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brasure d'une fenêtre, je l'ai revue hier, il y a, je vous assure, monsieur, des scènes que vous ne désavoueriez pas. Des!... répliqua M. de La Harpe, rougit et se tut,

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A une vieille coquette.- Par M. RICHARD.

L'HOMME en vain d'un frivole espoir

Veut nourrir son âme abusée;

Jeune le matin, vieux le soir,

En un jour sa vie est usée.
Mais tel n'est pas votre destin,
Fière, immortelle Rosalie ;
Grâce au coiffeur, grâce au carmin,
Grâce aux parfums de l'Arabie,
Vous êtes vieille le matin,

Le soir vous êtes rajeunie.

QUATRAIN impromptu en voyant le magnifique portail de l'église de Sainte-Geneviève.

CETTE église est faite de sorte
Que, pour y loger le bon Dieu
Dans le plus bel endroit du lieu,
Il faudrait le mettre à la porte.

La Vie de M. de Voltaire, par M. M***. Un vol. in-8°, avec cette épigraphe:

L'exemple d'un grand homme est un flambeau sacré Que le ciel bienfaisant en cette nuit profonde Alluma quelquefois pour le bonheur du monde. On assure que cet ouvrage est de l'abbé Belopey, que nous ne connaissons que par quelques

petites pièces de vers citées dans l'ouvrage même. On l'avait attribué d'abord à M. Delille, l'auteur de la Philosophie de la Nature, ensuite à l'abbé Duvernet, l'éditeur des Lettres de M. de Voltaire à l'abbé Moussinot (1). On y trouve peu de détails qui ne soient déjà fort connus, mais il en est plusieurs qu'on retrouve avec plaisir. Le style en est fort inégal, souvent plus que négligé, surtout dans la dernière partie; mais il a en général de la rapidité, quelquefois même une hardiesse assez piquante; on sent que l'auteur a beaucoup lu M. de Voltaire, et qu'il a tâché d'imiter sa manière, ce qui ne lui a jamais mieux réussi que lorsqu'il a pris son parti de le copier tout uniment. Voici une épigramme de M. Voltaire contre Rousseau, que nous ne nous rappelons pas, d'a

voir vue ailleurs :

On dit qu'on va donner Alzire ;
Rousseau va crever de dépit,
S'il est vrai qu'encore it respire;
Car il est mort quant à l'esprit;
Et s'il est vrai que Rousseau vit,
C'est du seul plaisir de médire.

(1) Nous venons d'apprendre que l'ouvrage est très-décidément de l'abbé Duvernet.

VERS laissés à la Grande Chartreuse de Grenoble, sur le livre qu'on présente aux étrangers poury inscrire leurs noms.- Par M. DUCIS, de l'Académie française.

Ducis,

QUEL calme! quel désert! dans une paix profonde,
Je n'entends plus mugir les tempêtes du monde ;
Le monde a disparu, le tems s'est arrêté.........
Commences-tu pour moi, terrible éternité ?
Ah! je sens que déjà dans cette auguste enceinte
Un Dieu consolateur daigne appaiser ma crainte;
Je le sais, c'est un père, il chérit les humains;
Pourquoi briserait-il l'ouvrage de ses mains?
C'est lui qui m'a formé dans le sein de ma mère;
Il veut mon repentir, mais il veut que j'espère.
O toi qui, sur ces monts blanchis par les hivers,
Vins chercher les frimas, un tombeau, des déserts,
Et qui, volant plus haut, par ton amour extrême,
Semblais voisin du ciel, habiter le ciel même ;

Que j'aime à voir tes pas empreints dans ces saints lieux!
Le berceau de ton ordre est caché dans les cieux;
C'est là que, du Seigneur répétant les louanges,
La voix de tes enfans s'unit au chœur des anges.
Là, de ses faux plaisirs, par le siècle égaré,
Le voyageur pensif a souvent soupiré.
Ces rochers, ces sapins, cé torrent solitaire,
Tout parle, tout m'instruit à mépriser la terre,
La terre où le bonheur est un fruit étranger
Que toujours quelque ver en secret vient ronger;
Partout de la douleur j'y trouve les images.
L'amour a ses tourmens, l'amitié ses outrages.
Que de désirs trompés, de travaux superflus!
Vous qui, vivant pour Dieu, mourez dans ces retraites,
Heureux qui vient vous voir dans le port où vous êtes!
Mais plus heureux cent fois celui qui n'en sort plus!

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COUPLETS de madame Vestris à mademoiselle
Clairon pour le jour de sa fête.

Air Avec les jeux dans le village, etc.

:

Je voudrais célébrer ta fête,
Et je ne sais qui me retient,
Mon cœur sur mes lèvres s'arrête,
Pour trop sentir je ne dis rien.
Reçois donc avec indulgence
Mon trouble, effet du sentiment;
T'exprimer ma reconnaissance
Est le but de mon compliment.

A tes conseils, que je révère,
Je dus quelquefois des succès;
Mais c'est l'enfant qui, de sa mère,
Ne sait jamais tous les secrets.
Pour prix de mon sincère hommage,
Adopte un cœur plein d'amitié,
De tes talens, pour héritage,
Lègue-moi du moins la moitié.

Anecdote anglaise.

WICK perd sa femme le mardi,
Et l'enterre le mercredi ;

Une autre, qu'il prend le jeudi,
Accouche dès le vendredi,

Et lui se pend le samedi.

(bis)

(bis)

On a donné le 14 juillet, sur le théâtre de l'Opéra, la première représentation de Rosine ou

la Femme abandonnée, opéra en trois actes. Les paroles sont de M. Gersain (1), la musique est de M. Gossec, auteur de celle de Sabinus, de Thésée, mais connu plus avantageusement par ses symphonies, ses motets, et surtout par sa belle messe des morts.

Ce n'est pas la première fois sans doute qu'on a présenté au théâtre des messieurs Delorme, mais on n'en a pas moins été révolté du rôle infâme que fait celui-ci, du caractère froidement amoureux et bassement criminel de son maître, et l'on ne s'en est trouvé guère dédommagé par les tristes doléances de Rosine et de Germond, qui offrent tout à la fois un mélange bizarre du langage le plus plat et du ton le plus sublime.

Il s'en faut de beaucoup que la musique ait couvert les défauts du poëme; quoique assez correctement écrite, elle est ennuyeuse parce qu'elle est perpétuellement vague et insignifiante, n'ayant presque jamais le caractère qui convenait aux personnages et à la situation. On a distingué un seul que chante St-Fal au commencement du troisième acte, et son mérite essentiel est d'être le seul peut-être de tout l'ouvrage qui ait la forme et la coupe de ces chants dont les compositions de Piccini et de Sacchini ont fait enfin une sorte de

air

besoin pour nos oreilles. Quelques airs de danse

(1) On prétend que ce M. Gersain, très-inconnu d'ailleurs, que le prête-nom de M. Morel, l'auteur d'Alexandre, de Themistocle, de Panurge, etc,

n'est

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