tandis qu'elle eft avilie par tant d'in trus. VERS d'un Ruffle à M. de la Harpe, à l'occafion d'un fragment de fon Epitre fur le Luxe, cité dans le Mercure du mois de Mars de cette année. DES ES Champs Elifiens Fénélon & Racine Applaudiflent fans doute à tes nobles efforts; Horace te fourit quand ta mufe divine Retrouve, en fe jouant, fes immortels accords, Ton Warwic est toujours chéri de Melpomène ; Que Mélanie est belle, & que son style est pur! Critique honnête & droit tu brilles dans l'Arène Ou le favoir n'eft rien fans le goût le plus für. O! la Harpe, pourfuis: que de nouveaux ouvra ges Ajoutent à ta gloire ; imite les travaux De l'Enchanteur aimable, honneur de vos riva ges, Qui depuis foixante ans occupant les pinceaux, A réuni tous les fuffrages, Et demeure enfin fans rivaux. I. Vol. *C Le fiècle par ta voix couronne la vieillesle, A Madame L***, en lui envoyant deux Rofiers-nains. TOUCHAN OUCHANTE image du Plaisir Au matin entr'ouvre & colore L'été s'approche: il paroît ; il fait fuir. Le doux printems qui vous honore; Aimables fleurs, je prétends vous fervir. Croyez-moi, c'est en vain que la fenfible Aurore Vous baigne à fon lever des pleurs qu'elle répand; Phébus du haut des Cieux lance un feu trop ardent: Vous ne sçauriez vivre long-tems encore Dans un fol aride & brûlant. *Le Précis hiftorique fur M. de Voltaire, qui vient de paraître. Des Jardins embrafés de Flore Par M. Felix Nogaret, de l'Académie A M. de Chenevières, qui m'invitoit à l'aller voir à fa campagne. C'EST EST rarement au Parnasse, Ou dans le facré vallon Que je vais voir Apollon Comme un Dieu!... C'eft pis qu'un Roi, Là de pitié je foupire, De façon qu'on pourroit dire Que je n'ai ni foi ni loi. En tout temps fa majefté On dit que dans vos bocages Par le même. HYMNE DE CALLIMAQUE. Apollon fut foumis, avant que d'être né, A l'injufte rigueur d'un aftre infortuné. Sa mère de fureur, par vengeance, agitée, Sentit Junon jaloufe & Lucine irritée. La Terre la refuse en fon vafte contour ; Le Dieu de la lumière a peine à voir le jour! Et de tant de climats honorés par fa courle, Travaux d'Apollon, par Sénecé. A DELO s. E te confacre aujourd'hui mes vers, la plus fortunée des Ifles, Délos, nourrice d'Apollon. C'est dans ton fein que ce dieu a pris naiffance; c'est à la piété de Délos qu'il doit les premiers temples où les mortels l'ont adoré. Malheur au poëte qui ne chante pas les fources facrées de l'Hélicon! les Mufes le mépri-fent & refusent de l'infpirer: Apollon punit de même celui qui oublie que Délos a des droits far fa lyre: Je te confacre donc mes vers, ô Délos, noutrice d'Apollon; ce dieu récompenfera mon zèle. A la vérité Délos eft expofée aux vents & aux flots qui battent continuellement fes rivages; fes bords efcarpés femblent plus acceffibles aux oifeaux qu'aux hommes; fes premiers habitans n'étoient que de miférables pêcheurs; mais Délos a reçu Apollon naiffant, Délos eft la plus fortu née des Ifles. Que d'autres contrées fe glorifient d'ê tre couvertes d'invincibles forteteffes, de fe voir défendues par d'orgueilleux remparts. Apollon protége Délos: quel en |