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fera fûrement bien accueillie par tous fes amateurs. Les végétaux utiles ou nuifibles, me fuis-je dit, doivent contenir de l'acide; leur macération, leur corruption le démontrent; & même, fi l'on en croit quelques Chymiftes, les plantes crucifères que l'on : avoit eftimées pendant long-temps alkalefcentes, contiennent un acide concentré analogue à celui des fourmis. Sur ce pied, en verfant de la teinture alkaline volatile, de l'alkali fluor, fur les plantes inutiles & vénéneuses, on pourra les faire périr, fur-tout fi on a le foin de les couvrir chaque fois d'une cloche qui puiffe coercer l'air, & renvoyer fur les plantes la vapeur de cet alkali. Quel moyen pour débarrasser l'air de ces végétaux inutiles! Je ne fais, Meffieurs, fi je m'abuse; mais il me femble que la découverte de M. Cadet le jeune peut, par ce moyen, être pouffée bien loin. Si l'on parvient à déterminer la nature du fel acide des fourmis & de celui des plantes, la figure du fel neutre qui réfulte de leur combinaison avec l'alkali volatil, la faveur & les propriétés de ce nouveau fel, votre Journal y gagnera fans doute un article très-important, & l'humanité entière une découverte, qui, comme l'on voit, ne coûtera que la perte de quelques mauvaises plantes, & la mort de plufieurs milliers de fourmis. Que fait-on ? fi cet açide prédominoit auffi dans toutes les espèces d'animaux nuifibles, on pourroit, en portant fur foi un flacon d'alkali volatil, pofféder un antidote bien précieux.

par

Ne croyez pas, Meffieurs, que ma tête exaltée voie mal-à-propos de l'acide où il n'y en a pas; il y en a dans toutes les apoplexies, dans toutes les morts fubites, même dans celles qui font caufées l'exhalaifon des latrines; M. Sage l'a dit, prouvé & démontré dans fes doctes Mémoires fur ce fujet; & quoique fes expériences n'ayent point paru avec le fceau de l'Académie, il l'a dit; rien de plus certain.

J'ai bien d'autres vues, Meffieurs, à vous propofer fur ce fujet important; par exemple, on a dit que l'acide nitreux étoit répandu dans l'air dans le temps froid, qu'il prédominoît dans la congellation de l'eau, &c; eh bien, fi cela fe confirme, avec un flacon d'alkali volatil, on pourra conjurer cette intempérie de l'air, rendre les rivières navigables, &c, &c; & s'il arrivoit que l'acide figeât le fang & les humeurs dans la vieilleffe, comme il prédomine dans l'autre extrême de la vie, alors, en prenant de l'alkali volatil, on feroit für de ne jamais vieillir, & le mercure des Philofophes réfideroit tout de fuite dans certe fubftance faline : quel bonheur pour l'humanité! & la fource de ce bonheur feroit dûe à M. Cadet le jeune! Quelle fatisfaction pour lui; & quel titre pour ne jamais décheoir de la haute confidération que ce jeune Savant s'eft acquife!

EXTRAIT des Regiftres de la Faculté de Médecine de Paris, du 14 Août 1778.

M. DESCEMET, Docteur-Régent de la Faculté de

Médecine de Paris & Cenfeur Royal, a montré à la Faculté les deffins d'un ouvrage qu'il a fait fur l'Anatomie des fleurs des différentes espèces d'Apocyas d'Afclepias & de Periploca, qui ont des organes de la génération analogues à ceux des quadrupèdes.

Ces organes confiftent dans un gland, deux cordons de vaiffeaux fpermatiques, & deux tefticules. Chaque fleur en a cinq placés fur un stygmate qui a autant de vulves qu'il y a de glands.

Par cette découverte il prouve une nouvelle analogie entre les animaux & les végétaux, & que l'acte de la génération se fait dans ces plantes d'une ma

nière toute différente de celle que les Botanistes connoifloient, & prefque femblable à celle des quadrupèdes.

ANNONCES LITTÉRAIRES.

Avis fur le cinquième Volume du fecond voyage de Cook.

LE 25 de ce mois on mettra en vente à l'Hôtel

de Thou, rue des Poitevins, le cinquième Volume du fecond voyage de Cook: il a pour titré, Obfervations faites pendant un voyage autour du monde , par M. Forfter père.

