Tableau des trois époques ou Précis historique et critique de la doctrine des philosophes avant, pendant et après la Révolution. Avec une analyse de l'admirable Commentaire d'Holzhauser sur l'Apocalypse de saint Jean. Par un ancien membre de l'Université [J.P.F. Théard. 2 pt.].

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veuve Poussielge-Ruzand, 1857
 

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ÇáÕÝÍÉ 98 - Socrate sont d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu. Dirons-nous que l'histoire de l'Évangile est inventée à plaisir? Mon ami, ce n'est pas ainsi qu'on invente ; et les faits de Socrate, dont personne ne doute, sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ.þ
ÇáÕÝÍÉ 97 - Quels préjugés, quel aveuglement ne faut-il point avoir pour oser comparer le fils de Sophronisque au fils de Marie? Quelle distance de l'un à l'autre ! Socrate, mourant sans douleur, sans ignominie, soutint aisément jusqu'au bout son personnage; et si cette facile mort n'eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu'un sophiste.þ
ÇáÕÝÍÉ 98 - Léonidas était mort pour son pays avant que Socrate eût fait un devoir d'aimer la patrie ; Sparte était sobre avant que Socrate eût loué la sobriété ; avant qu'il eût défini la vertu, la Grèce abondait en hommes vertueux. Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l'exemple?þ
ÇáÕÝÍÉ 27 - ... systèmes qu'ils ont bâtis dans leur imagination. Du reste, renversant , détruisant, foulant aux pieds tout ce que les hommes respectent, ils ôtent aux affligés la dernière consolation de leur misère, aux puissants et aux riches le seul frein de leurs passions ; ils arrachent du fond des cœurs le remords du crime, l'espoir de la vertu, et se vantent encore d'être les bienfaiteurs du genre humain.þ
ÇáÕÝÍÉ 98 - La mort de Socrate, philosophant tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer ; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre.þ
ÇáÕÝÍÉ 115 - Certainement rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine ; et cependant, sans ce mystère, le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes. Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme ; de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.þ
ÇáÕÝÍÉ 84 - Qu'est-ce que tout cela peut avoir de commun avec la philosophie et le règne de la raison ? — C'est précisément ce que je vous dis : c'est au nom de la philosophie, de l'humanité, de la liberté, c'est sous le règne de la raison qu'il vous arrivera de finir ainsi, et ce sera bien le règne de la raison...þ
ÇáÕÝÍÉ 228 - Écoles de l'Université impériale prendront pour base de leur enseignement : 1° Les préceptes de la religion catholique; 2° La fidélité à l'Empereur, à la monarchie impériale dépositaire du bonheur des peuples et à la dynastie napoléonnienne, conservatrice de l'unité de la France et de toutes les idées libérales proclamées par les Constitutions ; 3°...þ
ÇáÕÝÍÉ 97 - Est-ce là le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur ! quelle pureté dans ses mœurs ! quelle grâce touchante dans ses instructions? quelle élévation dans ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours! quelle présence d'esprit, quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses! quel empire sur ses passions ! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir, sans foiblesse et sans ostentation ! Quand Platon ' peint son Juste imaginaire...þ
ÇáÕÝÍÉ 186 - J'envoie mon aide de camp, chef de brigade', pour exprimer à Votre Sainteté l'estime et la vénération parfaite que j'ai pour sa personne ; et je la prie de croire au désir que j'ai de lui donner, dans toutes les occasions , les preuves de respect et de vénération avec lesquelles j'ai l'honneur d'être son très-obéissant serviteur.þ

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