OEuvres complètes de Voltaire: Correspondance (années 1711-1776, nos 1-9750) 1880-82

ÇáÛáÇÝ ÇáÃãÇãí
Garnier frères, 1880
 

ÚÈÇÑÇÊ æãÕØáÍÇÊ ãÃáæÝÉ

ãÞÇØÚ ãÔåæÑÉ

ÇáÕÝÍÉ 297 - J'ai l'honneur de vous écrire rarement, madame; ce n'est pas seulement ma mauvaise santé et ma charrue qui en sont cause; je suis absorbé dans un compte que je me rends à moi-même, par ordre alphabétique ', de tout ce que je dois penser sur ce monde-ci et sur l'autre , le tout pour mon usage, et peut-être, après ma mort, pour celui des honnêtes gens.þ
ÇáÕÝÍÉ 91 - J'aime vos vers , votre prose, votre esprit, votre philosophie hardie et ferme. Je n'ai pu vivre sans vous ni avec vous. Je ne parle point au roi, au héros, c'est l'affaire des souverains; je parle à celui qui m'a enchanté , que j'ai aimé, et contre qui je suis toujours fâché.þ
ÇáÕÝÍÉ 212 - Je l'ai repris depuis, et, comme j'ai plus approfondi toutes les choses dont il se moque, j'avoue qu'aux bassesses près, dont il est trop rempli, une bonne partie de son livre m'a fait un plaisir extrême.þ
ÇáÕÝÍÉ 79 - Je pense au moins ainsi. Plus on vieillit, et plus on se persuade que Sa sacrée Majesté le Hasard fait les trois quarts de la besogne de ce misérable univers...þ
ÇáÕÝÍÉ 151 - Je me suis fait un drôle de petit royaume dans mon vallon des Alpes, -je suis le Vieux de la Montagne, à cela près que je n'assassine personne.þ
ÇáÕÝÍÉ 137 - Majesté me reproche dans ses très jolis vers de caresser quelquefois l'in£ . .; eh, mon dieu, non; je ne travaille qu'à l'extirper; et j'y réussis beaucoup parmi les honnêtes gens. J'aurai l'honneur de vous envoyer dans peu un petit morceau", qui ne sera pas indifférent.þ
ÇáÕÝÍÉ 90 - Il ya dans cette ode un certain endroit dont il n'appartient qu'à vous d'être l'auteur. Ce n'est pas assez d'avoir du génie pour écrire ainsi, il faut encore être à la tête de cent cinquante mille hommes.þ
ÇáÕÝÍÉ 134 - ... s'en consoler ; mais voyez , monsieur. Au reste, je vous prie de compter sur l'intérêt que je prends à notre infortunée , et sur quelque prudence que je tiens de l'expérience. La joie que votre dernière lettre lui a causée , lui a donné un petit mouvement dans le pouls; mais ce ne sera rien. J'ai l'honneur d'être , avec les sentiments les plus respectueux, monsieur, votre très-humble et très-obéissante servante , Signé MOREAU-MADIN.þ
ÇáÕÝÍÉ 226 - C'est à présent qu'il faudrait être chez nous : notre Carthage est fondée. Nous avons eu l'insolence de recevoir M. et M"" - de Chauvelin avec une magnificence à laquelle ils ne s'attendaient pas ; mais on ne peut trop faire pour de tels hôtes ; il n'ya rien de plus aimable dans le monde. Ils réunissent tous les talents et toutes les grâces; ils séduiraient un amiral anglais, et feraient tomber les armes des mains du roi de Prusse.þ
ÇáÕÝÍÉ 99 - ... des hommes sur la terre qui cultiveront les lettres, tant qu'il y aura des personnes de goût et des amateurs du talent divin que vous possédez. Pour moi, je pardonne en faveur de votre génie toutes les tracasseries que vous m'avez faites à Berlhi , tous les libelles de Leipsick , et toutes les choses que vous avez dites ou fait imprimer contre moi , qui sont fortes, dures et en grand nombre, sans que j'en conserve la moindre rancune.þ

ãÚáæãÇÊ ÇáãÑÇÌÚ