صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

torité de l'Evêque de Londres, & elle appartient à l'Archevêque de Cantorbéri.

D'autres pensent que le nom & les fonctions du Doyen de la Cour des Arches viennent de ce que l'Official de l'Archevêque, ou le Doyen étant fouvent employé dans les ambaffades étrangeres, le Doyen des Arches étoit fon fubftitut dans cette Cour. Ce Juge, fur quelque appel que l'on faffe à fa Cour, fur le chanıp & fans aucun examen ultérieur de la cause, envoye fon ajournement à l'accufé, & fa défense au Juge dont eft appel. Les Avocats qui plaident ou qui peuvent plaider à la Cour des Arches, doivent être Docteurs en droit civil dans quelqu'une des Universités d'Angleterre.

ARCHI-CAMERIER, OU ARCHI-CHAMBELLAN, f. m.

OFFICIER de l'Empire d'Allemagne, qui n'a pas les mêmes fonctions que le Grand-Chambellan en France, & dont la dignité n'eft, à proprement parler, qu'un titre d'honneur.

L'Electeur de Brandebourg eft Archi-Chambellan de l'Empire, comme il eft porté par la bulle d'or, & en cette qualité il porte le fceptre devant l'Empereur & marche à la gauche de l'Electeur de Saxe. Dans le feftin qui fuit l'élection de l'Empereur, il eft à cheval comme les autres Electeurs, & porte un baffin & une aiguiere d'argent avec une ferviette fur le bras, pour donner à laver à ce Prince: ce n'eft guere qu'en cette occafion qu'il exerce les fonctions de fa charge, & même il peut être fuppléé par un Vice-Gérent, qui eft le Prince d'Hohenzollern, auffi de la Maison de Brandebourg.

tus,

ARCHI-CHANCELIER, f. m.

CE titre, qui n'eft plus aujourd'hui en ufage que dans l'Empire, a pris fon origine en France dans le neuvieme fiecle, & y a exifté jufqu'au douzieme avec le droit, qu'il donnoit à ceux qui en étoient revêde figner les diplômes Royaux, à la tête des grands Officiers de la Couronne, droit qui n'a ceffé que fur la fin du 12me, fiecle, & fous Louis le Gros, où l'Archi-Chancelier n'ayant plus que le titre de Chancelier, ne fignoit plus qu'après lefdits Officiers. La dignité de Référendaire s'étant perdue au 8. fiecle dans celle de Chanceliers, ceux-ci fe multiplierent confidérablement à la Cour; ce n'étoient proprement que des Notaires, ou des Officiers, tels que font aujourd'hui les Secrétaires

du Roi. D'abord ils ne foufcrivoient que les chartes, mais fous Charlemagne ils foufcrivoient les diplômes Royaux, & y prirent la qualité de Chanceliers. Ils donnerent celle de premier Chancelier, de Grand-Chancelier, & d'Archi-Chancelier à leur Chef. Dructemir, l'un des Chanceliers de Louis II, Empereur, eft qualifié de ce dernier titre dans un plaid de l'an 860.

Les Chanceliers, qui avoient remplacé à la Cour de France les Référendaires, ne soufcrivoient pas comme eux, tantôt au-deffus, tantôt audeffous & d'autres fois vis-à-vis de la fignature du Roi; mais ils fe contentoient de placer leur foufcription au bas de la page; elle étoit feulement en plus gros caracteres, fur-tout dans l'onzieme & douzieme fiecles. Dans ces mêmes fiecles, il y avoit en France, felon Ducange & D. Mabillon, plufieurs Archi-Chanceliers à la fois, fans doute parce qu'ils avoient différens départemens, ou parce que ce titre étoit attaché, comme en Allemagne, aux fieges de certaines Eglifes. Il paroît l'avoir été en particulier à l'Archevêché de Reims, mais comme une fimple dignité fans fonction, ce que femble indiquer le fait fuivant rapporté par Mabillon de Re. Diplóm. p. 121. Gervais, Archevêque de cette ville, créé, comme fes prédéceffeurs, Grand-Chancelier au facre de Philippe I, en 1059, vérifie en 1061 des lettres en faveur de l'Abbaye de St. Nicaife de Reims non en fon propre nom, mais à titre de fuppléant pour Baudouin, Chancelier ordinaire. Ces derniers mots annoncent, que le titre d'Archi-Chancelier n'étoit déja plus en ufage alors à la Cour, & que cette foule de Chanceliers fubalternes avoit fait place, à un feul qui conferva la dénomination, qui étoit commune à tous.

