tion fort longue avec un chevalier Romain qu'il ne connaissoit pas; le chevalier lui demanda s'il étoit né en Italie; Tacite lui répondit qu'il ne lui étoit pas inconnu et que la litterature étoit redevable à leur ancienne connaissance- Vous êtes donc," lui répartit le chevalier, "ou Tacite ou Pline." Les ouvrages qui nous restent de Tacite sont: Un Traité des Moeurs des Germains: Une Histoire des Empereurs Romains: Des Annales depuis la Mort d'Auguste jusqu'à Galba et la Vie d'Agricola son beau-père. Les meilleures éditions sont celles de Rome, in fol. huit à Rome; celui dont il est ici question étoit le premier et le plus grand, élevé et embelli par Tarquin l'Ancien; sa figure étoit oblongue, et pouvoit, suivant le rapport de quelques uns, contenir environ 200,000 spectateurs; il avoit 2187 pieds de long, sur 960 de large. Jules Cæsar y avoit fait passer des canaux qui, en un inoment, étoient couverts d'un grand nombre de vais eaux qui représentoient un combat naval. Bib. Clas art. Circus. Les sortes d'exercises pratiqués dans le Cirque, étoient au nombre de sept. 1. Les hommes se battoient, tenant des gantelets armés de plomb, ou coup de poing, ou de bâtons, ou de sabres, ou de javelots, ou de piques; ou bien c'étoient des gladiateurs, ou des hommes combattant contre des bê es, ou enfin ils luttoient ensemble à qui jetteroit l'autre par terre. 3. A qui sauteroit le mieux dans un lieu égal; ou de bas en haut ou de haut en bas. 4. Ils tiroient de l'arc. 5. Ils combattoient à cheval, 6. C'étoient des combats, en menant des chariots trainés par trois ou quatre chevaux. 2. La course. F 1515; celle à l'usage du dauphin, 4 vols. in 4to, Paris, 1682; celle de Leips. 2 vols. in 8vo, 1714; de Gronovius, 2 vols. in 4to, 1721; de Brotier, 7 vols. in 12mo, Paris, 1776; et de Barbou, Paris, 3 vols. in 12mo, 1760. TITE-LIVE.-Nâquit à Padoue sous le règne d'Auguste. Il se rendit si célèbre par ses écrits qu'un habitant de Gades traversa l'Espagne, la Gaule et l'Italie, pour avoir une conversation avec un homme dont la lecture des ouvrages lui avoit causé tant de plaisir et de satisfaction. Peu curieux de la 7. La Naumachie, faisant dans l'eau une espèce de combat naval. Ces jeux, sans doute, étoient bien propres à exercer la force et l'adresse des combattans: mais quelle ame sensible ne sera pas révoltée en voyant des hommes se battre avec des gantelets ou à coup de poing: faire sortir le sang de toutes les parties du corps, finir par s'assomer, et donner, par-là, une preuve effrayante de cette barbarie dont les Romains n'ont pu entierement se défaire; mais si la nature et la raison ont des droits à reclamer, n'est il pas malheureux d'avoir à déplorer que ces sortes de combats aient passé jusqu'à nous, et existent chez des nations policées, connues par une humanité sans borne, et chez lesquelles les arts et les sciences ont fait des progrès si rapides: que ces comba:s publics et deshonorans, soient encouragès par la présence, les gageures de ces personnages distingués par leur rang, leur fortune, leur éducation, et sur lesquelles le public entier a les yeux enfin qu'on voie, de sang froid, deux tristes et malheureuses victimes s'épuiser par la violence des coups redoublés, chanceler, tomber et périr. magnificence de Rome, et de la multitude de ses anciens monumens, il s'en retourna dans sa province joyeux et content d'avoir vu Tite-Live. L'Histoire de Tite-Live semble avoir eu les mêmes vicissitudes que l'Empire dont elle parle; nous n'en avons pas la quatrième partie : cet excellent ouvrage devoit contenir cent quarante ou cent quarante deux livres; la moitié de la cinquième Décade fut trouvée