On a donné dans le Journal des Sciences & Beaux-Arts, du 30 Septembre, un extrait de ces Obfervations, tiré de la traduction qu'a faite M. Pingeron il eft fâcheux que cet Écrivain n'ait pas fu plutôt que M. Forfter a envoyé de Londres à Paris les Feuilles de fon Ouvrage, à mesure qu'elles fortoient de la preffe, & qu'il a aidé de fes confeils un autre Traducteur.

Cependant pour prévenir cette concurrence défavantageufe, on avoit annoncé dans la version Françoile des 4 premiers Volumes du Voyage de Cook, annoncée il y a 4 ou 5 mois, que l'Ouvrage de M. Forfter père fe traduifoit à Paris en méme temps qu'on l'imprimoit à Londres.

Journal de Monfieur, dédié à Monfieur, Frère du Roi, par Madame la Préfidente d'Ormoy.

Ce Journal eft connu fous le titre de Table générale des Journaux anciens & modernes, contenant les jugemens des Journalistes, fur les principaux Ouvrages en tout gence, de Science, de Littérature & d'Arts, fuivie d'Obfervations impartiales.

Il fera compofé de douze volumes par an, de huit feuilles d'impreffion chacun, format in-12. Il en paroîtra un volume tous les mois, à commencer du premier Octobre de cette année 1778.

Le prix de l'abonnement pour chaque année, eft de vingt-quatre livres, tant pour Paris que pour la Province, & l'Ouvrage fera rendu franc de port à Meffieurs les Abonnés.

On foufcrit chez Moureau, Libraire, au grand Voltaire, rue Dauphine, vis-à-vis l'hôtel Genlis.

On prie ceux qui auront des Ouvrages ou articles à inférer dans ce Journal, de les adreffer, francs de port, à Madame la Préfidente d'Ormoy, rue de la Perle, au Marais, ou audit Libraire.

Phorbas, Duc d'Arménie, Tragédie en cinq actes & en vers, prix 24 fols. A Paris, chez JeanFrançois Baftien, Libraire, rue du Petit-Lion, Fauxbourg Saint-Germain.

Angélique, Comédie Féérie en 3 'Actes, mêlée d'Ariettes, par M. Delon, Confeiller au Préfidial de Nîmes. A Genève, chez Joly, Imprimeur-Libraire, à l'Aigle-d'or ; & à Paris, chez Delalain jeune, Libraire, rue & à côté de l'ancienne Comédie Françoise.

Euvres de Madame le Prince de Beaumont, extraites des Journaux & Feuilles périodiques qui ont paru en Angleterre pendant le féjour qu'elle y a fait, raffemblées & imprimées pour la première fois en forme de Recueil, pour fervir de fuite à fes autres Ouvrages. A Macftricht, chez J. C. Dufoui, & Phil. Roux, Imprimeurs & Libraires affociés.

Voyez la fuite des Annonces fur la couverture. JOURNAL

DE BRUXELLES.

TUR QUI E.

De CONSTANTINOPLE, le 15 Août.

Les négociations qui continuent entre le Capitan-Bacha & le Feld-Maréchal Comte de Romanzow, fufpendent encore les hoftilités auxquelles on s'attend depuis fi long-tems; il paroît qu'elles ne commenceront pas cette année. Les Ruffes & les Turcs femblent avoir également deffein de gagner du tems: les derniers en ont peut-être plus befoin que les premiers; l'indifcipline des troupes que commande Gianikli Bacha, le nombre affurément confidérable d'hommes que la pefte a enlevés dans cette armée, ont prolongé fon inaction, & on croit qu'elle hivernera, ainfi que la flotte, à Sinope, pour commencer fes opérations au printems prochain, fi les nouvelles négociations n'ont pas plus de fuccès que les précédentes.

La pefte commence à diminuer dans cette Capitale; mais elle s'est étendue dans les Provinces de l'Orient & du Midi de cet Empire, où elle fait actuellement beaucoup de ravages.

Nota. Le Public ayant défiré un caractère d'un œil plus gros pour la Politique, on a cru, pour le fatiffaire, devoir employer le petit romain gros œil au lieu du petit cil; & afin que l'étendue du Journal n'y perdit rien, on a augmenté le nombre des lignes. 15 Octobre 1778.

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