Après Baudouin & plufieurs autres, frere Guerin, Chevalier de St. Jean de Jerufalem, Evêque de Senlis, fut fait Chancelier à l'avénement de Louis VIII à la Couronne en 1223. Ce Prélat ne fit pas revivre le titre d'Archi-Chancelier, mais il en releva finguliérement la dignité par la Loi qu'il fit porter, que le Chancelier feroit le premier de tous les grands Officiers de la Couronne, & qu'il auroit féance parmi les Pairs du Royaume. Depuis ce temps on ne connoît plus en France que le Chancelier ou le Grand Chancelier du Royaume; à moins qu'il ne s'agiffe des Chanceliers d'Univerfités, d'Académies & de Chapitres.

Le titre d'Archi-Chancelier fe rencontre beaucoup plus fouvent dans les Diplômes des Empereurs, que dans ceux des Rois de France. Les 9. 10. & 11. fiecles en fourniffent plufieurs exemples.

En 887, on trouve un Théotmar, Archevêque de Saltzbourg, revêtu de la qualité d'Archi-Chancelier de l'Empire. Il ne l'étoit auparavant que du Roi de Germanie. La qualification d'Archi-Chancelier de l'Empire se donna indifféremment à tous les Archevêques jufqu'à l'an 965. fous l'Empereur Othon I. Les fonctions attachées à ce titre furent reftreintes aux feuls Archevêques de Mayence, qui réuniffent encore aujourd'hui en leur per

fonne

fonne toute la dignité de l'Archi-Chancelier Impérial: & elle est trèsconfidérable; car en cette qualité, il eft Doyen perpétuel des Electeurs & le garde de la Matricule de l'Empire. Il a infpection fur le confeil Aulique, fur la Chambre Impériale, & en cas de vacance du Trône Impérial, le droit de convoquer les dietes d'Election. Non-feulement il a en fa poffeffion les Archives de l'Empire, pour ce qui concerne l'Allemagne, mais encore tous les Diplômes, titres & papiers des affaires d'Italie. Il a à la Cour Impériale un Vice-Chancelier qui garde ces Archives & en délivre des expéditions.

Les Archevêques de Cologne & de Treves eurent auffi dans le rome, fiecle & dans les fuivans, le titre d'Archi-Chancelier, le premier pour l'Italie, & le fecond pour les Gaules, ou le Royaume d'Arles. Celui de ces trois Archi-Chanceliers, dans le département duquel la Cour Impé riale étoit convoquée, portoit au col le Grand-Sceau de l'Empire. Ce ne fut que vers l'an 1260, que le titre d'Archi-Chancelier du Royaume, d'Arles ou de Bourgogne fut transféré aux Electeurs de Treves; auparavant il appartenoit aux Archevêques de Vienne en Dauphiné. Ces Princes s'en qualifient encore aujourd'hui, quoique ce ne foit plus qu'un titre fans réalité, de même que celui d'Archi-Chancelier de l'Italie, que prennent les Electeurs de Cologne. Wencker. Collect. Archiv. p. 117.

L'Archevêque de Vienne ayant fait dès le 9. fiecle les fonctions d'Archi-Chancelier de l'Empereur, comme il paroît par un Diplôme de 844, les Empereurs lui confirmerent au 12. fiecle le titre d'Archi-Chancelier de leur facré Palais pour la Bourgogne, comme s'il eut toujours été en poffeffion de cet honneur.

