صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

duisent à peu de chofe. Je viens de faire le relevé des prifes que nous avons faites & de celles qu'on a faites fur nous, dans le papier même qui a annoncé avec le plus d'emphafe que la balance eft en notre faveur. Ce relevé va depuis le commencement de ce mois jufqu'au 18.

[ocr errors]

pre

Prifes faites par les Anglois. L'Amitié faifant route de la Guadeloupe pour la France; le Duc d'Angoulême, armateur de Dunkerque, à fa mière course; le Vertumne allant du Port-au-Prince au Havre-de-Grace; un vaiffeau François pris en revenant des Indes Occidentales: on ne connoit cette prife que par récit, elle n'eft pas encore arrivée ; le Duc de Fitz-James revenant des Indes Orientales, il en eft de celle-ci comme de la précédente ; un armateur François de 12 canons; l'Impromptu allant de Bordeaux à St-Domingue; le Sauveur allant de la Martinique à Marfeille; l'Oracle faifant route de Nantes à la Guadeloupe; le Frédéric venant du Cap François ; un vaiffeau venant de la Caroline Méridionale à Bordeaux; le Defir venant de la Guadeloupe; 2 armateurs Américains; un François, un vaiffeau Espagnol chargé pour les François. Total 16 prifes, dont 2 ne font annoncées que d'après des oui dire.

»Prifes faites par les François & les Américains. La Grace allant de Londres à Corke;leFriendly Brothers allant de Bristol à Cadix; la Rofe allant des Indes Occidentales en Amérique, coulée à fond; Two-Brothers allant de Gothenbourg à Londres; l'Auguftus allant de Pétersbourg à St-Ives;le Sampfon allant de Poole à Terre-Neuve; l'Aurore allant à New-Yorck; la Nancy venant de Lisbonne ; le TrueLove d'Antigoa à New-Yorck; l'Olive-Branch, & un autre allant à Terre Neuve; un commandé par le Capitaine Stok, allant à New-Yorck; 1 vaiffeau, 3 brigantins, 16 bâtimens de pêcheurs & une patache; les Three Brothers allant des Barba

des à New-Yorck; le Lord Drummond allant à Philadelphie; la Sally allant de Glasgow à NewYorck. Cela ne fair pas moins 36 bâtimens en comptant les 16 pêcheurs & la patache «<.

:

» Le Gazettier qui vouloit nous prouver nos avantages, auroit pu s'y prendre plus adroitement il devoit ajouter à fa lifte la prife intéresfante qu'à fait le cutter le Kite, d'un vaiffeau allant à Brest chargé de mâts. Cette prife eft d'autant plus précieufe que nous en manquons abfolument; comme nous manquons auffi d'argent, la lettre de marque la Fortune avoit auffi pris un bâtiment allant de Cayenne au Havre, & ayant à bord 130,000 liv. ft. mais cette prife eft aujourd'hui reclamée comme appartenant à des fujets du Roi d'Espagne, & on craint que malgré le befoin que nous en avons, elle ne foit rendue à fes propriétaires «<.

On écrit du Havre un trait qui fait honneur à un corfaire de Guernesey: il avoit pris un bâtiment de ce port qui revenoit des ifles & qui avoit quel ques pierriers ; il a reconnu enfuite dans le Capitaine un de fes anciens amis, qu'il a relâché fur le champ après l'avoir comblé d'honnêtetés.

Selon des lettres de Breft on a mis en radoub la Ville de Paris ; après avoir enlevé quelques bor dages on avoit trouvé la membrure faine en général: mais on a découvert fur l'avant plufieurs membres pourris qui fe fuivent. Le Neptune a été en rade le 14, & l'Augufte de 80 canons a été lancé le 19.

On dit que l'ouverture des Etats de Bretagne qui étoit fixée au 28 de ce mois, a été renvoyée au 26 du mois prochain.

Ce n'eft que par la voie de Londres qu'on a appris des nouvelles de M. le Comte d'Estaing: perfonne, à ce qu'on n'affure, n'en a encore reçu de directes; fon filence a caufé d'abord de l'étonnement: mais il n'affecte pas beaucoup ceux qui préfument que les

bâtimens qu'il pouvoit avoir chargé d'en apporter, ont pu être arrêtés par les vents ou pris par les Anglois. Bien des perfonnes croient qu'il n'en a expédié aucun; elles fe rappellent qu'avant fon départ, il déclara pofitivement qu'on n'auroit de fes nouvelles que lorfque fon expédition feroit achevée, & qu'alors on en recevroit la relation entière ou fon extrait mortuaire.

La Reine avance heureusement dans fa groffeffe. Plufieurs villes ont cru ne pouvoir mieux-témoigner la joie que leur caufe cet évènement, qu'en dotant un certain nombre de pauvres filles, & en faisant les frais de leurs mariages.

