de ceux de l'Empire, & de chercher les moyens d'arrêter l'effufion du fang Chrétien, & de faire ceffer la défolation de tant de Provinces. Nous confiant entiérement en la capacité, expérience, zèle & fidélité pour notre service, de notre très-cher & bien amé Coufin le Duc de Villars, Pair & Maréchal de France, Général de nos Armées en Allemagne, Chevalier de nos Ordres, Gouverneur & notre Lieutenant Général en notre Pays & Comté de Provence. POUR CES CAUSES, & autres bonnes confidérations à ce Nous mouvans, Nous avons commis, ordonné & député, & par ces Préfentes fignées de notre main, commettons, ordonnons & députons notredit Cousin le Duc de Villars, & lui avons donné & donnons plein pouvoir, commiffion & mandement spécial en qualité de notre Ambassadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire, de conférer, négocier & traiter avec les Ambaffadeurs Extraordinaires & Plénipotentiaires munis de Pouvoirs en bonne forme de la part de notredit Frére & des Princes & Etats de l'Empire, arrêter, conclure & figner tels Traités, Articles & conventions que notredit Coufin le Duc de Villars avifera bon être, enforte qu'il agiffe en tout ce qui regardera la Négociation de la Paix avec la même autorité que Nous ferions & pourrions faire fi Nous y étions préfens en perfonne, encore qu'il y eût quelque chofe qui requît un Mandement spécial non contenu en cesdites Préfentes. Promettant en foi & parole de Roi d'avoir pour agréable, tenir ferme & stable

à toujours, accomplir & éxécuter ponctuellement tout ce que notredit Coufin le Duc de Villars aura ftipulé, promis & figné en notre nom en vertu du préfent Pouvoir, fans y contrevenir ni permettre qu'il y foit contrevenu, pour quelque caufe ou fous quelque prétexte que ce puiffe être; comme auffi d'en fournir notre Ratification en bonne forme pour être échangée dans le tems dont il fera convenu: CAR tel eft notre plaifir. En témoin de quoi Nous avons fait mettre notre Scel à defdites Préfentes. DonNE' à Marly le vingt quatrième jour d'Août l'an de grace mil fept cens treize, & de notre Régne le foixante - onzième. Signé, LOUIS: Et fur le repli, Par le Roi, COLBERT. Et fcellé du grand Sceau de cire jaune.

TRAITÉ

DE PAIX,

ENTRE

Le Roi, l'Empereur & l'Empire.

Conclu à Bade le 7. Septembre 1714.

OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: A tous ceux qui ces préfentes Lettres verront, Salut. Comme notre très-cher & bien-amé Coufin le Duc de Villars, Pair & Marêchal de France, Prince de Martigues, Vicomte de Melun, Général de nos Armées en Allemagne. Chevalier de nos Ordres, & de la Toifon d'or, Gouverneur & notre Lieutenant Général en notre Pays & Comté de Provence; Notre cher & bien amé le Sieur de Vintimille, T 3

des

des Comtes de Marfeille, Comte du Luc Marquis de la Marthe, notre Lieutenant en notre Pays & Comté de Provence, Commandeur de notre Ordre Militaire de Saint Louis, Gouverneur de Porquerolles, & notre Ambaffadeur auprès des Cantons Suisfes; Et notre bien-amé & feal le Sieur Barberye, Seigneur de Saint Contest, Confeiller en nos Confeils, Maître des Requêtes ordinaire de notre Hôtel, Intendant de Justice, Police, Finances, & de nos Armées dans les trois Evêchés de Metz, Toul & Verdun, nos Ambaffadeurs Extraordinaires. & Plénipotentiaires, en vertu des PleinsPouvoirs que Nous leur en avions donnés, auroient conclu, arrêté & figné le septième du préfent mois de Septembre à Bade en Ergaw, avec notre très-cher & bien-amé Coufin le Prince Eugéne de Savoye, Chevalier de la Toison d'Or, Conseiller intime de notre très-cher & très-amé Frére l'Empereur des Romains, Président du Conseil Aulique de Guerre, Lieutenant Général & Maréchal de Camp de l'Empire; le Sieur Comte de Goez, Confeiller d'Etat de notredit Frére, Chambellan & Gouverneur de Carinthie; Et le Sieur Comte de Seilern & d'Anfpag, Confeiller Aulique de notredit Frére, & Affeffeur de la Chancellerie Secrette Aulique d'Autriche, Ambassadeurs Extraordinaires & Plénipotentiaires de notre très-cher & très-amé Frére l'Empereur, pareillement munis de fes Pleins-Pouvoirs, tant en fon nom, qu'en celui de l'Empire, conformément à la Réfolution de la Diété

du

dudit Empire, du vingt-trois Avril dernier, le Traité de Paix, & l'Article féparé, dont la teneur s'enfuit.

Au nom de la Très-Sainte Trinité Pére, Fils &Saint Efprit.

Oit notoire à tous, que par la bonté de Dieu, la Paix ayant été heureusement rétablie à Radftadt le fixième du mois de Mars de la préfente année, entre le Séréniffime & Très-Puiffant Prince & Seigneur, le Seigneur Charles VI. élu Empereur des Ro⚫ mains, toujours Augufte, Roi de Germanie, de Caftille, d'Arragon, de Léon, des deux Siciles, de Jérufalem, de Hongrie, de Bohème, de Dalmatie de Croatie, d'Esclavonie, de Navarre, de Grenade, de Toléde, de Valence, de Galice, de Majorque, de Séville, de Sardaigne, de Cordouë, de Corfe, de Murcie, de Jaën, des Algarbes, d'Alger, de Gibraltar, des Iles de Canaries, des Indes, & Terre-Ferme de l'Océan, Archiduc d'Autriche, Duc de Bourgogne de Brabant, de Milan, de Stirie, de Carinthie, de Carniole, de Limbourg, de Gueldres, de Wirtemberg, de la Haute & Baffe Siléfie, de la Calabre, d'Athénes, & de Néopatrie, Prince de Suabe, de Catalogne, des Afturies, Marquis du Saint Empire Romain, de Burgaw, de Moravie, de la Haute & Baffe Lulace, Comte de Habfpourg, de Flandres, de Tyrol, de Ferrette, de Kybourg, de Gorice, & d'Artois, Marquis d'Oristan, Comte de Gozian, de Namur,