Rhétorique et poétique de Voltaire, appliquées aux ouvrages des siècles de Louis XIV et de Louis XV: ou Principes de littérature, tirés textuellement de ses oeuvres et de sa correspondance, réunis et classés en un seul corps d'ouvrage, d'après le conseil qu'il en a donné lui-même, pour former le gout des maîtres et des élèves, et de tous ceux qui veulent se perfectionner dans l'art d'écrire en prose et en verse

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A. Johanneau, 1828 - 495 ãä ÇáÕÝÍÇÊ
 

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ÇáÕÝÍÉ 372 - En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.þ
ÇáÕÝÍÉ 402 - C'est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures II...þ
ÇáÕÝÍÉ 288 - L'autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour immolée au parterre. Mais, sitôt que d'un trait de ses fatales mains La Parque l'eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa muse éclipsée. L'aimable Comédie, avec lui terrassée, En vain d'un coup si rude espéra revenir Et sur ses brodequins ne put plus se tenir.þ
ÇáÕÝÍÉ 222 - Sur ses champs empestés confusément épars, Ces montagnes de morts privés d'honneurs suprêmes Que la nature force à se venger eux-mêmes, Et dont les troncs pourris exhalent dans les vents De quoi faire la guerre au reste des vivants, Sont les titres affreux dont le droit de l'épée, Justifiant César, a condamné Pompée.þ
ÇáÕÝÍÉ 208 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.þ
ÇáÕÝÍÉ 401 - Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs, Tout petit Prince a des Ambassadeurs, Tout Marquis veut avoir des Pages.þ
ÇáÕÝÍÉ 461 - Faites choix d'un censeur solide et salutaire Que la raison conduise et le savoir éclaire, Et dont le crayon sûr d'abord aille chercher L'endroit que l'on sent faible, et qu'on se veut cacher, Lui seul éclaircira vos doutes ridicules, De votre esprit tremblant lèvera les scrupules.þ
ÇáÕÝÍÉ 42 - ... et il en paraît d'autres qui font de nouveaux efforts pour plaire; ils s'éloignent de la nature encore plus que les premiers ; le goût se perd ; on est entouré de nouveautés qui sont rapidement effacées les unes par les autres * le public ne sait plus où il en est, et il regrette en vain le siècle du bon goût, qui ne peut plus revenir; c'est un dépôt que quelques bons esprits conservent encore loin de la foule.þ
ÇáÕÝÍÉ 270 - Dieux cruels ! s'il en est, éclairez mon courage. Faut-il vieillir courbé sous la main qui m'outrage, Supporter ou finir mon malheur et mon sort ? Qui suis-je ? qui m'arrête ? et qu'est-ce que la mort ? C'est la fin de nos maux, c'est mon unique asile ; Après de longs transports, c'est un sommeil tranquille; On s'endort, et tout meurt.þ
ÇáÕÝÍÉ 61 - ... je vous invite à ne lire que les ouvrages qui sont depuis longtemps en possession des suffrages du public, et dont la réputation n'est point équivoque. Il y en a peu, mais on profite bien davantage en les lisant, qu'avec tous les mauvais petits livres dont nous sommes inondés.þ

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