On a tiré le 10 de ce mois la lotterie anciennement fondée à Saint-Séverin en faveur des filles fages de la Paroiffe; ce n'eft que depuis peu que cette fondation utile a eu la publicité qu'elle méritoit. Le Curé défirant donner à cette œuvre chrétienne & patriotique, un éclat fair pour honorer la vertu, a invité à cette cérémonie le Lieutenant-Général de Police, qui fe prêtant avec zèle aux vues du Curé, a voulu ajouter avec lui un fupplément confidérable aux lots; il leur a donné un nouveau prix, en les diftribuant lui-même aux cinq filles que le fort a défignées, & que le fuffrage da public en avoit jugées dignes. Le Curé a prononcé un difcours à cette occafion; il les a fur-tout exhortées à mêler à leurs actions de graces les voeux les plus ardens pour les jours du Roi, la confervation de la Reine & le fuccès heureux de fa groffeffe, fans oublier les prières pour le repos éternel du pieux Inflituteur de cette fête.

Les effets trop fréquens & funeftes de la rage, ont déterminé les Magiftrats de Santé de Strasbourg à rendre une Ordonnance, pour diminuer le nombre des chiens & pour veiller à ce que le traitement de cette affreuse maladie foit adminiftré promptement aux particuliers qui l'auront contractée; mais ne fe bornant pas à l'avantage local de cette Ville.

Magiftrats ont fait publier le traitement fuivant qui est de M. Ehrmann, & dont le succès est constaté par de nombreuses expériences.

Auffitôt qu'une perfonne aura été mordue par un animal enragé, on brûlera la plaie pour la faire fuppurer, ou l'on fcarifiera profondément la partie affectée; on la couvrira enfuite d'une emplâtre véficatoire qui dépaffe les bords de la plaie. Il faut avoir foin de l'entretenir ouverte le plus long-temps qu'il fera poffible. S'il n'y a encore aucune marque qui prouve que le venin ait déja gagné le fang, on continuera de chercher à prévenir fon effet par les moyens fuivans. On ordonne au malade quelques bains domeftiques tiedes ; lorfque les veines font engorgées, on lui fait une faignée. Si la perfonne eft agée, elle prendra pendant deux jours, chaque fois un demi-gros de pilules mercurielles laxatives; enfuite on lui fera les frictions comme il fuit. On prend une demi-once de mercure que l'on broie avec de la térébenthine de Venise ou d'Alface, autant qu'il en faut pour incorporer le mercure; on y ajoute une demi-once ou trois quarts de fain-doux ; avec cet onguent on frotte d'abord la plaie, puis les jambes, les cuiffes, & le troifième jour les aines, fai. fant en forte que tout l'onguent fe trouve confommé dans les trois jours. Le troifième jour on donne au malade, matin & foir, trois grains de panacée mercurielle, ou du fublimé doux formé en pilules avec de la mie de pain ; on continue tout ce traitement jufqu'à ce qu'il fe déclare une falivation, que l'on augmente ou modère fuivant les circonstances. Mais fi l'on remarque dans le malade quelques accidens de nerfs, comme trifteffe, inquiétude, mouvemens convulfifs, on se servira de la poudre fui-. vante, felon les circonstances, une où deux fois par jour. Cinabre d'antimoine ou artificiel (duquel on voudra) dix grains, mufc fix grains, camphre quatre grains, opium un grain. On en fait une pou

[ocr errors]

dre

que l'on donne au malade avec une infufion fudorifique. Si l'ufage du mercure pris intérieurement n'occafionnoit ni la falivation ni les felles, il n'en faudroit pas moins le continuer encore quelques jours, & dans ce cas, avoir recours aux faignées, vomitifs & médecines; mais toujours d'après les confeils des médecins. Si malgré tout cela, la maladie empiroit, & qu'il s'y joignît des accidens confidérables, tels que l'horreur de l'eau, on la traitera comme une maladie inflammatoire; on rédoublera les frictions, principalement fur le cou & fur la poitrine; on réitérera les faignées, on fe fervira de remèdes rafraîchiffans, tels que les acides, le nitre, &c «<.

la

Le 13 du mois de Juin dernier, le bourg de Cerences, Election de Coutances Généralité de Caën en Baffe-Normandie, a effuyé un violent incendie qui y a confumé 70 maifons. Selon le procès-verbal qui a été fait de ce défaftre, on évalue perte des maifons & des meubles à 91,294 liv. 99 propriétaires & 49 locataires font réduits, par cet évènement, à une extrême indigence, qui réclame les fecours de la bienfaisance. On peut les adreffer à M. Duprey, Curé de Cerences, par Cou tances, à Gavray.

Le fieur Cotte, Curé de Montmorenci, Correfpondant de l'Académie Royale des Sciences, écrit que le 21 Septembre, à huit heures du foir, le Ciel étoit plus éclairé que de coutume dans la partie du Nord, & que c'étoit le commencement d'une Au rore Boréale qui n'a pas tardé à se montrer avec des jets de lumière. Elle augmenta par dégrés. A 8 h. 14 m. les jets d'une lumière blanchâtre parurent fortir de l'Occident d'été ; ils s'approchèrent enfuite de l'Occident vrai, & parurent teints d'une couleur rougeâtre. A 8 h. 25 m. le jet le plus voifin de l'Occi dent vrai fe faifoit remarquer par une couleur d'un beau rouge, au milieu duquel le trouvoit Arcturus.

« السابقةمتابعة »