Les Abbés de Fulde, en Allemagne, prennent la qualité d'Archi-Chanceliers de l'Impératrice depuis environ quatre cens ans. Mais on ignore fi elle a jamais eu des Archives particulieres & diftinguées de celles de l'Empereur. Plufieurs Diplômatiftes Allemands prétendent qu'il n'exifte aucun Diplôme de l'Impératrice, figné de l'Abbé de Fulde. Ce titre ne nous paroît donc qu'une fimple décoration. Wencker. Collect. Archiv. p. 790.

Il paroît que les Papes ont eu auffi autrefois des Archi-Chanceliers; on en juge ainfi par un privilege, que Léon IX accorda la 3°. année de fon Pontificat, & dont la date porte, qu'il fut donné par Frédéric, Chancelier de la fainte Eglife Romaine, en la place de Hériman, Archevêque de Cologne & Archi-Chancelier. Piligrin, Prédéceffeur de Hériman dans le fiege de Cologne, jouiffoit de la même diftinction, felon Dom de Vaines. Did. de Diplom. Sur quoi nous remarquerons que les Electeurs de Cologne jouiffoient donc doublement de la dignité d'Archi-Chanceliers, puifqu'ils étoient Archi-Chanceliers de l'Empereur pour l'Italie, & du Pape pour la fainte Eglise Romaine. Ils n'ont confervé que celle d'Archi-Chanceliers d'Italie. Avant Leon IX, le Pape Sergius III avoit un Archi-Chancelier; ce qui paroît par une Bulle de ce Pontife écrite par Melchifedec,: Tome VI.

B

[ocr errors]

Protofériniaire, & datée par Théodore, qui y prend la qualité d'ArchiChancelier. Cette dignité n'existe plus aujourd'hui à Rome.

ARCHI-CHAPELA IN, f. m.

SOUS la feconde race des Rois de France, le titre d'Archi-Chapelain étoit confacré à fignifier celui qui avoit la conduite de la chapelle du palais. Son autorité étoit fort grande fur tout ce qui pouvoit concerner les affaires Eccléfiaftiques. Il étoit dans le Confeil comme le Médiateur entre le Roi & les Evêques. Souvent il décidoit les conteftations, & ne rapportoit au Roi que les plus confidérables. Il paroît auffi par les monumens de ce temps-là qu'on le nommoit Grand-Chapelain, Souverain-Chapelain, quelquefois fimplement Chapelain & garde ou primicier du palais. Les Papes lui donnoient auffi quelquefois le titre & les fonctions d'Apocrifiaire auprès des Rois de France.

Cette fonction fut d'abord exercée par des Abbés, particuliérement par Fulrad, Abbé de Saint Denis, fous le regne de Pepin, & enfuite par des Evêques. L'Archi-Chapelain étoit alors en même-temps affez fouvent Chancelier, ou comme on difoit alors, Notaire du Roi. Sous la troisieme race il n'eft plus fait mention d'Archi-Chapelain, mais de Chapelain, de Confeffeur, d'Aumônier, & enfin de Grand-Aumônier. Voyez ci-après AUMONIER.

ARCHIDIA CRE.

'EST le Chef des Diacres, ou Miniftre inftitué pour foulager dans les fonctions extérieures du Gouvernement de l'Eglife, les Evêques & les Prêtres, afin qu'ils euffent plus de tems à confacrer à la priere & à l'inftruction des Fideles. L'Archidiaconat eft une dignité Eccléfiaftique, qui donne une forte de jurifdiction à celui qui en eft revêtu. L'origine de cette dignité remonte au temps des Apôtres, lefquels choifirent parmi les premiers Chrétiens les plus zélés & les plus vigilans d'entre eux, pour leur confier le foin des pauvres, & les charger de leur diftribuer les libéralités des fideles. C'étoit à quoi fe réduifoient dans les premiers temps du Chriftianisme les fonctions de l'Archidiacre. Le premier qui ait été honoré de ce titre fut St. Etienne, l'Apôtre St. Luc l'appelle le premier des Diacres.