à Worms par Simon Grynæus, et le commencement du quarante troisième livre dans la bibliothèque du chapitre de Bamberg. Vossius regarde cette dernière pièce commé supposée: Bartholin qui l'apporta d'Allemagne en Italie, Antoine Quærengus et Gaspard Lusignan la jugent authentique. Au commencement du quinzième siècle, les Padouans crurent avoir découvert dans Padoue le cercueil de Tite-Live dans ils ont, en tout tems honoré la mémoire. Les plus illustres de la ville le portèrent en triomphe chargé de lauriers et vers le milieu du même siècle, ils firent présent à Alphonse, roi d'Arragon de l'os du bras dont ce célèbre historien écrivit son histoire. On dit que ce prince transporté de joie à cet aspect, revint d'une maladie dont on avoit désespéré, et que la lecture de son histoire jointe à cela, le guérit entièrement. Les meilleures éditions de Tite-Live sont celles de Maittaire, 6 vols. in 12mo, Londres, 1722; de Drakenborch, 7 vols. in 4to, Amst. 1731; et de Ruddiman, 4 vols. in 12mo, Edimb. 1751. SALLUSTE, Caius Crispus.-Historien Latin né à Amiternum. Il reçut son éducation à Rome et devint Quæsteur et Consul. La corruption de ses mœurs le firent noter d'infamie et dégrader du nom de Sénateur; Milon, Payant surpris en adultère, il fut fouetté et condamné à une amende. Il dissipa tous ses biens par des débauches accumulées; et pour rappeller la fortune, il s'engagea dans le parti de Cæsar qui, après l'avoir rétabli dans le Sénat, lui donna le gouvernement de Numidie, où il amassa d'immenses richesses par les injustices les plus criantes. Des histoires qu'il a écrites, il ne nous reste que celles de la conjuration de Catilina et de la guerre de Jugurtha: son style est plein de précision et d'énergie: il pense fortement et noblement, dit Rollin, et il écrit comme il pense. On peut le comparer à ces fleuves qui ayant leur lit plus resserré, ont aussi leurs eaux plus profondes. On a fait un grand nombre d'éditions de ses œnvres: les plus estimées sont celles de Cambrige, in 4to, 1710; d'Elzevier, in 12mo, 1634; et de Barbou, Paris, réimprimée en 1761. QUINTE-CURCE.-Historien Latin que l'on suppose avoir vécu sous les règnes de Vespasien et de Trajan. Il s'est fait connaître par son histoire d'Alexandre le Grand : cette histoire étoit divisée en dix livres dont les deux premiers, la fin du cin quième, le commencement dn sixième, ne sont pas Quinte-Curce est mort en parvenus jusqu'à nous. Afrique où il s'étoit rétiré comme pro-consul. Ses meilleures éditions sont celles d'Elzevier, 8vo, Amst. 1673; de Snakenburg, in 4to, L. Bat. 1724; et de Barbou, in 12mo, Paris, 1757. CORN. NEPOS.-Célèbre Historien Latin sous le règne d'Auguste. Il nâquit à Hostilia, et comme tous les Savans, cut part à la protection de l'Empereur. Il étoit intime ami de Cæsar et d'Atticus: il a toujours été admiré par la délicatesse de ses expressions, l'élégance de son style, la clarté et la préci sions de ses narrations. Parmi les bonnes éditions de ses ouvrages, les deux meilleures sont celles de Verheyk, 8vo, L. Bat. 1773, et de Glascow, in 12mo, 1761. J. CESAR.-Aussi bon historien qui grand capitaine. Il a négligé dans ses Commentaires tous les ornemens qu'un génie aussi heureux que le sien pour voit y répandre mais rien ne fait tant de plaisir que cette brièveté de style si claire et si élégante qu'on y rencontre. Selim le Grand les fit traduire en Arabe: Henri IV. les fit aussi traduire en Français ; Casaubon assure les avoir vus écrits de la main de ce monarque. Les meilleures éditions sont celles du Dr. Clarke, in fol. Lond. 1712; de Cambrige, avec une traduc.. tion Grecque, in 4to, 1727; de Oudendorp, 2 vols. |