Rom. long. querevil 5-20-37 33983 AU ROI. SIRE, J'APPORTE aux pieds de VOTRE MAJESTÉ, la troifieme divifion d'un ouvrage que le public honore de quelque accueil. Cet empreffement eft d'autant plus flateur, qu'il n'eft, ni produit par des manœuvres, ni fondé fur la licence. Je n'ai, on le fait, ni prôneurs, ni pro teceurs. Une morale pure, une impartialité incor ruptible, des ménagemens fcrupuleux pour tout ce qui en eft digne; voilà, SIRE, ce qui caractérise ces ANNALES: voilà ce qui en juftifie les fuccès. '4 Pour moi, ce qui me les rend précieuses; c'est l'occafion journaliere qu'elles me procurent de renouveller à la vertu, à mon Prince, à ma Patrie, le ferment de les chérir, de les adorer toujours. Je fuis, avec le plus profond respect, SIRE, DE VOTRE MAJESTÉ Londres, ce 8 Xbre, 1777. Le très-humble, & très obéiffant ferviteur & fujet, LINGUE T. à AUTEUR de ces ANNALES. DE grace, Monfieur, raffurez vos amis, &; fous ce nom, comprenez prefque tous les hon nêtes gens. Nous fommes ici dans la plus vive alarme, à votre fujet. Un bulletin de Paris nous a mandé que vous étiez mort à Londres, & mort empoisonné. Nous n'en croyons rien, parce que nous avons reçu vos Annales, à l'ordinaire, & qu'il n'y a pas encore de pofte établie entre no. tre ville, & les champs-élifées.. Cependant, comme l'amitié est délicate, Qu'une ombre, un rien, tout lui fait peur, écrivez nous un petit mot, pour nous tranquillifer. Si, en effet, vous n'êtes pas mort, ne faites pas cette fottife-là. Vos ennemis en feroient trop joyeux. Il vous refte, comme dit, je crois, Madame d'ORBE, de grands devoirs à remplir, & j'ajouterai, une glorieufe carriere à parcourir. Les profpérités ont un terme ; mais croyez que les traverfes en ont un auffi, Votre printems a été battu des plus violens orages votre été fera probablement calme, grace à la retraite que vous avez choisie, Soyez |