et proclamé ministre plénipotentiaire du gouver nement de Toscane près la République française.

II. Les lettres de créance de François-Xavier Carletti, ministre plénipotentiaire du gouvernement de Toscane, son discours, la réponse du président de la Convention nationale et le procèsverbal de la présente séance, seront imprimés dans les deux langues française et italienne, et insérés dans le bulletin de correspondance.

Visé par le représentant du peuple, inspecteur aux procès-verbaux.

Signé S. E MONNEL.

Collationné à l'original, par nous représentans dú peuple, secrétaires de la Convention nationale. A Paris, le 8 germinal de l'an III de la République française. Signé BALMAIN, Bodin, J. J. SERRES, LAIGNELOT, secrétaires.

DANS leur première expédition en Italie, sous le général Bonaparte, les Français occupèrent la Toscane.

L'attitude hostile que prit le Grand Duc

à l'égard des Français, en l'an 7, détermina le Directoire à provoquer du Corps législatif une loi portant déclaration de guerre à la Toscane. Elle fut rendue le 22

ventose.

Les griefs se trouveront exposés (article 'Autriche) dans le message du Directoire, du même jour 22 ventose, contenant la proposition de déclaration de guerre à l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême.

Les Français furent contraints d'évacuer la Toscane, lorsque les Russes, commanle général Suwarow, se furent joints

dés

par

aux troupes autrichiennes.

Puis ils y sont rentrés, au mois de vendémiaire an 9, provoqués par les hostilités journalières que commettaient les insurgés toscans, malgré l'armistice conclu à la suite de la bataille de Marengo.

L'art. V du traité de paix signé à Lunéville le 20 pluviose suivant entre la République française et l'Empereur, a disposé définitivement du sort de cet État. En voici la teneur :

« IL EST Convenu que S. A. R. le grand duc » de Toscane renonce, pour elle et ses succes»seurs et ayant-cause, au grand duché de Tos» cane, et à la partie de l'ile d'Elbe, qui en » dépend, ainsi qu'à tous droits et titres résul>> tans de ces droits sur lesdits états, lesquels >> seront possédés désormais en toute souveraineté » et propriété, par S. A. l'infant dnc de Parme. >> Le grand duc obtiendra en Allemagne une in>>demnité pleine et entière de ses États d'Italie ».

Le général Murat annonça cet évènement au gouvernement provisoire de Toscane, par la lettre suivante :

Au quartier-général de Florence, le 15 germinal an IX de la République française.

J. Murat, général en chef, au gouvernement provisoire de la Toscane.

Le citoyen Agar est chargé de vous remettre, Messieurs, une copie du traité de paix conclu à Lunéville par les ministres plénipotentiaires de la République française, et de S. M. l'empereur, roi de Bohême et de Hongrie, stipulant à la fois en son nom et au nom de l'Empire germanique. Je vous annonce que le traité a reçu sa ratification.

'Aux termes de l'article V, le grand duché de Toscane et la partie de l'Elbe qui en dépend, dcivent être possédés par S. A. R. l'infant duc de Parme.

Annoncez aux Toscans, par une proclamation, qu'un prince de la maison d'Espagne, l'alliée de la République française, vient, au milieu d'eux, environné des bienfaits de la paix.

Aujourd'hui, que le sort de ce pays est fixé il faut que toutes les passions s'éteignent, que tous les souvenirs s'effacent, que tout se confonde dans les sentimens que vous devez à votre pays et au Gouvernement qui doit en faire le bonheur. J'attends de vos soins, messieurs, ce résultat heureux. Employez, pour l'obtenir, toute l'influence que doivent vous donner votre caractère personnel, vos services et l'autorité dont vous êtes investis. Vous aurez répondu dignement à la confiance que je vous ai accordée, et vous aurez acquis des droits à la bienveillance de votre nouveau prince.

J'ai l'honneur de vous saluer.

J. MURAT.

NOTICE STATISTIQUE.

Limites.

LE royaume de Prusse, maintenant arrondi par l'acquisition de l'ancienne Prusse Polonaise, est bordé, au nord, à l'est et au sud, par la Pologne ; à l'ouest, par la Poméranie; et dans le long espace de côtes qu'il présente au nord-ouest, par la mer. (Peuchet.)

Étendue territoriale.

L'étendue de tout le royaume de Prusse est d'environ 729,000 lieues carrées géographiques.

La Prusse renferme 1,100,000 arpens de pays, sans compter les lacs. (Busching). Suivant Beaufort et Rysbec, la surface de la Prusse est de 3000 lieues quarrées d'Allemagne.

La Prusse a 95 lieues de long sur 75 de large, et 2500 lieues carrées. (Guthrie.)

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