que fon fils accourt. Ce malheureux fermier déchiré doublement, comme fils & comme pere, le vit invinciblement repouffé par les flammes, qui dévorérent fa mere & fon fils, dont il entendoit les cris fans pouvoir les fecourir «.

Une autre lettre d'Aeppalbo, en Weftro Dalécar lic, porte que le 14 Juillet une grêle, qui tomba à trois reprises, anéantit toutes les productions de la terre dans un district d'un demi-mille de longueur: les grêlons de la première chûte étoient de la groffeur d'une balle de fufil; ceux de la feconde étoient gros comme une noix, & ceux de la troisième paffoient la groffeur d'un œuf de poule : ils avoient dans lear furface de petits angles pointus qui hachèrent tous les fruits qui couvroient la terre.

POLOGNE.

De VARSOVIE, le 30 Août.

:

Tour le prépare ici pour la tenue de la Diète prochaine, on ignore encore fi elle fera libre ou fous les liens d'une Confédération il y aura un nombre très-considérable de Nonces, & on fe flatte qu'ils y porteront de la modération & de l'unanimité; on a d'autant plus de raifon de l'espérer, que la plupart des Nonces élus font du parti de la Cour.

fe

Le Prince Staniflas Poniatowski, vient de donner dans fa terre d'Olfrewnica, un exemple de bienfaifance & de juftice, qu'il feroit à fouhaiter de voir imiter par tous nos Magnats; il a affemblé ses vaffaux le 20 de ce mois ; il les a divifés en trois claffes; la première, qui eft la moins nombreuse, & compofée de ceux qui, par leur bonne conduite leurs mœurs, leur vigilance & leur industrie, font diftingués des autres, a obtenu la liberté la propriété perfonnelle & foncière, à la charge cependant de payer annuellement une redevance modique: ceux de la feconde claffe ont obtenu la propriété de leurs biens, ont été affranchis des corvées journalières, & foumis feulement à la rede. vance payée par la première claffe, & à 18 jours de corvée par an. Il a laiffé dans leur ancienne condition de ferfs, & obligé à toutes les corvées ceux

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