Car je bannis toujours l'humeur mélancolique. En doutez-vous, lecteur? Prenez moi par le col, Haut l'bras, haut l'acz, goûtez ma vertu fans pareille ; Je réjouis le cœur, quelquefois je rend fol, Par M. Catimini, de Rouen. AUTR E. UOIQUE je tienne au ciel, je defcends jufqu'à terre. Pour exercer mon ministère, Quelquefois plus souvent, mon grand ou petit tour. Mais quel est donc ce tour ? font-ce ict des for nettes ? Non; carj'ai, comme les planettes, Un cours fixe & déterminé. Je fuis toujours en l'air, quelquefois en déroute; Que la pudeur exige en mainte circonstance, Chez le riche fur-tout, Fagréable & l'utile. On me trouve par-tour, au village, à la ville, "Au louvre, & même à l'hôpital. Malgré tous mes talens, on me traite allez mal, Ni plas, ni moins qu'une vieille guenille. Par le même. LOGOGRYPHE. Je fuis un fruit affez connu z E Mais fi l'on veut mieux me connoître, Qu'on arrange a, e, i, o, u, Par le même. JE AUTRE E fuis belle, & pure fans tache. Unique en tout, & que rien n'égala; Car j'enfantai celui qui me forma.. Olez vous cependant changer mon être augufte Je fuis dans Rheims, en cendre, en bufte: Un gouffre ; une manic; un espace; un poisson 3 Un aliment; un bois ; un homme heureux ou non; Une autre espèce d'homme auffi chère que rare › Ce qui défend un fage, & peuple le Tartare; Un élément; un fouffle admirable, immortel, Que j'aime à rapporter au fein de l'Eternel. Par M. de Bouanelle, brigadier des armées du Roi. AUTRE. Pour m'annoncer, lecteur, & Fusage, pour fuivre Je te dirai d'abord: huit pieds font mon partage. Veux-tu favoir mon tout?.. C'eft une obfcurité Dont l'éclairciflement fait la difficulté. Décompose mon être, & j'offre à ton génie Un mal fort renommé chez le Peuple de Dieu; Ce qui fait des héros, des Rois pour un moment; Un corps qui perd fon nom quand on le met en profe. Es-tu content, lecteur? Te faut-il autre chofe? Je garde prudenment un filence obstiné, Car je ne fuis plus rien, fi tu m'as deviné. Par M. Boutroue fils, de Bonneval, NOUVELLES LITTÉRAIRES. * Œuvres de M. Thomas de l'Académie françaife, nouvelle édition revue, corrigée & augmentée. A Paris, chez Moutard, libraire de Madame la Dauphine, rue de Hurepoix, à St Ambroise. Les deux premiers volumes de cette nouvelle édition contiennent un Effai fur les Eloges, fait pour précéder les Panégyriques couronnés à l'Académie Française, qui ont commencé la réputation de M. Thomas. Cet ouvrage doit l'achever. Le plan en eft fécond & étendu. L'auteur a fu raffembler dans un très beau cadre toutes les époques remarquables de l'hiftoire littéraire, qui, par un rapport infaillible, font toujours attachées aux grandes époques de l'hiftoire politique. Il confidère l'ufage, l'abus & les effets de la louange dans tous les états policés où elle a été réduite en art, & même chez les Nations groffières & fauvages qui n'avaient que des chants de guerre faits pour célébrer le *Extrait de M. de la Harpe. |