Le maniement des deniers & des richeffes de l'Eglife mit bientôt l'Archidiacre au-deffus des Prêtres, qui n'avoient que des fonctions purement

fpirituelles, telles que la priere, l'inftruction & l'adminiftration des Sacremens. Ils fe virent plus refpectés du Peuple, ils eurent plus de crédit & d'autorité. L'avarice & l'orgueil fe glifferent dans leur cœur ; quoique fimples difpenfateurs de deniers qui ne leur appartenoient pas, ils s'arrogerent peu-à-peu le droit d'en difpofer à leur gré. Ce qui arrive prefque à tous les économes. Ils acquirent peu-à-peu un empire fi grand fur le Clergé, que S. Jérôme s'en plaignoit déja dès le 4. fiecle. Ce qui n'empêcha pas que, vers le fixieme fiecle, les Archidiacres n'euffent déja ufurpé une forte de jurifdiction fur les Prêtres, tant l'or a de pouvoir pour affujettic les hommes! Ils faifoient les vifites des Cures & Paroiffes, tantôt comme délégués de l'Evêque, tantôt à caufe de fon abfence, ou à cause de la vacance du fiege. Les actes réitérés de jurifdiction & de pouvoir tournerent infenfiblement en droit commun. Dès l'an 1000, les Archidiacres étoient déja regardés comme Juges ordinaires des Prêtres & des Curés, ayant pouvoir de déléguer eux-mêmes d'autres Juges à leur place, de nommer des Officiaux pour les affaires contentieufes, & ayant une jurifdiction indépendante de l'Evêque. En France, plufieurs Archidiacres ont prétendu avoir le droit de juger en premiere inftance toutes les affaires Eccléfiaftiques de leur Archidiaconé.

On fongea à reftreindre ces abus vers l'an 1200. Les Evêques multiplierent la dignité des Archidiacres, & refferrerent leur diftrict en le partageant entre plufieurs. Celui qui demeura dans la ville prit le nom de Grand-Archidiacre, & les autres le nom du reffort qu'on leur affigna. On leur défendit de connoître des caufes de mariage, de même que d'avoir des Officiaux. Les Parlemens font venus au fecours des Evêques pour réprimer les entreprises des Archidiacres en les déclarant abufives.

Autrefois l'Archidiacre étoit chargé du foin de maintenir l'ordre & la décence dans les Offices divins, en marquant à chacun fon rang & fes fonctions, ce qui paroît fur-tout dans les Liturgies Orientales. 11 annonçoit au Peuple les jours de fête & de jeûne. L'ornement & les réparations de l'Eglife le regardoient; c'étoit à lui à diftribuer aux Clercs ce qui étoit réglé pour leur entretien. La direction des pauvres lui appartenoit, avant qu'il y eut des Hôpitaux, de même que la perception des revenus des Eglifes, quand elles n'avoient point d'économes particuliers. Il étoit le cenfeur du bas Clergé & de tout le Peuple. Il devoit avertir l'Evêque de tous les défordres qui fe commettoient, foit parmi les Eccléfiaftiques, foit parmi les Laïcs. Il en pourfuivoit la punition ou la réparation. Il étoit enfin l'ail & l'oreille de l'Evêque.

Aujourd'hui les fonctions de l'Archidiacre font reftreintes prefque à la feule vifite des Eglifes de fon Archidiaconé; vifite, qu'il n'a droit de faire qu'une fois par an, à moins que quelque raifon importante ne l'oblige à en faire une feconde. Tous les Conciles ont reconnu ce droit dans les Archidiacres; le Concile de Trente les maintient dans cette poffeffion,

« السابقةمتابعة »