PRÉFACE Peu de mots suffiront pour dire ce que j'ai voulu faire, et expliquer le titre que j'ai choisi. Studieux spectateur du grand drame social, dont la France a été, pendant trente ans, le principal théâtre, j'en ai déjà retracé diverses parties, non sans quelque assentiment du public, témoin et juge. Peut-être dois-je me confier d'autant plus à ce premier suffrage, qu'il s'adressait à la véracité, bien plus qu'au talent du peintre, c'est-à-dire, à une qualité qui s'affermit, en s'exerçant, et ne s'use pas, comme l'imagination, par l'effort et le temps. J'essaye maintenant une application plus générale et plus variée de la même étude historique; et je la résume sous cette expression: La Tribune moderne. Il semble, en effet, qu'à part les grandes guerres, les prodiges d'organisation et d'action militaires, si dramatiquement accumulés, dans les quinze premières années de ce siècle, et si habilement décrits de nos jours, il s'est rencontré en face, et à l'issue de a |